Désir

572 19 2
                                    




Point de vue de Jordan




— Je vois, ça n'a pas dû être de tout repos, répondit Gabriel après que Jordan lui eut raconté sa journée. Mais au moins, tu as quelques collègues qui te soutiennent, et puis il y a moi aussi.

Suite à ces mots et au regard que lui portait Gabriel, Jordan sentit son visage chauffer. S'il avait bien un point faible, c'était les petites phrases affectueuses que Gabriel lui disait régulièrement. Il avait beau y être confronté depuis un moment, il ne pouvait s'empêcher de sentir son corps réagir à cela.

Un silence s'installa dans la pièce, et la tension dans l'atmosphère était palpable.

Jordan et Gabriel ne voulaient plus entendre parler de politique ou de travail. Tout ce qu'ils désiraient était de pouvoir oublier tout cela. Mieux encore, ce qu'ils souhaitaient vraiment, c'était laisser leur amour s'exprimer pleinement.

Les deux amants étaient assis côte à côte, silencieux. Ils ne se quittaient pas des yeux, cherchant la moindre trace de désir marquant leurs regards. Bien qu'aucun son ne sortît de leurs bouches, leurs yeux semblaient ne plus vouloir cesser de communiquer.

À ce moment-là, Jordan ne voulait plus qu'une chose, s'abandonner complètement à Gabriel et oser s'affranchir de cette peur qu'il gardait en lui depuis si longtemps.

Gabriel fixait Jordan, des étoiles dans les yeux, comme si plus rien d'autre n'existait autour d'eux.

Jusque-là, les deux hommes ne s'étaient jamais abandonnés l'un à l'autre uniquement par la force de leurs sentiments et de leurs désirs. Il y avait toujours eu un contexte qui les avait poussés à se laisser tomber dans les flammes de leur amour, mais cette fois-ci, ce n'était pas le cas.

Ils n'avaient plus cette excuse, ils n'avaient plus de raison de succomber, et pourtant..

Gabriel voulut prononcer des mots à son amant, mais lorsqu'il ouvrit la bouche en détournant le regard vers celle de Jordan, la seule chose qu'il put faire fut de se mordre les lèvres, tant elles le brûlaient.

Jordan, en voyant Gabriel fixer ses lèvres tout en se mordant les siennes, ne put se retenir plus longtemps.

D'une main, il attrapa Gabriel par la taille, tandis que de l'autre, il caressa légèrement sa joue.

Gabriel redirigea son regard vers celui de son amant, et lorsqu'ils se croisèrent de nouveau, Jordan se pencha légèrement vers le visage de Gabriel, ne laissant que quelques centimètres séparer leurs lèvres.

Face à cela, Gabriel sentit sa respiration devenir de plus en plus lourde en sentant le souffle chaud de Jordan se mélanger au sien, ainsi que la chaleur de sa main sur sa joue.

Jordan n'en pouvait plus, il avait l'impression d'étouffer tant le désir de saisir les lèvres de l'homme était grand, mais il ne semblait pas décidé à réduire cette distance pourtant si faible à zéro.

— Je ne veux qu'une chose, m'abandonner complètement à toi, et ne jamais me retrouver ailleurs qu'à travers tes yeux ou ton cœur.

Jordan semblait comme demander l'accord de l'homme avant de se lancer dans ce qu'il faisait de mieux.

Les mots que l'homme venait de prononcer furent le point de rupture de Gabriel.

— Alors qu'attends-tu pour le faire ? Répondit-il d'une voix remplie de désir.

En entendant cela, Jordan laissa un léger sourire se dessiner sur ses lèvres avant de les laisser rencontrer celles de son amant.

Il voulait juste entendre l'accord de ce dernier, mais ce que Gabriel lui avait répondu était bien plus que cela.

Alors que les deux hommes commençaient à s'embrasser passionnément, Jordan passa l'une de ses mains dans les cheveux de Gabriel, tout en gardant l'autre sur sa joue, cherchant à rapprocher encore plus l'homme de lui.

Ils avaient beau s'être lancés dans cette course, le désir de Jordan ne faisait que grandir, il en voulait toujours plus.

Les deux amants avaient pris goût à ces baisers passionnés, laissant leurs langues danser ensemble. Mais cette fois-ci, c'était clairement Jordan qui imposait le rythme à son partenaire, qui ne pouvait rien faire d'autre que se laisser guider par l'homme. Le plaisir que Jordan procurait à Gabriel était si grand, et augmentait en intensité au fil des secondes, que Gabriel dut s'accrocher au cou de son amant, passant ses deux bras autour de lui afin de ne pas sombrer dans le canapé.

Cette réaction de son compagnon ne laissa pas Jordan indifférent. Sentir Gabriel se laisser totalement guider, tout en rapprochant un peu plus son corps du sien, poussa encore plus Jordan dans ce qu'il faisait.

Il se rapprocha davantage de Gabriel, ne laissant aucun espace séparer leurs deux corps, et embrassa longuement son amant. Submergé par la chaleur de leurs corps et la passion ardente de leurs baisers, Gabriel ne put se retenir plus longtemps et poussa de légers gémissements, étouffés par ces derniers.

En entendant cela, Jordan atteignit également ses limites, il ne pouvait plus se contenter de cela.

Il déboutonna la chemise de Gabriel, avant de faire la même chose avec la sienne. Puis, à contrecœur, il rompit le contact de leurs lèvres, avant de croiser à nouveau le visage de Gabriel, totalement marqué par le plaisir qu'ils partageaient.
Sans plus attendre, il poussa l'homme au fond du canapé, avant de se retrouver juste au-dessus de lui, soutenant le poids de son corps à l'aide de ses bras, placés de chaque côté du corps de Gabriel.

Les deux hommes s'étaient désormais totalement donnés l'un à l'autre. Il n'y avait plus une once des hommes politiques qu'ils étaient. Il n'y avait que Gabriel et Jordan, et cela n'allant pas à leur déplaire.

Gabriel ne voulait rien de plus que laisser Jordan poursuivre ce qu'il avait commencé, et Jordan l'avait parfaitement compris, ce qui le poussait à aller un peu plus loin à chaque seconde qui passait. La moindre réaction, le moindre regard de l'autre était une source de satisfaction énorme, qui leur donnait chaque fois la confirmation qu'ils voulaient juste se dévouer complètement l'un à l'autre, quitte à ne jamais se retrouver.

Les deux amants se regardaient, tous deux haletants, tentant tant bien que mal de reprendre leur souffle. Ils avaient les joues rosées, tant ils étaient submergés par le plaisir. Ils se dévoraient du regard, ne voyant plus que le plaisir partagé dans les yeux de leur partenaire.

Si se perdre à jamais signifiait avoir cette vue pour toujours, alors ils ne souhaiteraient plus jamais se retrouver.





Message

Je suis désolé pour mon absence ces deux derniers jours. J'ai réussi à me blesser au pied (je ne suis pas doué, oui) et la douleur me coupait l'envie de me plonger dans l'écriture. Je reprends donc les chapitres dès aujourd'hui, je publie celui-ci maintenant, et j'essaierai de publier le prochain cette nuit. Je m'excuse d'avance de stopper le chapitre à ce moment-là, mais je ne pourrai pas finir cette scène en un seul chapitre, donc je n'avais pas vraiment le choix, ahah. En espérant qu'il vous plaira.


Sous les Draps du Parlement [ Attal x Bardella ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant