𝑭𝑬𝑹𝑴𝑰́𝑵 𝑳𝑶𝑷𝑬Z | Jusqu'à maintenant, la vie d'Aspen était calme, ponctuée par quelques rares soucis entre ses parents. Elle se tenait loin des problèmes, très loin, parce que, comme elle le disait si bien : "La vie est trop courte pour s'at...
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ASPEN SANCHEZ Décembre 2026
Le bassin contre la vasque en marbre, je tapotai mon pinceau à maquillage contre mon épiderme. Je pinçai mes lèvres tant j'étais appliquée par l'affaire. De temps à autre, mon regard quittait mon reflet pour s'attarder sur celui de Fermin, allongé telle une otarie sur notre lit, son téléphone en main.
Une musique des Cigarettes After Sex résonnait depuis la chambre et je me surpris même à fredonner l'air de notre chanson favorite. Avec un mouvement de poignet peu assuré, je poudrai mon visage puis ravivai la couleur maronné sur mes lippes.
— Je suis bientôt prête mon cœur.
Il hocha la tête en décrochant ses yeux sombres de son portable pour les poser sur moi. Un rictus prit place sur le coin de sa bouche.
— Quoi ?
— Je te contemple. J'ai pas le droit ?
Je haussai les sourcils, amusée, et lissai ma jupe longue blanche sous mes doigts. Ce soir, nous fêterions nos deux ans de relation sous les lumières tamisées d'un restaurant italien qu'il avait choisi, un endroit qu'il prétendait être notre endroit. Une petite surprise qu'il avait tenue secrète jusqu'à ce matin.
Je m'approchai du lit, mes talons cognant doucement contre le parquet. Il ne bougea pas, toujours étalé comme s'il n'avait aucune intention de se lever. Ses yeux pétillants me suivaient, et je sentis des bulles de champagne pétiller dans mon ventre.
— Tu devrais peut-être te préparer aussi, dis-je taquine, en croisant les bras sous ma poitrine.
Fermin posa son téléphone sur la table de chevet et roula sur le dos avec un grognement exagéré pour si peu, sa main passant dans ses cheveux ondulés en bataille.
— Pourquoi se presser ? Tu es si belle que je pourrais rester ici toute la soirée à te regarder.
Je roulai des yeux, mais je ne pus retenir un sourire.
— Flatteur, mais un peu moins si tu ne te bouges pas pour qu'on parte.
Il se redressa finalement, pieds nus, et s'approcha de moi. Il était toujours aussi beau, même en t-shirt noir et jogging. Pourtant je savais qu'il avait prévu de porter le pull blanc que j'adorais.
— T'es prête à célébrer deux années entières à me supporter ? demanda-t-il, un sourire tendre étirant ses lèvres.
Tout en riant doucement, je glissai mes bras autour de sa taille, attirant son corps contre le mien.
— Je me lasse malheureusement pas de toi, Lopez...
Ses doigts vinrent effleurer ma mâchoire avant de descendre sur mon cou, puis il posa son front contre le mien.
— Alors je vais vite m'habiller, pour qu'on célèbre ça comme il se doit.
Il embrassa rapidement le bout de mon nez avant de disparaître dans la salle de bain, me laissant avec un sourire béât sur le visage et une hâte grandissante de découvrir ce qu'il avait préparé pour nous.
