Célébrations - Chapitre bonus 2

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euuuuuhhhh... coucou, ça va vous ??? la première moitié est pas folle, la seconde moitié est grave cool. j'espère que vous aimerez

bonne lecture les loutres

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Le mois de juillet 2025 est un mois riche en émotions pour la France en reconstruction. Il laisse un goût amer en bouche, car il célèbre les 1 an du funeste coup d'Etat initié par un président qu'ils s'efforcent d'oublier. Dans tout le territoire, on subit encore les terribles séquelles laissées par ce mois chaotique, l'année passée : pas assez d'argent pour tout reconstruire rapidement, alors le paysage urbain et rural est encore défiguré par des bâtiments en ruine. Les services publics peinent encore à reprendre un fonctionnement normal, l'économie souffre encore de sa paralysie. Ce n'est pas le pire, ceci dit, car le pire, ce sont les victimes. Des victimes qui, même en monnayant le plus gros lingot d'or jamais connu, ne reviendront pas à la vie.

Mois de deuil, mois de chagrin, mois de colère. Cependant, c'est aussi un mois de célébration à plusieurs échelles, et pour plusieurs raisons. Il y a d'abord la célébration du 14 juillet, la plus vieille fête de libération nationale de l'absolutisme. Le 19 juillet, on fête la création de l'UFS. Le 29 juillet, on célèbre la seconde fête de libération nationale, et on ordonne un hommage national à Jean Lassalle dans toutes les mairies de France. En somme, ce mois prévoit bien des réjouissances au milieu de ce chagrin cuisant. Dès le premier jour de juillet, le collège exécutif et l'entièreté de la sphère politique tentent tant bien que mal d'insuffler joie, espoir et discours victorieux pour alléger les souvenirs douloureux. Les six beaux lurons qui président désormais la France font un tour des grandes villes de France, et ils sont rejoints par d'autres personnalités éminentes. Oui, Gabriel et Jordan eux-mêmes participent à quelques représentations.

À une échelle plus réduite, Jordan et Gabriel décident également de fêter leur première année de couple. Tout le monde se fout royalement de cette célébration, et ils se gardent bien d'en parler, mais pour eux, elle est probablement la plus importante du mois.

Alors qu'ils se rendent à Bordeaux dans un train bondé, les garçons sont adossés dans le wagon-bar du TGV. Ils boivent chacun une bière premier prix, pourtant revendue dix balles à l'unité. Elles ont un goût atroce de pisse, le genre de bière qui coule à foison dans les soirées étudiantes et qui promet un mal de crâne terrible si on en abuse un peu trop. Par chance, eux se contenteront d'une seule – tant par respect pour leurs papilles gustatives que par respect pour leur estomac, mais aussi parce qu'ils ont des obligations de tenue et de droiture, bien que retirés du commandement politique.

- Quand est-ce qu'on s'est mis ensemble ? demande Bardella, la bouche pleine.

Il grignote un jambon beurre, sans beurre, sec et dur. Les joies des services SNCF, mais ils ne peuvent pas s'en plaindre tant l'entreprise ferroviaire leur a sauvé la mise l'année passée.

- Y'a un an, rétorque Gabriel, perspicace.

La gorgée de bière le fait grimacer. Elle est vraiment immonde. Attal visualise très bien un bar qu'il a fréquenté dans sa jeunesse, qui servait cette même immondice : ils l'appelaient la bière de Chez Auguste. Il faut croire que Auguste est parvenu à vendre son breuvage à la SNCF.

- Ah, j'y avais pas pensé, tu vois, ironise Jordan. Je te parle de la date...

- Quoi ? Tu ne t'en rappelles pas ? ment Gabriel, car il sait que Bardella est toujours crédule avec lui.

- Si... Je veux voir si on est raccord, tu sais... ment-il à son tour.

Pris à son propre jeu, persuadé que Gabriel se rappelle d'une date dont il n'a jamais eu connaissance, le pauvre jeune homme se sent débile. Ses yeux sont exagérément fuyants, à demi écarquillés, et sa bouche se fend dans un rictus coupable, les lèvres serrées. Attal sourit en voyant que Jordan ne marche pas, il court dans son mensonge.

Valse PolitiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant