Chapitre 33

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NDA : mes chéries, laissez moi vous offrir mon plus long chapitre pour votre plus grand plaisir... un peu tard mais je mets ma main à couper que vous ne m'en tiendrez pas rigueur lorsque vous aurez fini la lecture :P écoutez des musiques d'amour et des musiques underground pour être dans l'ambiance (genre the neighborhood)

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- Vous comptez me laisser croupir dans ma camisole ? demande Bardella.

Depuis la révélation faite par Jean-Philippe, Jordan est devenu doux comme un agneau. Il s'est montré calme et gentil avec les trois compères, mais aussi avec ceux qui sont arrivés par la suite. Néanmoins, ses efforts semblent être vains, car personne n'a daigné lui retirer le vêtement qui l'entrave.

- Ça ne te fait pas de mal de baigner un peu dans ta merde, rétorque Tanguy, les yeux moqueurs.

- J'en ai marre. Je pue le vomi. Vous me maltraitez comme Macron, lâche-t-il en tentant de les prendre par les sentiments, avec une voix enfantine aux sous-tons suppliants. 

- Ah ça pour puer, tu pues !, confirme Odoul. 

« Je n'ai plus aucune dignité » constate tristement Bardella, mais plus rien ne parvient vraiment à le rendre triste maintenant qu'il sait que le coeur de Gabriel bat quelque part non loin de lui.

- Compte tenu du fait que tu voulais me tuer il y a moins d'une heure, et que tu as tenté d'intenter à ta vie, tu restes dans ta camisole, tranche Le Pen. Tais-toi, maintenant, Jordan. 

Jordan lui jette un regard dédaigneux, mais il n'a d'autre choix que de se tenir à carreau. Il connait assez le clan du Rassemblement National pour savoir que si il en fait des siennes, ils le tiendront avec Gabriel en lui faisant du chantage. Un trop gros caprice ? Ils l'empêcheront de voir Attal et le nargueront. De ce fait, le jeune homme se contente de sa camisole salie et nauséabonde, et Bardella s'efforce de gigoter pour chasser les fourmis qu'il ressent dans ses épaules et le long de ses bras.

Il est toujours assis – lamentablement affalé serait plus approprié – sur le canapé, tandis qu'une petite fourmilière de membres du RN gravite autour de la reine mère : réunion de crise oblige. Bardella s'estime heureux qu'on l'autorise à y assister après sa crise ; il aurait pu griller toutes ses chances avec ses menaces et ses hurlements. Bon, il faut dire que tout le monde lui fait comprendre qu'il ferait mieux de la fermer quand il ouvre la bouche, mais Jordan s'en contente.

Tout ce beau monde – quel euphémisme ! – débat quant à la stratégie à suivre vis à vis de ce NFP qui leur propose de les rejoindre pour monter une force politique capable de faire faillir Macron, mais surtout, capable d'exercer une influence positive pour arrêter les combats en France. Il faut dire que bon nombre de la vingtaine de membres présents est fermement opposé à l'idée de rejoindre l'union de Gauche, ce que Bardella ne peut que comprendre en y pensant de manière rationnelle, mais son coeur, lui, ne considère que l'idée de rejoindre Gabriel.

- Moi, je vote pour s'allier avec eux, annonce-t-il d'un ton à la limite du goguenard.

Ce qui ne se prête pas aux circonstances puisque personne ne veut l'entendre.

- Toi, tu changes de bord politique à cause de tes pulsions sexuelles, alors ton avis ne compte pas, lui répond ce traître d'Eric Ciotti. 

- Parle pour toi, tu changes de bord par pur opportunisme, rétorque Bardella. 

Les regards qu'on lui lance à nouveau le convainquent à enfin la mettre en veilleuse. Puisque Jordan commence à croire en l'existence d'un Dieu tout puissant, puisqu'il ne peut pas en être autrement avec cet enchevêtrement d'évènements affreux, mais qui ne s'avèrent pas finir si mal que ça – en tout cas, pour Gabriel et lui, et c'est tout ce qui l'importe –, alors il décide de prier Dieu et tous ses Anges disciples pour pousser le noyau décisionnaire du RN à accepter un rapprochement avec le NFP.

Valse PolitiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant