Chapitre 34

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NDA : j'ai rougis, vous rougirez aussi ???


Jordan se laisse entraîner par cette main qui le tire, mais il fait très attention à ne surtout pas faire mal à Gabriel en le touchant de trop. C'est pourquoi le jeune homme reste à genoux, ayant seulement le haut de son corps qui bascule vers son amant. Leurs lèvres se capturent avec ardeur, et leur baiser mêle tendresse, précipitation et avidité. La main gauche d'Attal palpe brutalement Bardella, passant par sa nuque, ses épaules, son dos et son torse, puis il ose même s'aventurer plus loin en lui attrapant fermement la gorge afin d'intensifier leur embrassade. Sa main droite reste le long de son corps, faute de mieux, car bouger le bras lui procure de terribles douleurs dans l'épaule et l'omoplate.

Le désir qui les anime est palpable dans la pièce et rend son atmosphère terriblement lourde. De l'autre côté de la cloison, Delogu est gêné par ce silence significatif. Le pauvre se doute que ce n'est pas bon signe du tout qu'ils ne parlent plus depuis un bon moment. Lui aussi ressent cette atmosphère malgré lui, alors le Marseillais sifflote pour s'occuper l'esprit, et il fait les cent pas dans le couloir pour s'assurer de ne jamais rien entendre qui le traumatiserait pour le restant de sa vie. 

Les mains larges de Jordan viennent trouver une place, au chaud, contre les fesses de Gabriel. Lui aussi palpe la marchandise, histoire de s'assurer que tout est là : et c'est bien le cas, pour son plus grand bonheur. Toutes leurs connexions et leur capacité à penser de manière rationnelle semblent les avoir abandonnés à l'instant où Bardella a entamé sa déclaration d'amour enflammée. Ni l'un, ni l'autre ne se rappellent du micro, ou bien peut-être s'en foutent-ils, cela restera sans réponse. La poigne de Attal se raffermit sur la gorge de son amant, et cela lui donne des bouffées de chaleur terribles. Le second se détache des lèvres qui malmenaient les siennes dans ce baiser torride, et arbore un sourire éclatant sous les yeux déçus et quémandeurs du premier.

- À mon tour, lâche-t-il, goguenard.

Ses paroles sont accompagnées par des gestes : ses doigts fondent vers la ceinture de Gabriel pour en défaire la boucle. Les joues de ce dernier rougissent instantanément, et puisqu'elles étaient déjà teintées, elles sont désormais cramoisies. 

- Tu n'as pas besoin de faire ça pour que je comprenne que tu m'aimes, chuchote Attal, mais le bougre lève quand même son bassin pour aider Jordan à le débarrasser de son pantalon. 

- Je crois me rappeler qu'un jour, tu m'as dit d'en « prendre de la graine », minaude Bardella.

Le pantalon de Gabriel finit à ses pieds, ne subsiste que son caleçon tendu. Jordan sourit tellement que ses fossettes lui sont douloureuses, et Attal le regarde avec une telle avidité qu'il a encore plus chaud. 

- Je peux ? demande-t-il en glissant les mains sous son sous-vêtement.

- Tu peux me faire tout ce que tu veux, rétorque l'autre dans un souffle. 

Un soubresaut de sensations secoue Bardella. Une nouvelle fois, Gabriel lève le bassin quand le jeune homme tire sur ce dernier tissu couvrant le bas de son corps. À genoux, niché entre les deux cuisses d'Attal, Jordan en perd de sa superbe et doit avouer qu'il panique un peu : non pas que ça le dégoûte, ou peut-être très légèrement... Il n'en sait rien, en tout cas, il perd un peu de sa fougue et de son courage. Faire l'amour à Attal ne change pas spécialement de faire l'amour à une femme, mais là, c'est totalement différent. Gabriel perçoit inévitablement son hésitation.

- Ne te force pas. Rien ne t'y oblige. Prends le temps qu'il te faudra, le rassure le jeune homme, qui le regarde d'en haut. 

Mais du temps, Jordan en a trop pris, et il a bien failli perdre définitivement Attal à cause de ça. Il n'est plus question de prendre son temps pour appréhender les montagnes qu'il doit déplacer, il est temps de leur rentrer frontalement dedans. Sans répondre, Bardella se contente de secouer négativement la tête en ancrant son regard dans les yeux fatigués de Gabriel. Ses mains partent timidement s'emparer du sexe d'Attal, et finalement, tout s'enclenche naturellement. Comme Jordan la première fois, Gabriel ne peut se résoudre à fermer les yeux, il le couve du regard. Sa bouche est entrouverte, et si le jeune homme semble s'efforcer d'être silencieux, quelques râles lui échappent à mesure que Bardella accélère le rythme de ses caresses. 

Valse PolitiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant