Londres 1820,
Haydée est une jeune femme de 23 ans.
Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour.
La saison des mondanités est prête à débuter et une...
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POV Will
Je passe par la porte de service et je salue les domestiques, les mains dans les poches.
«Mon père est-il rentré ? »
«Non toujours pas Monsieur »
«D'accord, prévenez-moi lorsqu'il sera là »
«Très bien Monsieur »
Je quitte la cuisine pour regagner immédiatement mes appartements et une fois dedans à l'abri des regards, je souffle.
J'enlève ma veste et je me dirige vers la pièce qui me sert de salle de bain pour laver mes mains tâchés de son sang.
Je prends une petite brosse et je viens frotter à l'intérieur de mes ongles, le sang sec.
Je m'essuie les mains à l'aide d'une serviette propre et je fixe mon reflet dans le miroir en face de moi.
Mon père est mort.
Ce que je souhaite depuis maintenant tant d'année vient de se réaliser et pourtant je n'arrive pas à me réjouir.
Sa mort ne me touche pas, non loin de là parce que c'est tout ce qu'il mérite.
C'est qui m'empêche de sauter de joie, c'est qu'elle soit impliquée dedans.
Je ne veux pas qu'elle ait des traumatismes en plus et quand je revois son jolie minois blessé, j'ai juste envie de réanimer mon père pour le tuer à nouveau.
Parfois on croit bon que la vengeance nous apportera la paix, mais finalement elle agrandit juste nos tourments et nos souffrances.
J'espère que ça ne sera pas son cas.
J'ignore comment va évoluer notre relation, mais je me fais la promesse de garder ce secret en moi.
Personne ne sera jamais au courant de ce qu'il s'est passé aujourd'hui.
Elle mérite enfin de trouver et la paix et j'espère qu'elle l'obtiendra.
J'enlève mes vêtements et je laisse glisser dans ma baignoire qui est déjà chauffé grâce à un système connu depuis l'antiquité.
Je plonge entièrement sous l'eau avant d'en sortir et de prendre un savon pour me laver.
J'en sors après m'être rincé et je me sèche avant d'aller me coucher sous les draps.
Je repense au moment où j'ai du porter le cadavre de mon père pour le poser sur son cheval.
Monter sur le mien et prendre la direction du manoir à travers la forêt alors qu'il faisait nuit noir et que la lune n'était pas complète.
Heureusement que je ne crois pas aux histoires de fantômes, sinon j'aurais été très mal.
Mon père réside maintenant à la bordure de la forêt et du domaine.
