Londres 1820,
Haydée est une jeune femme de 23 ans.
Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour.
La saison des mondanités est prête à débuter et une...
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À travers le miroir, je regarde Martha courir à travers la chambre me faisant bien rire au passage.
«Se marier le jour même d'une demande, c'est quoi ça encore ? Pas de robe de mariée, pas de pièce montée, pas d'invités non mais on est où ? »
Je grimace en sentant une épingle rentrer dans ma tête pour faire tenir le demi-chignon.
«Désolé »
«Ce n'est... rien » dis-je à Hariette.
«Te rends tu comptes Haydée, tu vas te marier avec la robe de débutante de Louise ? Tu n'aura même pas ta propre robe »
«Je m'en... moque Martha »
«Et le bouquet de fleurs ?! » dit-elle limite en se tirant les cheveux.
«Je vais... prendre...les tulipes»
Les fleurs de couleurs rouges vont ressortir sur la robe blanche de Louise.
Si on m'avait dit ce matin en me réveillant que j'allais me marier ce soir, jamais, ô grand jamais je n'aurais cru cette personne.
J'ai adressé un courrier à toutes mes amies pour les inviter, en espérant qu'elles puissent et veulent venir.
C'est étonnant, mais je ne me sens pas du tout stressé, j'ai comme l'impression de prendre le bon choix.
«Il va falloir maquiller ce jolie minois après »
Maquiller est un grand mot, à ce stade là il faudrait vraiment le grimer.
Si je ne pensais pas me marier un jour c'est un fait, mais alors dire oui avec une tête comme celle que j'ai actuellement, jamais.
J'ai décidé de laisser la moitié de mes cheveux détachés pour camoufler les marques laissés par Albert.
«C'est vraiment ce que tu souhaites ? » me demande Virginia en rentrant dans la pièce «Tout est tellement précipité »
«Ah ça pour aller vite, ça va vite » s'exclame Martha qui est en train d'arranger la robe de Louise, enfin ma future robe.
«Oui, je crois que oui, c'est ce que je souhaite, même si je dois l'avouer ça se fait vite»
«Au moins elle se marie avec le fils » dit Hariette.
«Qui est beaucoup plus charmant que le père»
«Et plus gentil, il sera prendre soin de moi » dis-je aux trois femmes.
«Et puis il y a cette petite étincelle entre vous deux ».
«Vous avez raison Virginia, je l'ai directement senti quand il est arrivé dans la pièce. D'ailleurs tu as un colis de sa part »
Je récupère la boîte que tient Henry et je me demande de quoi ça peut être.
