Who she supposed to be ? (Mave Burton)

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Mave, assise seule sur le canapé, une main posée tendrement sur son ventre arrondi, se sentait à la fois comblée et tourmentée. Le bébé grandissait chaque jour, et avec lui, l'amour que Fergal et elle partageaient devenait de plus en plus profond. Leur rêve de fonder une famille se concrétisait, et Fergal, en parfait futur père, ne manquait jamais de lui montrer à quel point il était impatient d'accueillir leur enfant. Il la traitait comme une princesse, la comblant d'attentions, d'amour, de petits gestes tendres qui la rassuraient… du moins, en apparence.

Car malgré tout cet amour, malgré leur bonheur évident, il y avait cette peur qui ne cessait de grandir en elle. Une peur sourde, irrationnelle, mais si présente qu'elle la suivait à chaque instant. Mave avait toujours eu cette crainte au fond d'elle, celle d'être abandonnée. Et maintenant qu'elle était enceinte, cette peur semblait décuplée. Elle savait que Fergal l'aimait plus que tout, qu'il ferait n'importe quoi pour elle et pour leur enfant. Mais chaque fois qu'il partait pour un combat, chaque fois qu'il s'éloignait, même temporairement, cette angoisse la submergeait.

Fergal était parti depuis deux semaines pour une tournée de catch, et Mave se sentait plus seule que jamais. Même avec le bébé qui grandissait en elle, elle ne pouvait s'empêcher de penser au pire. Et ce sentiment avait été amplifié par une vidéo qu’elle avait vue quelques jours plus tôt.

C'était une promo avec Alexa Bliss. Tout devait être scripté, elle le savait. Mais cette fois-là, quelque chose sonnait différemment. Alexa, assise nonchalamment devant Fergal, l'avait ouvertement dragué en plein live. « Why don't you take off that champ belt and show me those abs? » avait-elle dit, un sourire provocateur aux lèvres. Fergal avait semblé gêné, presque mal à l'aise. « You try to make me blush, Alexa? » avait-il répondu avec une tentative d'humour. Mais Alexa avait insisté, un sourire séducteur au coin des lèvres. « If you show me your abs, I’ll show you something special. »

Mave avait vu rouge. Elle savait, au fond, que c'était un jeu, une mise en scène, mais son cœur s'était serré. Elle ne supportait pas l'idée que quelqu'un d'autre puisse approcher Fergal de cette manière, même en plaisantant. Les hormones de la grossesse rendaient ses émotions encore plus incontrôlables, et elle avait pleuré silencieusement ce soir-là, sans en parler à Fergal. Elle ne voulait pas paraître jalouse ou irrationnelle, surtout que lui-même la rassurait constamment au téléphone, lui disant combien il l'aimait, combien il avait hâte de rentrer.

Ce soir-là, Mave s'était allongée sur le canapé, enroulée dans une couverture, le téléphone serré dans sa main. Fergal lui manquait terriblement, chaque seconde passée sans lui lui semblait une éternité. Puis soudain, elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir doucement.

Elle se redressa, le cœur battant la chamade. C’était impossible, il ne devait pas rentrer avant plusieurs jours. Mais elle le vit là, dans l’embrasure de la porte, son regard brûlant d'amour posé sur elle.

« Fergal ! » s’écria-t-elle, la voix brisée par l’émotion, avant de se précipiter vers lui.

Il ouvrit grand les bras, la soulevant doucement en la faisant tournoyer, son visage enfoui dans ses cheveux. Il l’embrassa tendrement, puis sentit ses larmes contre sa peau.

« Tu es là… tu es revenu… » sanglota-t-elle, incapable de retenir ses émotions.

« Oui, ma belle, je suis là. Je suis toujours là. Ne pleure pas comme ça, tout va bien… » murmura-t-il, la tenant contre lui. Sa voix douce et rassurante avait toujours cet effet apaisant sur elle, mais ce soir, les larmes refusaient de s'arrêter.

Elle fondit dans ses bras, le cœur lourd de tout ce qu’elle avait ressenti ces dernières semaines. « J'avais tellement peur… » avoua-t-elle entre deux sanglots, ses mains agrippant fermement sa chemise.

« Peur de quoi, Mave ? Je ne vais nulle part, tu le sais bien. Je suis là pour toi, pour notre bébé. Tu es tout pour moi, » dit-il en caressant tendrement ses cheveux. Il la berçait doucement, ses lèvres effleurant sa tempe, essayant de calmer ses pleurs.

Ils restèrent ainsi longtemps, dans une étreinte silencieuse, profitant de la chaleur de l’autre. Après avoir retrouvé un peu de calme, ils se blottirent sur le canapé, Fergal maintenant Mave contre lui, son bras protecteur autour de ses épaules. Elle n’avait plus envie de bouger, tout ce dont elle avait besoin, c’était de lui, de sa présence.

« Je t’aime, Fergal… » murmura-t-elle doucement, la tête posée sur son torse.

Il sourit, baissant les yeux pour la regarder, avant de déposer un baiser sur le sommet de son crâne. « Je t’aime plus que tout, Mave. Toi et notre petit miracle, vous êtes ma vie. »

Cette simple déclaration fit fondre le reste de ses angoisses. Elle savait que ses peurs étaient irrationnelles, que Fergal ne la trahirait jamais. Mais il était tout pour elle, son oxygène, son pilier, et le simple fait de l'imaginer loin d'elle lui était insupportable.

Plus tard dans la soirée, alors qu'ils étaient toujours blottis l’un contre l’autre, Fergal tenta d’aborder ce qui la tracassait. « Mave… je sais que quelque chose te dérange. Ce n’est pas seulement à cause de mon absence, n’est-ce pas ? »

Elle hésita un instant avant de soupirer. « J’ai vu cette promo… avec Alexa. Je sais que c’est stupide, je sais que c’était du show, mais ça m’a blessée, Fergal. »

Il fronça légèrement les sourcils, comprenant enfin d’où venait cette inquiétude. « Oh Mave… » dit-il en la serrant un peu plus fort contre lui. « Je suis désolé que tu aies vu ça. Tu sais que c’était du théâtre, rien de tout ça n’était réel. Il n’y a que toi, toujours toi. »

Mave hocha doucement la tête, les larmes aux yeux. « Je sais… mais parfois, c’est difficile de ne pas avoir peur. Tu es tout pour moi, Fergal. »

Il lui prit le visage entre ses mains, son regard plongé dans le sien. « Et tu es tout pour moi, Mave. Rien ni personne ne pourra changer ça. » Il déposa un baiser doux et rassurant sur ses lèvres, dissipant ainsi ses dernières craintes.

Et cette nuit-là, ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre, leur amour plus fort que toutes les peurs.