Mave entra dans la chambre d’hôpital, le cœur battant si fort qu’elle pouvait l’entendre résonner dans ses oreilles. Tout dans cette pièce lui semblait irréel, presque figé dans le temps. Le bruit des machines, les bips réguliers qui surveillaient les battements de cœur de Fergal, le souffle artificiel de la machine qui l’aidait à respirer, tout cela créait une atmosphère de cauchemar. Et au milieu de ce tableau tragique, Fergal.Il était là, allongé sur ce lit, son visage marqué par des contusions et des blessures, son corps couvert de bandages et de tuyaux. Son torse, là où les médecins avaient dû ouvrir pour l'opération, était recouvert de pansements, et une grande cicatrice récente trahissait la violence de ce qu’il venait de traverser. Intubé, inconscient, son corps ne répondait qu'aux machines qui le maintenaient en vie.
Mave s’approcha lentement, presque paralysée par la douleur. Elle s’était imaginé cette scène dans ses pires cauchemars, mais rien ne l’avait préparée à la voir en vrai. La personne qu’elle aimait plus que tout, son mari, son Fergal, son oxygène, gisait là, inerte, vulnérable. Elle ne pouvait pas comprendre comment cela avait pu arriver, comment ils étaient passés de cette balade magique sous la neige à cette salle d’hôpital glaciale, remplie de machines effrayantes et d’incertitudes.
Ses jambes tremblantes la portèrent difficilement jusqu’au bord du lit. Elle tendit la main, hésitante, presque terrifiée de le toucher et de réaliser à quel point il était faible. Finalement, ses doigts glissèrent doucement dans ses cheveux, caressant les mèches noires qu’elle aimait tant. Un simple contact, mais tellement essentiel.
« Fergie… » Sa voix n’était qu’un murmure, brisé par des sanglots étouffés. « Je suis là… » Elle serra les dents, essayant de rester forte, mais la douleur qui montait en elle était insupportable. « Je t’en supplie, ne me laisse pas. Ne pars pas… » Sa voix se brisa, et elle sentit des larmes chaudes couler sur ses joues.
Elle ne pouvait plus retenir ses émotions. Son monde s’effondrait, comme un château de cartes emporté par le vent. La peur de le perdre, cette peur irrationnelle qui l’avait toujours hantée, était maintenant une réalité tangible, une menace omniprésente. Elle s’était toujours dit qu’ils étaient invincibles ensemble, mais maintenant, tout semblait si fragile, si incertain.
« Je suis désolée… » Elle baissa la tête, sa main glissant de ses cheveux à sa joue, froide sous ses doigts. « Je suis tellement désolée… Je t’ai toujours fait peur avec mes angoisses, avec cette peur qu’un jour tu partes… Et maintenant, c’est moi qui ai tellement peur. » Sa voix n’était plus qu’un sanglot étouffé.
Elle rapprocha son visage de lui, sa bouche frôlant son front. « Ne pars pas, d’accord ? Tu es mon monde, Fergal… Je ne peux pas vivre sans toi. Nous avons encore tellement de choses à vivre… notre bébé… notre famille. Tu dois te battre, pour nous… »
Elle pleurait maintenant sans retenue, sa main tremblante caressant doucement son visage meurtri, comme si ce simple geste pouvait le ramener à elle, lui donner la force de se réveiller, de revenir.
« Fergal… si tu m’entends… Je t’aime. Je t’aime tellement. Je ne suis rien sans toi. » Ses larmes continuaient de couler, tombant sur le drap blanc immaculé qui recouvrait son corps meurtri. « Tu dois rester avec moi… »
Elle savait qu’il ne pouvait pas répondre, qu’il ne pouvait même pas la sentir, mais elle s'accrochait à l'espoir infime que ses mots atteindraient son cœur, quelque part au fond de lui, et qu'il se battrait pour revenir à elle. **Il le fallait**. Parce qu'elle ne pouvait pas imaginer un monde sans lui. Pas maintenant. Pas après tout ce qu'ils avaient traversé.
Mave resta là, à ses côtés, caressant ses cheveux et murmurant des mots d'amour, d'encouragement, même si son propre cœur se brisait un peu plus à chaque seconde. Fergal devait sentir qu’elle était là, qu’elle ne le laisserait pas tomber. Ils étaient tout l’un pour l’autre, et elle avait besoin de lui plus que jamais.
Les jours passaient, et la chambre d’hôpital était devenue une prison pour Mave. Chaque matin, elle se réveillait sur la chaise inconfortable près de Fergal, espérant un miracle. Elle passait ses journées à ses côtés, les yeux rivés sur son visage inerte, surveillant les bips des machines comme si leur rythme pouvait lui donner un signe de vie, de réconfort, de progrès. Mais chaque jour, c’était la même chose. Les médecins venaient avec leurs mots froids, détachés, comme s’ils annonçaient quelque chose d’insignifiant.
« Il n’y a toujours pas d’amélioration. »
« L’activité cérébrale reste faible. »
« Nous devons envisager d’arrêter les soins actifs. »Mave ne les écoutait même plus. Elle ne voulait pas les entendre. Chaque fois qu’ils parlaient, c’était comme un coup de couteau supplémentaire dans son cœur déjà brisé. **Ils ne comprenaient pas**. Ils ne comprenaient pas que Fergal était son monde, son oxygène, et que sans lui, elle n’était rien. Elle vivait dans une sorte de brouillard, incapable de manger, de dormir correctement, de penser à autre chose qu’à lui. Ses cheveux étaient négligés, ses vêtements froissés, elle n’avait plus la force de se soucier d’elle-même.
Chaque fois qu’elle parlait à Fergal, c’était comme un dernier appel désespéré, une prière silencieuse à ce qu'il reste un espoir. « Fergie, mon amour… » Sa voix tremblait à chaque fois qu’elle parlait, alors que les larmes coulaient sans cesse sur ses joues. Elle serrait sa main, froide et immobile, entre les siennes, comme si son simple toucher pouvait le ramener.
« Je t’en supplie… C’est maintenant que tu dois te battre. Je ne peux pas faire ça sans toi… Je ne peux pas élever notre bébé toute seule. » Sa voix se brisait à chaque mot. Elle posait doucement sa tête sur le torse de Fergal, écoutant le rythme mécanique des machines qui le maintenaient en vie.
« Fergal… tu es tout pour moi… Je suis perdue sans toi… Tu dois revenir, s'il te plaît... »
Mais rien. Juste le même bip des machines, inlassablement régulier, et le souffle artificiel de la machine qui respirait pour lui. Son cœur se serrait un peu plus chaque fois qu'elle ouvrait les yeux sur cette scène. Il n’y avait pas de réponse, pas de signe de vie.
Les médecins s’étaient rassemblés ce matin-là, et leur ton était encore plus grave que les jours précédents. Ils avaient vu Mave, l’avait vue se battre désespérément pour croire en un miracle qui ne venait pas. Et ils étaient venus pour une décision que Mave redoutait plus que tout.
« Madame Devitt, il n’y a plus d’activité cérébrale. Nous pensons qu’il est temps de considérer l’arrêt des machines. »
Ces mots résonnaient dans sa tête comme une sentence de mort. Elle avait l’impression que le sol s’ouvrait sous elle, que le monde entier s’effondrait, laissant place à un vide béant. **Débrancher Fergal… laisser partir l’amour de sa vie.**
Mave secoua la tête violemment, ses yeux remplis de larmes et de terreur. « Non… Non, vous ne pouvez pas faire ça… Il a besoin de plus de temps, je le sais, je le sens. Vous ne comprenez pas… » Sa voix était brisée, suppliante. Elle agrippa la main de Fergal avec une force désespérée.
Le médecin la regarda avec tristesse, mais sans espoir. « Madame, nous comprenons que c’est difficile… Mais il n’y a plus d’espoir. »
Elle se leva brusquement, s’approchant du lit de Fergal, son cœur battant à un rythme effréné, le regard fixe sur le visage de son mari, toujours aussi paisible, presque endormi. **Elle refusait d’accepter cette réalité.** Elle ne pouvait pas.
« Fergal, s’il te plaît, c’est maintenant que tu dois te battre ! Pour moi, pour notre bébé… Tu ne peux pas me laisser ! Je t’en supplie… » Elle sanglotait, sa voix se noyant dans les larmes, ses mains tremblant en caressant son visage.
Mais encore une fois, rien ne changea. Juste les machines, toujours aussi régulières, aussi implacables.
Mave s’effondra sur le bord du lit, le corps secoué de sanglots. « Tu es mon tout, Fergie… Tu ne peux pas me laisser… Pas toi… »
Les médecins la laissèrent un moment, respectant son chagrin, mais sachant que la décision serait inévitable. Ils reviendraient plus tard pour lui demander une dernière fois de prendre cette décision insoutenable. Mais pour l’instant, Mave restait là, serrant Fergal contre elle, priant pour un miracle, espérant contre toute logique qu’il puisse encore revenir vers elle.
Elle ne pouvait pas le perdre. Pas maintenant. Pas après tout ce qu’ils avaient construit ensemble.
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Who she supposed to be ? (Mave Burton)
FanfictionL'histoire de mon oc Mave Burton:) Mave Burton, née en 1986 en France, a développé dès son enfance une passion pour le catch. À 19 ans, elle part pour Londres, où elle s'entraîne et se fait remarquer pour son style hardcore. Après une relation tumul...