Fergal se battait comme jamais. Chaque jour, il franchissait ses limites, ignorant la douleur qui brûlait dans ses muscles et l'épuisement qui pesait sur son corps. Ses jambes, encore trop faibles, le trahissaient souvent, mais il s'efforçait de rester debout, déterminé à retrouver ses forces. Il voulait revenir, non seulement pour lui-même, mais surtout pour Mave et leur bébé à venir. Il refusait de manquer cet instant crucial, l'accouchement, et voulait être là pour tenir la main de Mave, l'accompagner dans ce moment où tout changerait pour eux. L'idée de ne pas être à ses côtés le hantait, alors il repoussait sans cesse ses limites, trop loin, trop vite.Les médecins s'inquiétaient. Chaque fois qu'il s'entraînait, tentant de faire quelques pas, ils devaient presque le rattraper pour éviter qu’il ne s’effondre. "Fergal, vous devez ralentir," lui disaient-ils, mais il refusait d’écouter. Il était motivé par quelque chose de plus grand que la douleur. À chaque pas, il pensait à Mave, à leur bébé, à la vie qu’ils allaient construire ensemble. Ses bras tremblaient sous l’effort de se maintenir, ses jambes menaçaient de céder sous lui, mais son esprit était résolument fixé sur l’avenir. Il devait y arriver. Il devait être prêt pour Mave.
Pendant ce temps, Mave continuait à se battre à sa manière. Elle voulait être là pour Fergal, à chaque instant, mais elle était également consciente qu'elle ne pouvait plus ignorer le reste de sa vie. Le bébé grandissait en elle, son ventre était énorme, et elle sentait les coups du petit être qui, comme son père, semblait impatient de rencontrer le monde. Pourtant, malgré son propre épuisement, malgré les médecins qui lui conseillaient de se reposer, Mave ne pouvait se résoudre à s’arrêter. Elle avait repris son travail de manager général de RAW, un poste qu’elle adorait mais qui demandait une énergie folle, une concentration constante. Être manager général, c'était veiller à tout, planifier les matchs, gérer les rivalités, et Mave excellait dans ce rôle. Sa passion pour le catch la poussait à se donner à fond, à anticiper chaque détail, chaque storyline. Elle était capable de créer des programmes complexes en un clin d’œil, comme si tout cela faisait partie d’elle depuis toujours.
Elle se souvenait des nuits où elle discutait avec Fergal de chaque match, de chaque prise, des gimmicks des catcheurs avec un enthousiasme qui ne s'éteignait jamais. Le catch était une de ses passions, elle en connaissait tous les secrets, tous les mécanismes, et son esprit était toujours en ébullition quand il s’agissait de ce sport qu’elle aimait tant. Mais cette fois, c'était différent. Elle n’était plus cette femme pleine d’énergie, capable de jongler entre les intrigues du catch et sa vie personnelle avec facilité. Son ventre la ralentissait, le poids de l’épuisement la rattrapait.
Malgré cela, chaque soir, après des journées longues et stressantes à RAW, Mave se précipitait à l’hôpital. Elle venait s’asseoir à côté de Fergal, essayant d’apporter tout le soutien dont il avait besoin. Mais elle-même était à bout. Ses yeux se fermaient de fatigue, elle sautait des repas, et son corps, déjà sollicité par la grossesse, montrait des signes d’épuisement. Elle dormait à peine, passant ses nuits sur une chaise inconfortable à côté de lui, sa main dans la sienne, espérant qu’il ressente sa présence.
Le simple fait de le voir, de l’encourager à se battre, était la seule chose qui comptait pour elle. Pourtant, elle ne se rendait même plus compte à quel point elle négligeait sa propre santé. Sa maigre alimentation, ses nuits sans sommeil, tout cela commençait à l’affaiblir, mais elle le cachait derrière un sourire, derrière cet amour infini qu’elle portait à Fergal.
"Je suis là, Fergie. Je suis là, comme toujours," murmurait-elle doucement à son mari, sa voix pleine de tendresse et d’espoir, même quand elle était au bord de l’épuisement. Elle lui racontait sa journée, le bébé, les coups qu’elle ressentait, ses petites victoires à RAW. Chaque mot était une tentative de lui rappeler la vie qu’ils avaient encore devant eux, la vie qu’ils allaient partager avec leur enfant. Elle se souvenait encore des moments où ils étaient ensemble, à regarder des films d'horreur ou des films de Tim Burton, des univers sombres qu’ils adoraient explorer ensemble. Ou encore ces soirées où ils s’amusaient à réciter par cœur les répliques des films d’Arnold Schwarzenegger, une de leurs petites traditions.
Mais Fergal, dans sa chambre d’hôpital, ne voyait que la douleur qu’il lui causait. Il voyait Mave se démener pour lui, pour leur bébé, pour son travail, et il se sentait impuissant. Chaque fois qu’il la voyait arriver, épuisée, avec un sourire forcé, il sentait son cœur se briser un peu plus. Il voulait être là pour elle, la protéger, l’aider, mais il ne pouvait même pas se lever, ne pouvait même pas la serrer contre lui comme avant. Et puis, il y avait Phil, toujours là, toujours proche d’elle, lui apportant un soutien dont il se sentait privé.
Fergal savait que Phil avait été d’un immense soutien pour Mave pendant cette épreuve, et il en était reconnaissant. Mais en même temps, il ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Il voyait Phil l’embrasser sur le front, la prendre dans ses bras, lui offrir ce réconfort physique qu’il ne pouvait plus lui donner. Il voyait la fatigue dans les yeux de Mave et se maudissait de ne pas pouvoir être cet homme fort qu’elle méritait, de ne pas pouvoir être là pour elle comme il le devrait.
Il voulait se remettre sur pied, pour elle, pour leur bébé, pour leur avenir. Mais chaque pas était une torture, chaque mouvement lui rappelait à quel point il était diminué. Et pendant ce temps, Mave continuait à tout porter sur ses épaules, à ignorer ses propres besoins pour s’occuper de lui.
Un soir, après une énième visite de Phil, Fergal ne put plus contenir sa frustration. "Mave, tu ne te rends même pas compte... Tu passes tellement de temps avec Phil, tu ne vois pas comment il te regarde, comment il te touche… Il prend ma place !" Il avait jeté ces mots avec une douleur immense, sachant qu’ils la blesseraient, mais incapable de les retenir.
Mave, surprise, l’avait regardé avec incompréhension. "Fergal, il m’aide. Tu sais très bien qu’il n’y a rien de plus. C’est toi que j’aime, toi que j’ai attendu pendant des semaines. Tu sais à quel point je t’aime."
Mais Fergal n’arrivait pas à s’en convaincre. "Et moi, je ne peux même pas te tenir dans mes bras, je ne peux même pas marcher jusqu’à toi ! Je te vois t’épuiser pour moi, et je ne peux rien faire ! Tu as Phil pour te soutenir, et moi… Je ne peux même pas me lever pour être à tes côtés."
Mave, les larmes aux yeux, s’était approchée de lui, prenant doucement son visage entre ses mains. "Fergal, je ne veux personne d’autre. Tu es l’homme que j’aime, le père de mon enfant, et je te soutiendrai toujours. Mais tu dois arrêter de te faire autant de mal… Tu es là, avec moi, et c’est tout ce qui compte."
Il avait fermé les yeux, laissant les larmes couler. "Je veux juste être à la hauteur, pour toi, pour notre bébé. Je veux être là quand il naîtra, je veux te voir sourire comme avant."
Et dans ce moment de fragilité, Mave avait compris toute l’étendue de sa douleur. "Tu es déjà là, Fergie. Tu es là, et c’est tout ce qui m’importe."
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Who she supposed to be ? (Mave Burton)
FanfictionL'histoire de mon oc Mave Burton:) Mave Burton, née en 1986 en France, a développé dès son enfance une passion pour le catch. À 19 ans, elle part pour Londres, où elle s'entraîne et se fait remarquer pour son style hardcore. Après une relation tumul...