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Fergal était un homme brisé. Depuis le départ de Mave, sa vie était devenue une spirale de douleur et de désespoir. Chaque matin, il se réveillait dans un lit vide, la maison silencieuse, sans les rires de Cian ou le doux sourire de Mave pour lui rappeler qu'il avait une famille. Elle était partie, emportant avec elle son fils, et personne ne savait où elle était. Il avait tout perdu.

La douleur était insupportable. Il ne pouvait pas dormir sans rêver de son petit garçon, de sa femme, de la vie qu'ils avaient bâtie ensemble. L’idée qu’ils ne reviendraient peut-être jamais le consumait. Chaque jour, il envoyait des centaines de messages, les doigts tremblants sur son téléphone, l’espoir s’amenuisant à chaque réponse qui ne venait pas. Il écrivait sans relâche.

**"Mave, je veux juste être sûr que tu vas bien. Je t'en prie, réponds-moi."**

Il buvait pour essayer d'étouffer le vide dans son cœur, pour faire taire la douleur, mais ça ne faisait que l'enfoncer plus profondément dans son désespoir. L’alcool était devenu son refuge, une façon temporaire d’oublier, de se déconnecter du monde où Mave et Cian n’étaient plus à ses côtés. Les bouteilles s’entassaient, et avec elles, son esprit sombrait un peu plus chaque jour.

**"Je t’aime tellement, Mave… Reviens. Toi et Cian, vous êtes tout pour moi."**

Ces mots résonnaient dans sa tête, répétés encore et encore dans des messages qu’il envoyait à des numéros auxquels personne ne répondait. Il ne savait pas où elle était, ni comment la retrouver. Elle avait effacé toute trace d'elle, disparu sans laisser d’indice. Chaque silence en réponse à ses appels était une autre flèche dans son cœur. Les jours passaient, et avec eux, la lumière de l’espoir s’éteignait.

Il imaginait le pire. Mave était-elle en sécurité ? Est-ce qu’elle souffrait quelque part sans qu’il puisse l’aider ? Cian… son petit garçon. Où était-il ? Avait-il grandi sans lui ? L’idée de manquer les moments précieux de la vie de son fils le tuait à petit feu. Il s’imaginait Cian l’appeler, demander où était son papa. Et Fergal ne pouvait même pas être là pour lui répondre.

La culpabilité le rongeait. Il n'était plus que l’ombre de lui-même. Le roi fier qu’il avait été dans le ring était désormais un homme affalé dans son canapé, entouré de bouteilles vides, perdu dans ses pensées. Parfois, il hurlait, détruit par l’injustice qu’il s’infligeait lui-même. D’autres fois, il restait silencieux, les yeux rouges et fatigués, fixant le vide.

**"Reviens, Mave. Je t’en supplie."**

Il répétait ces mots chaque soir, à voix basse, comme une prière. Mais rien ne changeait. Il était seul, piégé dans ses erreurs, dans la souffrance d’avoir tout perdu.

Fergal était une épave, brisé de l'intérieur. Chaque jour sans Mave et Cian le plongeait un peu plus dans l'abîme. Le silence dans la maison, autrefois rempli des rires de son petit garçon et de la douce voix de Mave, devenait insupportable. Elle était partie, emportant avec elle leur fils, et l'ombre de sa trahison. Fergal avait tout perdu à cause de son erreur, et l'absence de sa famille était un poids qu’il ne pouvait plus supporter.

Il parlait souvent tout seul, errant dans leur maison vide, des éclats de conversation se répercutant contre les murs sans écho.

"J'avais tout... j'avais ma femme, j'avais mon garçon…" murmurait-il, la voix brisée, alors qu'il fixait le berceau vide de Cian.

Ses mains passaient dans ses cheveux, tremblantes, le visage marqué par la fatigue et le remords. L’image de Mave, les larmes aux yeux, le visage dévasté, lorsqu'elle avait découvert la trahison, le hantait. Chaque souvenir était comme une lame qu'il s’enfonçait lui-même dans le cœur. Il revoyait sans cesse cette soirée, cette erreur irréparable avec Kiara, la meilleure amie de Mave. Ils avaient été bourrés, inconscients, mais rien ne justifiait ce qu’il avait fait. Il avait brisé la femme qu’il aimait plus que tout, celle qui avait toujours été là pour lui.

"Mon Dieu, qu’elle me manque…", disait-il, la voix éteinte par la tristesse, alors qu’il s’effondrait sur le canapé, une bouteille vide à ses pieds.

Fergal se souvenait des moments simples, les rires partagés avec Cian, les tendres regards de Mave qui illuminaient ses journées. Maintenant, ces souvenirs étaient comme des fantômes, des rappels douloureux de ce qu'il avait perdu. Il pensait à elle chaque minute, imaginant ce qu’elle devait ressentir. Elle, qui avait toujours été forte, loyale, et qui avait déjà tant souffert avant lui. Mave l'avait aimé sans condition, l’avait soutenu à travers les moments difficiles. Et lui, il l'avait détruite en une nuit de faiblesse.

Parfois, il parlait tout seul dans la maison vide, sa voix rauque, comme un homme qui tentait de comprendre comment il avait pu en arriver là.

"Comment ai-je pu la laisser partir ? J’ai tout"Comment ai-je pu tout foutre en l'air ?" Fergal répétait cette phrase en boucle, sa voix se brisant à chaque syllabe. Ses mains tremblaient alors qu'il laissait échapper une nouvelle larme, incapable de supporter la réalité de sa propre destruction. Il regardait autour de lui, le salon si vide sans les jouets de Cian éparpillés partout, sans les rires qui autrefois remplissaient l’espace. Chaque détail de la maison rappelait Mave et leur vie ensemble, une vie qu’il avait trahie.

Les jours passaient, et Fergal ne parvenait plus à distinguer les heures. La seule chose qui lui restait était son téléphone, qu’il fixait désespérément, espérant un message, un signe de Mave. Chaque matin, il envoyait des dizaines de textos, la voix tremblante d’angoisse à chaque appel qui restait sans réponse.

"Mave… je veux juste savoir si tu vas bien… S'il te plaît, réponds-moi…" tapait-il sur l'écran, ses doigts crispés.

Puis un autre. "Je t'aime tellement. Je t’en prie, pardonne-moi. Reviens… Cian a besoin de nous deux."

Mais le silence. Rien d’autre que le vide. Ce silence qui le tuait un peu plus chaque jour. La culpabilité le rongeait comme un poison, et il sombrait dans l’alcool, une bouteille à portée de main, chaque goutte tentant vainement d’apaiser la douleur lancinante dans son cœur.

"J’ai tout perdu… elle était tout pour moi…" soufflait-il, titubant dans le couloir, ses yeux brouillés par les larmes. "Mon fils… mon garçon…"

Il se souvenait de leurs éclats de rire, de la manière dont Cian courait vers lui, le sourire innocent de leur petit garçon. Et maintenant, il n'était plus là. Tout était parti. Chaque nuit était un supplice

Who she supposed to be ? (Mave Burton)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant