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Lorsque Mave revint à elle, ses paupières s’ouvrirent lentement, et la première chose qu’elle vit était Fergal. Il était là, torse nu, assis sur un fauteuil près du lit d’hôpital, son visage marqué par la fatigue et les larmes qui coulaient silencieusement sur ses joues. Il tenait leur fils, Cian, contre lui, en peau à peau, le berçant doucement tout en lui donnant le biberon.

Le cœur de Mave se serra d’émotion. C'était un tableau à la fois déchirant et magnifique. Fergal, malgré son visage marqué par l'inquiétude et la peur, regardait leur bébé avec tendresse. Cian, minuscule dans ses bras puissants, semblait si paisible, si fragile, mais déjà si beau. Il ressemblait tellement à son père. Elle voyait déjà dans ce petit être les mêmes traits que chez Fergal : son nez droit, ses yeux intenses, la courbe de sa mâchoire. C'était une image qu’elle n’aurait jamais pu imaginer plus parfaite.

Une vague d’amour déferla sur elle, la submergeant. Le voir ainsi, si attentif, si vulnérable, mais aussi si fort dans cet instant où tout aurait pu basculer, la fit fondre. Elle sentit les larmes monter à ses yeux, non pas de douleur, mais d’une reconnaissance infinie. **Ils avaient traversé le pire, mais ils étaient là. Tous les trois.**

Fergal, sentant son regard, tourna lentement la tête vers elle, et leurs yeux se croisèrent. Une lueur de soulagement, de pur bonheur, éclata dans les siens. Il ne pouvait retenir ses larmes en voyant Mave éveillée, consciente. Il la regarda comme s’il craignait que ce soit un rêve, mais c’était bien réel.

« Mave… tu es là… » sa voix se brisa légèrement sous l’émotion.

Elle voulut parler, mais sa gorge était nouée. À la place, elle se contenta de sourire, un sourire faible mais sincère, plein d’amour. Elle baissa les yeux vers Cian, qui reposait paisiblement dans les bras de son père, et elle ressentit une chaleur envahir tout son être. Tout ce qu’elle avait traversé, tout ce qu’elle avait enduré… cela valait chaque seconde, chaque épreuve.

Fergal se leva doucement, portant leur fils jusqu’à elle, tout en tenant fermement la main de Mave dans la sienne. Il se pencha, son front contre le sien, et murmura : 
« Il est là, notre petit Cian. Et toi aussi… tu es revenue. »

Mave regarda leur fils, ses doigts tremblants effleurant la peau douce du nouveau-né. Elle pleura, mais cette fois-ci, c’était des larmes de bonheur absolu. **Elle était revenue. Pour lui. Pour eux.

Lorsque Mave et Fergal franchirent la porte de leur maison, avec Cian emmitouflé dans ses bras, un sentiment de paix et de bonheur les enveloppa. C’était la première fois qu’ils rentraient chez eux avec leur fils, et chaque détail de cette journée semblait magique. L’air à l’intérieur sentait légèrement le bois et les fleurs que Fergal avait installées dans le salon, comme s’il avait voulu préparer un nid parfait pour accueillir leur petit miracle.

La maison, d’habitude si tranquille, semblait soudain pleine de vie avec ce nouveau membre. Mave, radieuse et sereine, déposa doucement Cian dans son petit berceau qu’ils avaient installé près de leur chambre. Elle le regarda dormir un instant, incapable de détacher ses yeux de lui, comme si chaque mouvement, chaque petite respiration, était un trésor précieux qu’elle ne voulait pas manquer.

**Cian était tout pour eux désormais.** Et Mave le ressentait au plus profond d'elle-même. La maternité l’avait transformée, apportant une douceur nouvelle dans son être. Elle était incroyablement aimante, patiente et attentive à chaque besoin de son fils. Elle savait lire dans les moindres gémissements de Cian, distinguant s’il avait faim, s’il était fatigué ou s’il avait simplement besoin d’être rassuré dans ses bras. Chaque fois qu’elle le prenait contre elle, un sourire tendre illuminait son visage, une lueur maternelle qui la rendait plus belle que jamais. Son instinct maternel était un refuge pour leur petit garçon.

Fergal, lui, n'était pas en reste. Dès qu’ils avaient franchi la porte, il s’était affairé à tout préparer pour que Mave n’ait pas à lever le petit doigt. Il se glissait discrètement dans la cuisine pour lui préparer des repas nourrissants et lui apporter de l’eau, tout en gardant un œil sur Cian. Et lorsqu’il avait besoin de changer le bébé ou de le bercer, il le faisait avec une attention minutieuse, presque instinctive.

À un moment donné, alors que Cian pleurait doucement dans ses bras, Fergal l’avait bercé en murmurant une berceuse douce, sa voix grave apaisant instantanément l’enfant. Mave, qui observait la scène depuis le canapé, sentit une vague de gratitude et d’amour pour cet homme qui était non seulement son mari, mais aussi un père exemplaire. Il était tellement présent, attentionné, et incroyablement doux avec leur fils. Les moments où il s'occupait de Cian, les bras puissants de Fergal étaient devenus une forteresse de tendresse, où leur petit garçon trouvait un réconfort immédiat.

Leur premier jour chez eux avec Cian fut simple, mais inoubliable. Ils passèrent la journée à se relayer, Mave prenant soin d’allaiter et de câliner, Fergal assurant tout le reste, mais sans jamais manquer un moment pour sourire à son fils ou échanger un regard amoureux avec Mave. Leur maison, autrefois calme, était désormais emplie des bruits doux de leur bébé, de petits soupirs et gazouillis, qui apportaient une nouvelle chaleur dans les murs.

**Ils étaient devenus une équipe, un trio.** Chaque geste, chaque regard partagé autour de leur enfant, renforçait ce lien entre eux. Ils formaient une unité parfaite, faite d'amour et de complicité, où la patience et la bienveillance dominaient.

Le soir, après avoir couché Cian dans son berceau, ils s’allongèrent tous les deux dans leur lit, exténués mais heureux. Fergal tendit la main pour saisir celle de Mave, et dans un murmure empreint de sincérité, il lui dit : 
« Tu es une maman incroyable, tu sais ? »

Mave tourna la tête vers lui, les yeux brillants de fatigue et de bonheur, et répondit doucement : 
« Et toi, tu es le père dont j’ai toujours rêvé pour lui. »

Ils se rapprochèrent dans le lit, se tenant la main, leur amour intensifié par ce nouveau chapitre de leur vie. Leur monde s'était transformé, mais jamais ils ne s’étaient sentis aussi complets.

Who she supposed to be ? (Mave Burton)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant