Who she supposed to be ? (Mave Burton)

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Fergal émergeait lentement d'un brouillard épais. Sa conscience, encore confuse, cherchait à comprendre où il se trouvait et pourquoi chaque partie de son corps semblait si lourde et douloureuse. Ses paupières étaient trop lourdes pour s'ouvrir, mais il pouvait sentir. Il sentait la lumière faible qui perçait à travers ses paupières, l'odeur stérile et froide de l'hôpital. Et puis, il y avait **elle**.

Mave.

Il sentait sa main, si petite mais si ferme, agrippée à la sienne. Cette chaleur familière, cet amour inébranlable qui l'avait toujours entouré. Même dans cet état entre deux mondes, il savait que c'était **Mave**. Son parfum doux perçait l'odeur de désinfectant, une odeur qu’il connaissait par cœur. Il voulait parler, ouvrir les yeux, mais il en était incapable. Son corps ne répondait pas à sa volonté. Chaque muscle semblait être plongé dans une fatigue insurmontable.

Il se demandait combien de temps il avait été là, pourquoi il se sentait si faible. Il essayait de se souvenir, mais ses pensées restaient floues, comme s'il essayait de saisir du sable qui s'échappait entre ses doigts. Ce qu’il savait, c’était que **Mave** n’était pas partie. Il pouvait le sentir dans cette petite main qui ne lâchait pas la sienne, dans la présence rassurante de son corps endormi près de lui.

L’effort pour ouvrir les yeux semblait titanesque, mais **il était vivant**, il était **revenu**. Son esprit s'accrochait à cette vérité simple : il était de retour, et Mave était là.

Lorsque le médecin s'approcha pour vérifier l'état de Fergal, Mave observa chaque mouvement avec une angoisse palpable. Cela faisait des jours qu'elle veillait, espérant un miracle, et chaque battement de son cœur semblait suspendu dans l'attente de ce moment. Le médecin, concentré, prit la main de Fergal et, tout en la plaçant autour de son stylo, demanda doucement :

« Fergal, si vous pouvez m'entendre, serrez mon stylo. »

Le silence dans la pièce devint presque insupportable, et Mave retenait son souffle, ses yeux fixés sur la main de son mari. Puis, avec une lenteur presque imperceptible, **les doigts de Fergal** se refermèrent légèrement autour du stylo.

Mave éclata en sanglots, son espoir éclatant en elle comme une lumière vive après des jours d'obscurité. Elle pleurait, non pas de tristesse cette fois, mais de soulagement, de joie fragile. Ses larmes coulaient sans fin, elle sentait son cœur se gonfler d'émotion.

Fergal, bien qu'épuisé, ressentait tout. Il avait entendu ses pleurs, ses suppliques dans les moments où il était entre la vie et la mort. Il sentait maintenant son désespoir se transformer en une marée d'émotions qu'elle ne pouvait plus contenir. **Elle était là**, et lui aussi, malgré la douleur et la faiblesse, il **était là**.

Dans sa tête, il pensait si fort qu’il espérait qu’elle l’entendrait :

**« Ma princesse, ne pleure pas… tout va bien. »**

Mais ses lèvres restaient silencieuses, son corps encore prisonnier de sa faiblesse. Pourtant, il savait qu’il se battait pour elle, pour leur bébé, et que petit à petit, il reviendrait vers eux.

Mave revenait de son échographie, le visage encore marqué par l'émotion de voir leur bébé à l'écran. Elle s’assit doucement à côté de Fergal, son cœur battant lourdement d’amour et de crainte, comme toujours. Elle prit la main de Fergal dans la sienne et commença à lui parler, comme elle l’avait fait tant de fois ces dernières semaines.

« Je suis à six mois maintenant, Fergal... Tu n’imagines pas à quel point mon ventre est énorme ! » Elle sourit, espérant qu'il l'entende, que ces mots trouvent leur chemin jusqu'à lui. « Tu devrais voir à quel point notre bébé bouge. Je sais que tu aurais adoré être là pour cette échographie... Je suis sûre qu’il te ressemble déjà. »

Et puis, **elle sentit quelque chose**. La main de Fergal se resserra autour de la sienne, plus fermement cette fois, comme s’il essayait de répondre. Son cœur bondit dans sa poitrine, son sourire se mêlant à des larmes qui menaçaient de couler.

« Fergie ? » murmura-t-elle, l’espoir brisant sa voix.

Elle baissa les yeux sur lui, et c’est alors qu’elle vit l’impossible. Lentement, péniblement, **Fergal ouvrit les yeux**. Ses paupières battirent, luttant contre le poids de la fatigue, mais il l’avait fait. Son regard croisa celui de Mave, et ce fut comme si le monde entier s’arrêtait un instant.

Il était là. **Il était revenu**.

Mave éclata en sanglots, cette fois des larmes de joie pure. Elle se pencha vers lui, caressant doucement son visage, ses lèvres tremblantes d’émotion.

« Tu es là... tu es revenu... » murmura-t-elle, sa voix remplie d'amour.

Fergal, toujours faible, la regardait, essayant de lui sourire malgré la douleur. Il n’avait pas besoin de parler pour qu’elle comprenne. **Il s'était battu**. Pour elle, pour leur bébé, pour leur avenir.

Lorsque le médecin entra dans la chambre, il resta bouche bée en observant Fergal. « Il a repris conscience... C'est incroyable. Il a été cliniquement mort trois fois, et là... c'est un miracle, » dit-il, encore sous le choc de ce qu’il voyait.

Mave, toujours à côté de son mari, les yeux brillants de larmes, l’observait avec une joie et un espoir indescriptibles. Fergal était là, vraiment là. Bien que faible, il avait ouvert les yeux, ses doigts pouvaient bouger, et même si ses paroles étaient limitées à quelques mots murmurés, **il était revenu**.

Pour Mave, c’était tout ce dont elle avait besoin. Elle lui avait presque tout perdu durant ces longues semaines, et aujourd’hui, elle pouvait de nouveau croire en leur avenir. Elle serra doucement sa main, ses doigts entrelacés avec les siens, se sentant plus vivante que jamais.

« C’est un miracle, Fergie... tu es mon miracle, » murmura-t-elle, les yeux plongés dans les siens, une chaleur douce l'envahissant. Même s’il ne pouvait pas encore tout faire, ces premiers signes de vie suffisaient à raviver son cœur, à lui donner la force d'espérer plus encore.