I got you Babe

Ch. 52 : Faux départ

La tête me tourne un peu ... A-t-il véritablement prononcé ces mots ? Ceux que j'espère depuis toutes ces années. Cela même que j'ai eu tant de fois envie de lui crier. Je me laisse envelopper par le silence qui m'entoure, plongée dans le noir absolu, je songe éveillée à lui répondre. A lui balancer cette vérité toute faite qui me hante et me torture depuis si longtemps. Mais curieusement la peur m'assaille, elle me broie de l'intérieur. Cette phrase, composée de deux syllabes, se coince dans ma gorge. Je l'entends m'appeler mais mon esprit semble flotter au dessus de nous comme une entité dépourvue de son enveloppe.

- Babe !

Je m'exhorte de ma torpeur, le repousse violemment pour me redresser. D'un geste brusque, je retire le foulard qui occulte ma vue pour le découvrir quasi nu sur un lit paré de draps blancs. Nous nous dévisageons, je parais inquiète, il semble presque amusé. Je le regarde s'asseoir sur le bord du matelas, ses mains m'attirent entre ses cuisses, elles se pressent sur la chair de mes fesses et il dépose sa tête contre mon ventre. Je ne saurai dire lequel de nos deux cœurs tambourine le plus mais leurs battements résonnent à l'unisson et l'instant devient magique. J'emmêle mes doigts dans ses cheveux et il resserre son étreinte autour de ma taille.

- Je sais que mon aveux peut paraître soudain et je n'attends pas de toi que tu me répondes mais je connais tes sentiments pour moi et sache que ça me suffit, souffle-t-il contre la peau nue de mon ventre.

Il embrasse la chair tendre de cette partie de mon anatomie, ses lèvres me dévorent et il glisse à genoux devant moi. Sa bouche se presse contre le tissu fin de mon sous-vêtement et la chaleur de son souffle contre moi provoque une onde qui me parcourt, sensuelle et excitante. Je mords ma lèvre pour retenir les gémissements alors qu'il fait glisser le carré de dentelle le long de mes jambes. Il dépose des baisers sur mes cuisses et sa main remonte vers mon intimité, il l'effleure sans la toucher, la pulpe de son pouce caresse la fente de ma féminité sans la pénétrer. Sa langue dessine des arabesques autour de mon mont de Vénus et je frissonne à son contact. Il me goûte et le râle qu'il expire est celui d'un homme satisfait. Mes jambes flageolent et la prise de mes doigts se resserrent dans ses cheveux. Il me guide vers le lit et m'oblige à m'allonger, il m'écarte les cuisses pour mettre à jour ma pudeur déjà humide. L'air frais qui filtre à travers la fenêtre ouverte m'offre le réconfort d'une bouffée d'oxygène alors que j'étouffe sous ses assauts avides de luxure. Je suffoque de sentir cette langue fouiller les plis de mon entrejambe et de le voir s'appliquer à me procurer le plaisir de la chair. Entre ses lèvres, il pince mon bouton et mes seins se dressent contre la dentelle alors que mes cuisses tremblent. Je m'agrippe à la couette alors que ses doigts me pénètrent, je creuse mes reins et sens la chaleur se diffuser en moi, elle inonde mon bas ventre d'une lourdeur et je me tords contre les draps maculés. Mon corps retombe contre le matelas, je reprends mon souffle mais déjà Jungkook s'attaque aux bretelles de mon soutien-gorge pour dévoiler mes seins. Il frotte son sexe encore emprisonné contre moi, la verge veineuse est tendue sous le coton de son caleçon. Il dirige ma main pour que j'atteigne le phallus érigé et le libère de son carcan. Je passe sous le tissu et le gratifie de quelques caresses mais rapidement il quitte le vêtement encombrant. Je profite de l'instant pour le faire basculer sur le dos et l'emprisonner sous mon poids. J'ondule contre son bassin et son regard s'assombrit. Désormais, j'ai l'ascendant sur lui et je compte bien en profiter pour lui faire endurer, à mon tour, un supplice. Je dégrafe mon sous-vêtement, il enveloppe les globes gorgés de désir d'un regard gourmand et lubrique. Je m'affaisse et dépose mes lèvres sur les siennes, il enroule ses bras et mon corps parait soudain menu contre son torse puissant. Ma poitrine écrasée contre la sienne, son sexe effleurant le mien, nos mains ses cherchent et nos langues se mêlent dans une danse lascive. La pression de ses anneaux contre ma bouche, chaque parcelle de son anatomie connectée à la mienne, les émotions se mélangent et je me sens submergée. Je ravale les larmes et lui offre un baiser presque carnassier pour dissimuler mon trouble mais Jungkook me connait trop bien pour se laisser berner par un tour de passe. Il m'oblige à le regarder, il nous fait rouler sur le côté, mes jambes cintrent sa taille. Sa main caresse ma joue, inquiet il prend un moment pour s'assurer que tout est OK pour moi. Je lui souris et il m'attire contre lui.