A travers la distance et le silence

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Nda: oui encore un os mais je suis inspiré que voulais vous.
Je vous préviens sortez les mouchoirs ! Je suis triste de la fin cette amitié sur le paddock.

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Les rues de Monaco étaient silencieuses sous les premières lueurs du matin. La ville, d’habitude animée par le bruit des moteurs et le chahut des touristes, semblait être figée dans un calme précaire.

Dans leur appartement moderne, situé au dernier étage d’un immeuble surplombant le port, la lumière perçait doucement à travers les volets.

Daniel se tenait près de la fenêtre, un café à la main, observant la mer Méditerranée s'étendre à perte de vue.

Ses pensées étaient emplies de mélancolie. L’idée de quitter la F1, un monde qu’il avait connu et aimé pendant tant d’années, lui semblait encore irréelle, comme un mauvais rêve dont il ne parvenait pas à se réveiller.

Les premières semaines après son départ avaient été difficiles. Lando, son partenaire tant sur la piste qu’en dehors, avait été un pilier de soutien, veillant à ce que Daniel ne manque de rien.

Ils avaient partagé des nuits entières à discuter de tout et de rien, à explorer la ville, à se rappeler les bons souvenirs des courses.

Daniel parlait de ses rêves, de ses projets en dehors des circuits, envisageant des possibilités qu’il n’avait jamais eu le temps d’explorer. Pourtant, au fil des semaines, l’élan de leur relation s’était étiolé. Lando sentait Daniel se renfermer sur lui-même, le laissant isolé dans une bulle de nostalgie.

Au début, Lando avait tout essayé pour combler ce silence grandissant. Il parlait de ses entraînements, de la pression des courses à venir, de ses nouvelles stratégies.

Mais à chaque récit, il remarquait que les yeux de Daniel s’assombrissaient, son regard se perdant dans le vide. Les rires et les taquineries qui avaient autrefois rythmé leur quotidien avaient disparu, remplacés par une tension palpable.

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Les mois passèrent, chacun d'eux se noyant dans leur propre monde. Daniel, incapable de gérer ses propres émotions, commença à s’éloigner physiquement et émotionnellement.

Les soirées qu’ils avaient l’habitude de partager devinrent rares, et Daniel préférait passer ses nuits à flâner dans les cafés de Monaco, cherchant un réconfort éphémère dans les conversations avec des amis.

Un soir, alors qu’il était assis à une terrasse, il retrouva Max et Charles, ses anciens coéquipiers. Max, plus franc que jamais, se pencha en avant.

– Alors, tu vas rester comme ça, à fuir ce que tu ressens ? Ça ne te ressemble pas, Ricciardo.

Daniel fixa son verre, incapable de répondre, se perdant dans le mouvement des vagues au loin. Charles, observant son ami, ajouta avec une douceur désarmante

– Peut-être que tu devrais lui parler, lui dire ce que tu traverses. Lando ne mérite pas cette distance.

Daniel soupira, le poids de la culpabilité se faisant de plus en plus lourd sur ses épaules. Il savait qu’il faisait souffrir Lando, mais l’idée de s’ouvrir à lui, de partager sa douleur, lui paraissait insurmontable.

Il avait l’impression de le protéger en s’éloignant, mais il ne faisait que créer un abîme entre eux.

Les semaines se transformèrent en mois, et la distance entre eux ne cessait de grandir. Chaque retour de course, Lando découvrait leur appartement silencieux et vide, Daniel étant souvent absent.

Lorsqu’il rentrait, leurs échanges se limitaient à des mots superficiels. Ils vivaient comme deux étrangers, côte à côte mais si éloignés, malgré l’amour évident qui les liait encore.

Un jour, alors que Lando rentrait d’une séance d’entraînement particulièrement frustrante, il trouva Daniel à l’appartement, le visage marqué par la fatigue et l’angoisse.

Daniel était assis sur le canapé, un air grave sur le visage, fixant le vide devant lui. Lando déposa son sac à dos, le cœur lourd.

– On doit parler, dit-il, sa voix tremblante d’émotion. Il avait besoin de sortir de ce cycle, de rompre le silence qui les étouffait.

Daniel hocha la tête, ses yeux fatigués révélant des nuits de tourments sans sommeil.

–  Lando… je suis désolé. Je ne sais pas comment j’ai pu te laisser tomber comme ça.

Lando serra les poings, une colère sourde et une profonde tristesse l’envahissant.

– Des mois, Daniel. Des mois que je t’attends. Des mois que je te regarde me repousser, me traiter comme si je n’existais plus pour toi. Est-ce que tu comprends ce que ça m’a fait ?

Daniel détourna le regard, submergé par la culpabilité. Il savait qu’il était responsable de cette distance, mais il avait peur de l’affronter.

–  Je pensais… je pensais que si je te laissais de côté, tu aurais plus de facilité à continuer. Je ne voulais pas que mon mal-être affecte ta carrière.

Un silence lourd s’installa entre eux, chaque mot résonnant dans la pièce comme un écho douloureux. Lando, le cœur battant, se rendit compte qu’il avait toujours aimé Daniel, même dans ces moments de silence.

– Ce que tu n’as pas compris,  murmura Lando, la voix brisée,  c’est que je n’avais pas besoin que tu sois parfait. J’avais juste besoin que tu sois là, que tu te battes avec moi, pas contre moi.

Les yeux de Daniel s’illuminèrent, réalisant enfin l’ampleur de son erreur. Il se leva lentement, franchissant la distance qui les séparait, prenant la main de Lando dans un geste simple mais chargé de sens.

–  J’ai peur, Lando. Peur de ne plus être à la hauteur, peur de tout gâcher… mais je comprends maintenant que cette peur m’a fait passer à côté de l’essentiel. Je t’aime, et je suis prêt à tout pour me battre pour nous.

Lando hésita, sa colère se mêlant à une vague de soulagement.

–  Je suis fatigué, Danny… mais je t’aime. Alors, je te laisserai la place que tu aurais toujours dû occuper. Mais, cette fois, ne me laisse plus de côté.

Ils s’enlacèrent, retrouvant enfin la chaleur de cette proximité qui leur avait tant manqué. L’étreinte était chargée d’émotions : un mélange de tristesse pour les mois perdus et d’espoir pour un nouvel avenir.

La douceur de la peau de Lando, l’odeur familière de son parfum, tout cela évoquait des souvenirs qu’ils avaient partagés et des promesses à venir.

Cette nuit-là, ils passèrent des heures à parler, à recoller les morceaux de leur relation abîmée. Ils évoquèrent des souvenirs, des rêves, et même des craintes.

Lando se rappela le jour où ils avaient décidé de vivre ensemble, et Daniel confia ses doutes sur l'avenir, sur ce qu’il voulait faire après la F1.

Ils réalisèrent qu’ils devaient apprendre à s’épauler mutuellement, à se respecter dans leurs choix respectifs, mais surtout à ne jamais laisser la distance s’immiscer entre eux à nouveau.

Ce soir-là marqua un nouveau départ pour eux. Ensemble, ils allaient apprendre à vivre avec les blessures du passé, sachant que tant qu’ils se soutiendraient, aucun obstacle ne pourrait les séparer à nouveau.

Leurs cœurs, unis par une nouvelle compréhension, battaient à l’unisson dans ce petit appartement surplombant la mer, prêts à affronter ensemble tout ce que la vie leur réservait.

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Fin de cet os

J'espère qu'il vous a plus ?

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Bisous bisous mes p'tits kankrelats. A bientôt

- votre pookie préféré <3

- 1186 mots.

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