La Langue du Cœur

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nda: cet os est pour deux amies à moi.
Moon--dreamer Maiko_B24

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Carlos Sainz venait de terminer une longue journée dans le paddock. Il aimait la F1, la compétition, mais il y avait des moments où la pression devenait presque étouffante. Surtout avec des pilotes comme Pérez et Alonso, des compatriotes hispanophones avec qui il n'arrivait pas à vraiment s'entendre. Avec Sergio, il y avait souvent cette compétition tacite, et avec Fernando, bien qu'il le respectât énormément, leurs visions des choses étaient trop différentes pour que leurs discussions soient vraiment agréables.

Mais avec Franco Colapinto, tout était différent. Ce jeune Argentin avait cette fraîcheur qui manquait dans le paddock. Avec lui, il n'y avait pas de tensions cachées, pas de rivalité sous-jacente. Juste des échanges sincères, dans une langue qui leur appartenait. Franco n'avait que peu de contacts avec les autres pilotes hispanophones. Il n'échangeait pas vraiment avec Alonso ou Pérez, peut-être par choix ou par manque d'opportunités. Carlos, lui, se sentait chanceux d'avoir trouvé en Franco quelqu'un avec qui il pouvait se détendre, parler sans arrière-pensée, loin de la compétition constante.

Ce jour-là, après une longue réunion stratégique, Carlos chercha du regard Franco dans la cafétéria. Il le repéra assis seul à une table, plongé dans son téléphone. Un sourire se dessina sur le visage de Carlos. Il se dirigea vers lui et, en arrivant à sa hauteur, posa une main amicale sur son épaule.

— ¡Ey, Franco! ¿Tienes un minuto?
["Hé, Franco ! Tu as une minute ?"]

Franco leva les yeux, l'air surpris mais content, et hocha la tête.

— Claro, Carlos. ¿Qué pasa?
["Bien sûr, Carlos. Qu'est-ce qu'il y a ?"]

Carlos fit un geste pour lui montrer une table plus isolée, un peu à l'écart de la foule bruyante. Franco le suivit, visiblement curieux mais détendu. Ils s'assirent, et comme toujours, la conversation démarra doucement, parlant de la course à venir, des réglages des voitures, des stratégies. Mais peu à peu, la conversation devint plus personnelle, plus intime.

Carlos aimait ces moments avec Franco. C'était tellement différent des discussions parfois tendues qu'il avait avec les autres pilotes. Franco apportait cette légèreté et cette sincérité qui manquaient souvent dans ce monde hyper-compétitif. Et plus ils parlaient, plus Carlos se rendait compte qu'il attendait ces moments avec impatience.

— Es raro, ¿no? Estar aquí, rodeado de tanta gente que habla español, pero al final solo tú y yo hablamos de verdad.
["C'est étrange, non ? Être ici, entouré de gens qui parlent espagnol, mais au final, il n'y a que toi et moi qui parlons vraiment."]

Franco esquissa un sourire, l'air amusé.

— Sí, lo he notado también. No es que no quiera hablar con los otros, pero... no sé. No me sale natural.
["Oui, je l'ai remarqué aussi. Ce n'est pas que je ne veux pas parler avec les autres, mais... je ne sais pas. Ça ne vient pas naturellement."]

Carlos hocha la tête, comprenant parfaitement ce que Franco voulait dire. Avec Pérez, il y avait toujours cette tension, cette compétition non-dite.

Et Alonso, bien qu'il soit un modèle pour Carlos, voyait les choses d'une manière trop différente.

Carlos avait souvent l'impression qu'il devait prouver quelque chose en parlant avec eux. Mais avec Franco, c'était facile. Naturel. Sans effort.

— Contigo es diferente, admit Carlos, baissant légèrement la voix. Me alegra tanto tener a alguien como tú aquí.
["Avec toi, c'est différent. Je suis tellement content d'avoir quelqu'un comme toi ici."]

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