Note de l'auteur :
Cette histoire contient des thèmes très sensibles, notamment des descriptions de tristesse profonde, de désespoir et de souffrance émotionnelle intense, ainsi que des éléments associés à la perte et au deuil. Si vous traversez une période difficile ou êtes sensible à ces sujets, je vous recommande de faire preuve de prudence avant de lire. N’hésitez pas à sauter cette histoire si cela peut vous affecter.
Votre bien-être est important, et il existe des personnes prêtes à écouter et à aider. Prenez soin de vous, et n’hésitez pas à parler à quelqu'un si vous en ressentez le besoin.
Je suis responsable de ce que j'écris pas de ce que vous lisez
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Max n’arrivait plus à vivre. Jour après jour, il déambulait dans son appartement de Monaco comme un fantôme, hanté par l’absence de Charles.
Les murs renfermaient des souvenirs trop nombreux, trop vivants, chaque recoin rappelant un instant passé ensemble, un éclat de rire, une main effleurée. Mais tout cela n’était plus qu’un murmure dans le silence oppressant qui l’entourait désormais.
Il s’asseyait parfois dans leur salon, le regard perdu, immobile pendant des heures. Les lueurs de la ville se reflétaient faiblement sur les vitres, mais même cette vue, autrefois si belle à ses yeux, n’avait plus de sens.
Elle n’était qu’une énième image figée, sans chaleur, sans couleur. Depuis des semaines, la vie avait perdu son éclat pour Max.
Parfois, il ruminait sur leur relation, repensant à ces erreurs qui s’étaient accumulées, aux disputes sans véritable fondement, aux silences où chacun attendait que l’autre fasse le premier pas.
Ils s’aimaient profondément, cela ne faisait aucun doute, mais quelque chose s’était brisé en eux, comme une fissure insidieuse qui s’élargissait à chaque mot, à chaque regard.
Ils avaient tenté de recoller les morceaux, de recoudre les blessures, mais il était déjà trop tard.
Un soir, épuisé, Max s’était laissé tomber sur le canapé, là où il avait l’habitude de se blottir contre Charles pendant leurs nuits passées ensemble.
Le parfum de Charles, encore imprégné dans le tissu, s’insinuait en lui, ravivant une douleur qu’il avait tenté de réprimer.
Il ferma les yeux, se laissant submerger par les souvenirs, laissant ces images venir à lui, même si chacune d’entre elles le lacérait un peu plus.
Il revit Charles, les yeux pétillants de malice, s’étirant au petit matin, la tête encore enfouie dans son oreiller.
Il revit leurs moments volés entre deux courses, leurs rires étouffés, et les nuits où ils se confiaient, comme deux âmes nues, vulnérables, partageant leurs peurs et leurs rêves.
Ces souvenirs, il les avait chéris, les avait gravés dans sa mémoire. Mais aujourd’hui, ils étaient devenus autant de coups de poignard, rappelant ce qu’il avait perdu, ce qu’il ne pourrait jamais retrouver.
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De l’autre côté, Charles était tout aussi perdu.
Après leur rupture, il avait tenté de s’accrocher à la vie, de continuer comme si tout allait bien, mais la douleur le rongeait de l’intérieur.
Il s’efforçait de sourire devant les caméras, de prétendre qu’il était toujours ce Charles insouciant et charmeur, mais chaque sourire forcé lui coûtait une part de lui-même. Il se sentait creux, vidé de toute énergie, comme si une partie de son âme lui avait été arrachée.