? chapitre 9 ¿

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Je marchais sans but depuis une bonne heure, laissant mes pas me guider où bon leurs semblaient. Cela faisait deux semaines que j'avais passé ce marché avec Michael, et perdre mes habitudes de chasse m'avait déboussolé plus que je ne le pensais. Je préférais ne pas entrer dans d'autres bar à vampires que celui de Michael, ils ne m'inspiraient pas confiances, la plus part ressemblant à des entrepôts abandonnés plus qu'à des bars. De ce fait, je ne pensais pas que les vampires ici étaient aussi... civilisés que la clientèle du Narcisse Enchaîné, je ne préférais donc pas risquer ma peau à l'intérieur. Je tenais quand même à ma vie.

J'avais donc pendant les deux dernières semaines erré dans les rue avec mes couteaux planqués dans mes bottines et sous ma veste en cuir jusqu'à rencontrer des vampires avant de les attirer dans des ruelles à l'écart de la foule pour les massacrer. J'avais aussi remarqué que je devenais de plus en plus violent au fil du temps à mesure que je devenais de plus en plus énervé. Je ne savais même pas pourquoi j'étais autant en colère. Tout ce que je savais était que ces derniers temps, le sentiment bouillonnait en moi sans jamais s'arrêter.

Observant les alentours, je remarquais que l'endroit m'était familier. En continuant encore sur quelques mètres, j'allais arriver devant le Narcisse. Je m'arrêtais et m'apprêtais à faire demi-tour avant de changer d'avis. Après tout, Michael m'avais interdit de chasser dans son bar, pas d'aller y boire un verre. Quoi que je n'étais pas sûr que les autres vampires là-bas qui m'avaient vu ce jour là apprécient de me revoir. Indécis, je restais planté là au milieu de la rue à réfléchir.

Je fus tiré de mes réflexions par un cris de douleur venant de quelque part derrière moi. Curieux, je tournais les talons et me dirigeais vers la source du cris. Je me retrouvais rapidement devant une scène qui aurait fait vomir la plus part des gens.

Le sol avait une teinte rouge sombre tellement il y avait de sang. A celui-ci se mélangeaient ce que je pensais être des morceaux de chaire et d'os. Suivant des yeux les morceaux sanguinolents en gardant un visage totalement neutre, je finis par rencontrer une paire d'yeux rouges luisants au milieu d'une grosse tête d'ours. Toujours aussi impassible, je sortis ma petite épée que je cachais dans mon dos et me mis en position de combat.

Je n'avais bien sûr pas à faire à un simple ours, aucun animal n'avaient les yeux rouges qui brillaient dans le noir. Je savais aussi que maintenant qu'il m'avait vu, le métamorphe allait se jeter sur moi sans attendre.

Je le laissais venir à moi sans bouger, et juste quand il se redressa sur ses pattes arrières pour essayer de me griffer avec ses pattes avants, je me penchais et tendis mes bras pour plonger mon épées dans la poitrine de l'ours. Malheureusement, c'était la première fois que j'avais à faire à ce genre d'animal, les ours étant plutôt rares dans le coin. Je ne connaissais donc pas vraiment leur morphologie exacte et mon épée alla se coincer entre ses côtes, et je ne réussis pas à la récupérer quand l'ours s'éloigna de moi en hurlant.

Il se libéra de lui même de ma lame avant de l'envoyer voler quelque part derrière lui. Je grimaçais avant de sortir une nouvelle arme. L'épée que je venais de perdre était ma lame la plus longue, ce qui voulait dire qu'à partir de maintenant, j'allais devoir m'approcher de lui pour le blesser. Et vu la puissance brute qu'il possédait, ça n'allait pas être facile.

On se mit à se tourner autour, chacun de nous essayant d'évaluer la force et les aptitudes de l'autre. Comme je sentais la force de son pouvoir, je savais qu'il était très puissant. Et si je n'avait pas compris, le fait que ma lame dans sa poitrine n'est presque pas causé de dégâts était un autre indice. Je me raidis en voyant le corps de l'ours se tendre. Il allait passer à l'action.

Comme je l'avais pensé, l'ours se jeta sur moi de front. Je fronçais les sourcils à force de concentration et fis le vide dans ma tête pour faire disparaître les pensées parasites qui pourraient me déconcentrer. Il m'étais ainsi plus simple de déterminer et percevoir les mouvements de l'animal, et donc d'adapter les miens en conséquence.

Eternels // Muke ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant