? chapitre 27 ¿

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Il nous restait une semaine environ avant l'arrivée tant redoutée de la fameuse Célénaï. Tous les vampires de Michael étaient encore plus stressé que le maître vampire ne l'était lui-même, ce qui voulait dire que l'ambiance était électrique. Michael m'avait demandé de passer le plus de temps possible au club quand il y était. Je devais aussi le suivre lors de ses déplacements en ville. On devait donner l'impression d'avoir une vrai relation vamp/servant, et pour ça, quoi de mieux que de me comporter comme je devrai le faire si j'étais sous son charme.

Je le laissai me tenir la main en publique et je ne râlai pas et ne me reculai pas quand il se penchait pour m'embrasser la joue ou pour me chuchoter quelque chose au creux de l'oreille. Au début j'étais vraiment déboussolé et mal à l'aise, mais avec le temps, ça ma gênait de moins en moins, ce qui était bien le but de la manœuvre.

Ces quatre derniers jours, j'avais également appris à reconnaître à sa juste valeur le dur travail qu'il devait accomplir en une soirée. Je ne m'étais jamais rendu compte que la vie de maître vampire était aussi mouvementée. Le pauvre passait son temps à remplir des papiers, à passer des coups de fil, à devoir gérer incident après incident un peu partout dans la ville. Autant dire qu'il ne s'ennuyait jamais. Il m'avait montré comment les choses basiques marchaient, et je tentai de l'aider au maximum. Non seulement j'aurai besoin de savoir tout ça quand sa créatrice serait là, mais si ça pouvait l'aider, je n'allai pas dire non. Je le plaignais le pauvre à devoir courir dans tous les sens.

Après une nouvelle nuit de travail intensif, le soleil commença enfin à pointer le bout de son nez à l'horizon, signalant la fin de la journée pour les vampires, la plus part ayant déjà regagné leurs maisons ou refuges pour la journée. Quand à Michael, il mettait en ordre les papiers dont il aurait besoin le lendemain tandis que je l'observai, assis en face de lui sur l'un des canapés de son bureau.

Ayant enfin fini, il souffla un bon coup et se pencha en arrière, s'installant plus confortablement dans son fauteuil, les mains posées sur son ventre, les doigts entrelacés. Sentant mon regard, il releva la tête vers moi, me questionnant de ses yeux verts.

« Je n'aurai jamais pensé que tu faisais autant en une journée. » lui dis-je pour briser le silence qui régnait dans la pièce.

Un petit sourire se dessina sue le coin de ses lèvres tandis qu'il se levai pour me rejoindre et se laisser tomber près de moi, s'adossant à l'accoudoir et posant ses pieds sur mes genoux. Je levai un sourcil à son attention mais ne dis rien, laissant ses pieds là,bien que mon premier réflexe en temps normal aurait été de les lui faire enlever.

« C'est une semaine chargée aussi avec l'arrivée imminente de Célénaï. En temps normal, les affaires sont quand même plus calmes. » m'apprit-il, sa voix légèrement traînante laissant transparaître une petite trace d'accent que je ne pouvais pas identifier.

J'avais déjà remarqué que quand il commençait à fatiguer, cet accent refaisait surface, et malgré ma curiosité, je n'avais jamais demandé d'où il venait. Je n'avais d'ailleurs jamais posé de question sur lui du tout.

« Luke ? »

Je relevai ma tête vers lui, étonné de le voir inquiet.

« Tu as l'air de penser à quelque chose qui te perturbe. » expliqua-t-il devant mon incompréhension.

« Je me disais juste que ça me fait bizarre de passer autant de temps avec quelqu'un que je ne connais même pas. Je veux dire... Je sais que tu es Michael Clifford, le puissant maître vampire que tout le monde redoute et que tu aimes me harceler... Mais c'est tout ce que je sais sur toi. » dis-je en haussant les épaules, voulant montrer que ça n'avait pas vraiment d'importance.

Il se tut un instant, ses yeux perdus dans le vide, aussi immobile qu'une statue. Si je ne l'avais pas sous les yeux, j'aurai pu penser qu'il s'était volatilisé.

« Michael ? »

Un énorme frisson le secoua de la tête aux pieds. Il cligna plusieurs fois des yeux avant de reposer ceux-ci sur moi avec un air un peu perdu que je ne pouvais m'empêcher de trouver tellement humain.

« Désolé. Qu'est-ce que tu veux savoir sur moi ? Je ne t'ai jamais interdit de poser des questions tu sais. »

« En effet, mais tu n'as jamais dit que tu y répondrais non plus. »

« Vrai. » concéda-t-il avec un petit rire amusé.

Je réfléchis un instant. Voulais-je vraiment en savoir plus sur lui ? Bien sûr j'étais curieux, mais cela me donnait trop l'impression de m'impliquer plus que je n'en avais envie. Cédant finalement à ma nature curieuse, je décidai de profiter de son ouverture avec moi avant qu'il ne soit trop tard, quitte à rester dans le superficiel.

« T'as quel âge exactement ? »

« Huit-cent soixante-sept. »

J'acquiesçai. Il m'avait effectivement dit qu'il avait presque neuf siècles quelques jours plus tôt.

« Et comment tu étais avant ? »

« Avant quoi ? »

« Avant tu sais... la transformation ? »

« Oh. »

Ses yeux se firent presque tristes, me faisant immédiatement regretter d'avoir poser la question. Juste quand j'ouvrai la bouche pour lui dire qu'il n'avait pas besoin de me répondre, il reprit la parole.

« Eh bien... On peut dire que j'étais du genre rêveur, perdu dans des illusions qui me gardaient beaucoup trop innocent pour la cruelle réalité de notre monde. J'étais jeune, je venais d'une famille qui bien qu'aisée, aimait rester simple. J'avais trois sœurs plus âgées qui vivaient toutes le parfait amour avec leurs maris ou leurs fiancés. Tout ce que je voulais, c'était trouver quelqu'un avec qui je pourrai vivre la même vie magique, et je pensais l'avoir trouvée.

Elle était belle, intelligente, drôle, attentionnée. Elle connaissait les cotés plus triste de la vie aussi étant donné qu'elle était veuve. Elle était un peu plus âgée que moi mais m'avait toujours traité avec le même respect qu'elle accordait à tout le monde. J'étais tombé amoureux. Et je pensais qu'elle aussi. Disons que j'ai vite perdu mes illusions et mon innocence après ça. »

 Il termina avec un petit sourire triste, et je m'en voulu de lui avoir fait raconter. Je lui pris la main qui reposait sur sa cuisse et la serrai en signe de réconfort et de soutient moral, ce qui me valut un sourire plus chaleureux qu'avant. Il serra ma main en retour. Après ça, je changeai de sujet, me disant qu'il valait mieux ne pas insister.

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Désolée pour l'attente entre les deux chapitres, je n'avais pas du tout d'inspiration jusqu'à aujourd'hui pour le commencer :/

Anyway, JOYEUX NOEL TOUT LE MONDE!!!!

J'espère que vous passez tous de joyeuses fêtes et que vous allez être gâtés cette années!!

Bisous tous plein!!!


Eternels // Muke ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant