? chapitre 56 ¿

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 Améo eut à peine ouvert la porte que je la refermai en pressant le corps de celui-ci contre elle, ma bouche s'écrasant sur la sienne. Le pauvre ne devait rien comprendre, une fois de plus à ce qu'il se passait, mais une fois qu'il se rendit compte de la façon dont évoluait la situation, il se laissa faire avec enthousiasme, répondant au baiser avec autant de vigueur que j'y mettait moi-même. Je le soulevais de terre à la force de mes bras, me collant contre son torse et attendant qu'il passe ses jambes autour de ma taille avant de me redresser et de nous emmener jusqu'à sa chambre.

Comme la nuit précédente, ses vêtements volèrent dans tous les sens, et je déchirai même son t-shirt dans la précipitation. Je voulais sentir sa peau nue contre la mienne. Plus, j'en avais besoin. Je ne perdis pas un instant avec les préliminaires, bien trop pressé. De mes mains avides, je m'emparai du membre encore mou et facilement malléable d'Améo et l'enfournai dans ma bouche, fermant les yeux pour me concentrer sur ce que je faisais.

Ce genre d'occasion se présentait rarement, mais j'aimais avoir le sexe flasque de mes partenaires dans la bouche. La texture et la sensation était tellement différente que quand ils bandaient, et j'adorais ça. Malheureusement cet état ne durait jamais longtemps, et Améo ne faisait pas exception à la règle. Je le sentais durcir dans ma bouche alors que je jouais avec lui lui, donnant des coups de langues, le suçotant, pinçant légèrement avec mes dents.

Ce que je faisais devait lui plaire si j'en croyais les bruits de gorge qui provenait de lui. Voulant voir son visage, je le laissai glisser hors de ma bouche, si lentement que ça en devenait presque une torture. Puis je me redressai alors que le jeune homme protestai et le fit taire en l'embrassant, l'empoignant et commençant des mouvement de va-et-vient enthousiastes, observant son visage se tordre et son dis s'arquer sous le coup du plaisir. Il ne me fallut pas longtemps pour trouver le rythme qui lui convenait le mieux et le maintenir jusqu'à ce qu'il s'agite sur le lit en grognant mon nom.

Il jouit dans ma main, son sperme chaud se répandant sur mes doigts, et alors, je sentis un courant d'énergie pure me parcourir de la tête aux pieds, calmant enfin cette faim dévorante qui me hantais. Le corps d'Améo retomba mollement sur le lit, ses yeux papillonnants, ayant du mal à fixer son regard tandis que moi je flippais. Ma faim venait de se calmer. À cause du fait qu'il avait jouit dans ma main. Bordel de merde !

Je ne remarquai que j'avais reculé que quand je perdis l'équilibre et que je m'étalai par terre, le cul à l'air. Merde, merde, merde ! Mais qu'est-ce que c'était encore ce délire ? Je savais que certains vampires développaient parfois la capacité de se nourrir d'autre chose que du sang, mais comment cela se faisait-il que ce soit mon cas ? J'étais bien trop jeune pour que ce soit mon cas ! Sauf si... était-il possible que ça soit une capacité ''héréditaire'', qui se transmettait du créateur au nouveau vampire ? C'était l'explication la plus logique, sachant que Michael se nourrissait aussi de désir. Mais là ce n'était pas juste un en-cas pour me dépanner en cas de manque de sang vu que j'en avais bu juste avant et que ça ne m'avait pas du tout apaisé. Cela voulait-il dire que j'allai être obligé de... de coucher pour me nourrir à chaque fois ? Non pas que le sexe me dérangeait, mais quand même, tous les jours sans faute ?

« Luke ? Qu'est-ce qui ne va pas cette fois ? »

Je relevais les yeux vers Améo qui me dévisageait depuis le lit avec inquiétude. Il était pâle, bien trop pâle, comme s'il était sur le point de s'évanouir ou de vomir. Donc non seulement je m'étais supposément nourris de lui, mais en plus ça drainait son énergie encore plus que si j'avais bu son sang. Génial, de mieux en mieux ! Je n'avais déjà jamais été un humain normal, et maintenant je ne pouvais même pas être un vampire normal !

Je me relevai et m'approchai d'Améo, posant une main sur son front. Il était froid. Avec un soupire je m'assis sur le lit et l'attirai vers moi pour le serrer dans mes bras, essayant de lui procurer le peu de chaleur corporelle que je pouvais partager, nous enveloppant dans une couette.

« Tu vas bien ? » me demanda-t-il avec une petite voix fatiguée, me faisant rire amèrement.

« C'est moi qui devrais te poser la question, non ? Dors, je reste là. »

« Promis ? »

« Promis. »

Avec un hochement de tête satisfait, Améo ferma les yeux et s'endormit presque immédiatement tandis que de mon côté je cherchais un moyen de comprendre et résoudre le merdier dans lequel j'étais jusqu'au cou. Sauf que j'avais beau cogiter, rien d'utile ne me venait à l'esprit. Il ne me restait donc plus qu'une seule solution.

Avec un soupire, je pris mon portable de ma poche, bougeant le moins possible pour ne pas réveiller le pauvre humain qui dormait dans mes bras et composai un numéro que je connaissais par cœur et que j'espérais ne plus avoir à taper avant un petit moment. J'écoutai les sonneries se succéder, de plus en plus anxieux. Et si il décidait de ne pas répondre ? J'avais supposé qu'il me chercherait, mais, et si ce n'était pas le cas et qu'il était trop en colère contre moi pour...

« Luke. »

Je frissonnai en entendant la froideur dans la voix de Michael quand il décrocha à la dernière sonnerie. Je l'imaginai son visage parfaitement neutre à l'autre bout su fil, seul ses yeux brillant d'une étincelle de colère dénotant qu'il m'en voulait. Je m'imaginai son menton levé fièrement alors qu'il me dévisageait sans rien dire d'autre que mon prénom. Et rien que de l'imaginer, mon souffle se coupa alors que je me noyais sous l'envie de le toucher, de le revoir et de le serrer dans mes bras.

« Si tu n'as rien à dire je raccroche. » menaça-t-il, me faisant reprendre mes esprits.

« J'ai un problème. » croassai-je précipitamment « Je sais que tu dois m'en vouloir, et tu as bien raison, mais s'il-te-plaît, j'ai fait une... bêtise. »

Il marqua une pause, comme s'il hésitait à m'ignorer et à me raccrocher au nez.

« Quelqu'un est mort ? »

« Non. Pire. »

« Luke, qu'est-ce que tu as fait ? » interrogea-t-il, un début d'émotion perçant enfin dans sa voix.

« Il... il est lié à moi Mikey. Comme je le suis avec toi. »

J'avais chuchoté la dernière partie, presque honteusement.

« Michael ? » demandai-je après un long silence.

« J'arrive. Donne moi l'adresse. »

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Je mets les chapitres aujourd'hui parce que je pourrais pas demain ;)

Eternels // Muke ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant