? chapitre 38 ¿

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«Et que dis-tu de l'Italie?» demanda Michael sans lever les yeux de ses papiers, bien que son sourire m'était adressé.

«Je m'en fiche pour être honnête Michael. On finira par tous les faire, donc que ce soit le premier ou le dernier pays qu'on traverse, on finira par y arriver.»

«T'as raison. On va les faire dans l'ordre alors ça sera plus simple.»

Il reposa ses papiers et se tourna vers moi avant de me rapprocher de lui et de me poser sur ses genoux, ce qui n'était pas bien compliqué vu qu'on était assis par terre. Je me mordis la lèvre inférieure pour me retenir de sourire quand il posa sa tête sur mon épaule, me caressant le cou du bout du nez. J'adorais le voir comme ça, naturel, détendu, et vraiment adorable.

«Je pense qu'on a bien mérité ces vacances quand même.» marmonna Michael, sa joue toujours posée sur mon épaule.

Jouant avec ses doigts qui reposaient lâchement dans mon giron, je laissais échapper un petit 'hmm' d'approbation. J'étais tout à fait d'accord avec lui. Notre niveau de stress en ce moment était bien trop élevé à mon goût. Se détendre ne ferait de mal à personne.

«Luke?»

«Michael?» lui répondis-je sur le même ton, un léger sourire ondulant ma bouche.

«Est-ce que j'aurai le droit de te baiser dans le jacuzzi?»

Je marquais un moment de pose, histoire de vérifier que j'avais bien compris ce qu'il venait de dire sur le ton le plus sérieux que je lui ai jamais entendu... avant d'éclater de rire. Comme c'était étonnant que sa première pensée par rapport aux 'vacances' soit à propos de sexe! Il me retourna dans son étreinte avec une moue de gamin déçu. Avec un petit rire amusé, je passais mon indexe sur sa lèvre avancée, produisant un petit 'pop' qui le fit rire à son tour.

«Lukey, me fait pas rire, j'étais sérieux quand j'ai posé cette question!» se plaignit-il, ressemblant toujours à un gamin.

«On verra quand on y sera Michael.» lui répondis-je, fondant devant son comportement.

Il m'arrivait si rarement de pouvoir le voir aussi innocent que je décidais d'en profiter à fond tant que ça durait. Je lui embrassais la joue et me retournais à nouveau contre lui, mon dos collé à sa poitrine et ses bras passés autour de moi pour me concentrer sur la télé. Michael posa son menton sur le sommet de mon crâne et soupira de bien être, appréciant lui aussi la tranquillité du moment.

«Il ne manquerait plus qu'un bon pot de glace maintenant.» soupira-t-il d'une voix triste.

Je relevais la tête, le faisant reculer, pour pouvoir observer son visage, les sourcils froncés. Il avait l'air... mélancolique. Je me redressais une fois de plus et me tournais pour pouvoir le prendre dans mes bras. Il serra les sien autour de mon corps mince et me serra aussi près de lui que possible, sa joue frottant contre la mienne. Je lui embrassais le cou en geste de réconfort, mes mains parcourant son dos dans le même but.

«Ça me manque des fois de ne plus pouvoir manger quelque chose de solide. Il existe tellement de chose que je n'ai jamais eu l'occasion de goûter, et maintenant je vomis tout ce que j'essaie d'avaler.»

Il soupira et trembla contre moi avant de continuer d'une voix étranglée.

«Ça me donnerait l'impression d'être moins... monstrueux j'imagine.»

Avec un pincement au cœur, je me reculais et pris son visage entre mes mains pour le forcer à me regarder dans les yeux.

«Michael, tu es l'une des personnes les plus douces que j'ai jamais rencontré. Certes ça peut paraître étrange vu que tu es un maître vampire et que tu te dois de te montrer dur et fort et tout, mais.... regardes-toi maintenant! Tout ce que tu souhaites au fond c'est une vie d'humain normal à vivre paisiblement et sans problème. Tu n'as jamais voulu être ce que tu es aujourd'hui, mais tu as tout de même su en tirer le meilleur et poussé les autres autour de toi à faire de même. Tu es quelqu'un de formidable sous cette carapace de grand méchant vampire Michael.»

Les yeux luisant de larmes rougeâtres, il se pencha vers moi et m'embrassa tendrement, bougeant lentement ses lèvres contre les miennes. Puis il posa son front contre le mien avec un grand sourire heureux.

«Merci Luke. Je sais pas ce que je ferais sans toi pour me rappeler ce qu'il y a de bon en moi.»

«Tu serais sûrement entrain de déambuler dans les rues sans savoir quoi faire de ce magnifique postérieur qui est le tien.» lui répondis-je sur un ton aguicheur, le faisant rouler des yeux.

«Je dois avouer que t'as vraiment un don pour gâcher l'ambiance.» grogna-t-il en me taquinant.

«Je sais, je sais, j'ai un don.» répliquais-je en faisant mine de rejeter des cheveux inexistant par dessus mon épaule avec un moue satisfaite.

Il ricana avant de me faire basculer en arrière et de commencer à me chatouiller les côtes, me faisait hurler et me dandiner sous lui pour lui échapper. Je le suppliais d'une voix haut perchée jusqu'à ce qu'il me fasse grâce et me relâche, riant avec bonne humeur. À ce moment, je ne souhaitais qu'une seule chose, que rien ne vienne plus jamais briser les moment de bonheur comme ceux-ci.

Eternels // Muke ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant