? chapitre 24 ¿

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Je ne parti pas bien loin avant qu'on m'attrape par le poignet et qu'on me passe un bras sous le menton, me comprimant la trachée. Génial, on essayait de m'étouffer. Comme si ce que je venais de vivre n'était pas suffisent. Je me contorsionnai jusqu'à ce que ma main arrive sous me menton de mon assaillant et lui enfonçai deux doigts dans la gorge. Il hurla de douleur et me lâcha. Je voulus me retourner et le mettre à terre quand une autre paire de bras m'encerclèrent la taille avec une force herculéenne et me propulsa plus loin. J'atterris aux pieds d'une troisième personne. Merde,dans quel genre de piège stupide étais-je encore tombé.

Tandis que je me faisais redresser de force, j'observai le petit groupe autour de moi. Il était cinq. Cinq hommes baraqués et apparemment en colère. D'après la force de celui qui m'avait soulevé, je dirai qu'ils ne sont pas humains en plus. Bien. Parfait ! Manquait plus que ça ! Agacé par le tour que prenait la situation, j'en flanquai un à terre en le prenant par surprise. Sa tête heurta le sol avec un bruit écœurant mais cela ne fit que le sonner pendant quelques secondes.

Un coup arriva par derrière et je l'évitai, ayant repéré le gars aux bruits qu'il faisait. Le suivant par contre, je ne le sentis pas venir, et encore une fois, je me retrouvai à terre, avec un tas de muscles me tenant immobile alors que ses potes me frappaient du pieds dans les côtes, les jambes, les bras sans que je puisse me défendre.

« Dis nous petit humain, qu'as-tu donc de si spécial pour que cet enculé de Clifford t'aime autant ? Il a tué notre petite sœur pour toi, ce n'est pas rien. Alors explique nous, et peut-être qu'on te laissera t'en sortir vivant. »

Les coups s'arrêtèrent momentanément, tous voulant écouter ce que j'allais dire. Mais je ne voyais pas de quoi ils parlaient. Ils tenaient les même propos que la fois où cette louve m'avait... Oh! Kerryl. Une métamorphe. Ce devait être les membres de sa famille. Ce qui voulait dire qu'encore une fois, j'étais dans une situation délicates à cause de Michael. Décidément, ce vampire me portait vraiment la poisse.

« Écoutez, je ne vois pas du tout de quoi vous parlez. Vous devez vous être trompé de personne. » leur assurai-je avec le plus de conviction que je pus rassembler.

« Mensonge. » chantonna l'un des métamorphes à ma gauche tandis qu'un nouveau coup de pied me venait par la droite, en plein visage.

« Écoute moi bien petit. » reprit le premier « On sait qui tu es, on sait que tu es avec le vampire et on sait qu'il à tué notre sœur pour toi. Alors je vais être bien clair, on veut savoir comment tuer Clifford, on veut connaître tous ses points faibles. Et c'est toi qui va tout nous dire, tu nous dois bien ça. »

Je ne répondis rien, pris mon élan, et avançait ma tête à la rencontre de la sienne, cognant son nez de mon front. Il recula sa tête avec précipitation, se tenant le nez d'une main. Du sang s'en échappait. Bien.ce qui était moins bien en revanche fut la pluie de poings qui abattis ensuite sur moi jusqu'à ce que celui que je venais de blesser et qui semblait être leur chef les arrête. Les métamorphes s'écartèrent pour le laisser passer. Il m'attrapa par la gorge et me souleva de terre, me tenant si haut que mes pieds ne touchaient plus le sol. J'avais beau ruer ou le frapper, il ne lâcha pas prise, au contraire, ses doigts me serraient de plus en plus. Je commençais à manquer d'air.

Soudain, ses doigts s'ouvrirent, me faisant tomber au sol comme un pantin désarticulé. Je pris une grosse goulée d'air qui me brûla la gorge et me fit tousser, mais ce que ça faisait du bien de pouvoir à nouveau respirer. Je relevai les yeux vers l'homme qui me maintenait encore la seconde d'avant pour voir une main ensanglantée dépasser de sa poitrine. Mes yeux se déplacèrent pour rencontrer ceux de Michael qui se tenait derrière lui. Si on ne savait pas qu'ils'agissait de son bras passant à travers le métamorphe, on aurait l'impression d'un enfant se cachant derrière son père.

Il se débarrassa du mort et laissa son cadavre retomber au sol.J'observai alors la scène tout autour de moi. Tous les cinq étaient morts, et je n'avais rien remarqué, rien entendu. S'il avait été là pour moi, je serais mort moi aussi à l'heure qu'il est. Je relevai à nouveau les yeux vers le vampire sans savoir que faire. Il soupira et s'accroupit devant moi, passant délicatement une main sur le coté de mon visage où devait se trouver une sacrée ecchymose.

« Luke ? Hey, ça va ? »

Je hochai mécaniquement la tête, sans trop vraiment savoir moi-même si j'allai bien. J'avais l'impression que mon corps était entouré de coton et que j'étais entrain de flotter. Cependant, je n'arrivai pas à m'en inquiéter pour autant. Avec un air inquiet, Michael rapprocha mon visage du sien. Je le laissai faire sans rien dire, ce qui eut l'air de l'alarmer encore plus. Puis il me prit dans ses bras et enjamba les cadavres des métamorphes et m'emmena avec lui.

« Je vais encore avoir des problèmes quand tu vas revenir à toi mais bon. Je t'emmène chez moi. Je peux pas te laisser tout seul dans cet état, d'accord ? »

Cette fois encore, je ne fis qu'acquiescer, ne comprenant pas exactement ce qu'il se passait. Tout ce que je savais étant que maintenant qu'il était là, je n'avais plus à m'inquiéter, j'étais en sécurité.Après quelques minutes de marche à peine, on arriva comme par magie dans une grande pièce sombre aux teintes rouges et blanches. J'avais dû m'évanouir pendant un instant. Michael me posa sur le lit et s'en alla vers une petite porte en face de moi. Il revint ensuite avec de quoi me laver le visage du sang qui le maculait. Il s'attela à la tâche avec délicatesse.

« Je suis désolé que tu ais dû vivre ça mon beau. » me dit-il d'une voix douce et apaisante « Pour ce qui est de tes blessures, dans quelques jours maximum elles seront guéries. Pas besoin de s'en inquiéter. Maintenant tout ce qu'il te faut c'est une bonne journée de sommeil. »

Il se pencha sur moi et m'embrassa le front avant de me forcer à me déshabiller, me laissant juste avec mon caleçon, et me fit me coucher. Il allait s'en aller, mais quelque chose me poussa à le retenir par le bras. Je relevai vers lui un regard perdu et suppliant.

« Tu veux que je reste ? » demanda-t-il, l'air étonné.

 Je fis oui de la tête et me décalais dans le lit pour qu'il puisse s'y glisser à son tour, ce qu'il fit finalement après un moment d'hésitation. Je me collais le plus possible à lui, entre-mêlant ses jambes aux miennes, ses bras autours de moi et ma tête contre sa poitrine. Avec un soupire d'aise, je m'endormis.



Eternels // Muke ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant