Je suis libre

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Thomas avait le regard dans le vide. Il réfléchissait sûrement à mes souvenirs. Ça devenait stressant. Je lui demanda:
- Alors, tu en conclus quoi?
- Chais pas trop, mais je crois que le virus dont tu m'as parlé, la Braise, aurait peut être un lien avec le labyrinthe.
- Ou pas. On sait pas si il est vraiment dangereux!
- Vu la grand-mère, Lyndia, qui voulait confier le bébé, ça doit être important. Attends, tu te souviens précisément de ce qu'elle a dit?
- oui: "Je n'ai pas le choix. Je dois lui trouvé des parents adoptifs immunisés".
- Immunisé? Elle a dit "Immunisé"?
- Oui! m'agaçai-je
J'en avais marre qu'il doute de tout ce que je lui disais. On entendit quelqu'un courir. Thomas se retourna pour voir qui arrivait. C'était Chuck.
- Salut mon grand! s'exclama Thomas
- Salut! T'es pas censé être dans le labyrinthe toi?
- Non, avec Minho on a décidé de faire la "grève" pour que Gally accepte de partir.
- Pas bête! dit Chuck en levant le pouce vers Thomas
- Tu rigoles??? Pourquoi vous voulez absolument qu'il vienne? Demandai-je
- C'est le chef. Si il vient pas, tout les blocards ne viendront pas. Ils lui sont très fidèles et on a pas envie qu'ils restent coincés ici! C'est nos potes!
- Il faudrait plutôt demander à chaque blocard si il veut venir. Ceux qui font vraiment confiance à Gally, ce sont des trouillards et des lâches comme lui. Les autres, je suis sur qu'ils voudront bien nous accompagner, Gally ou pas. proposai-je
Chuck et Thomas échangèrent un regard.
- Là, elle a pas tort.
Thomas se releva en donnant une petite tape dans le dos de Chuck.
- Ce sera pas si facile que ça, mais je vais en parler à Minho et Newt. Merci Skye.
Et il partit en courant.
Chuck resta avec moi pour bavarder. On parla de tout et de rien. Surtout de ce que pourrait être notre vie sans le labyrinthe. On s'inventa chacun une vie. C'était assez marrant. Je l'aimais bien ce Chuck. C'était comme un petit frère pour moi. On rigola beaucoup, s'inventant des délires.
Au bout d'une heure ou deux, Minho vint nous voir.
- Salut! Je vois que vous vous amusez bien tout les deux alors que nous on travaille! Dit-il
- Qu'est-ce que tu veux que je fasse? Dis-je, exaspéré
- Chais pas. Mais on a un plan. On va se casser d'ici!
- C'est pas trop tôt! Grommelai-je
- quoi? T'as pas envie de partir? s'inquiéta Chuck
- bien sûr que si!
- On part ce soir, juste avant le repas. On se réunit et dès qu'on est prêt, on fonce! On a pas le droit à l'erreur. Le seul truc, c'est d'être discret pour pas éveiller les soupçons de Gally. On a déjà réunis une vingtaine de blocards. Ils sont en train de préparer des armes, cachés dans la forêt. Poêle-à-frire s'occupe de la bouffe et nous, on fait comme si de rien n'était. Pigé?
- No problem! Dis-je
- t'es bilingue mnt?
- yes, I am
- ok, goodbye alors!
Et il repartit. Chuck aussi. Je resta seule un moment. C'est une bonne idée de partir. Mais après, on va faire quoi? On ne sait pas ce qu'il nous attend en dehors du labyrinthe. Mais je m'en fou. J'en ai marre d'être coincé ici comme un rat de laboratoire. Je vis Gally qui se dirigeait vers Thomas et Minho qui étaient tranquillement assis au pied d'un arbre et discutaient entre eux. Ils parlèrent puis Gally commença à s'énerver et Minho se mît debout pour le défier. J'en profita pour ouvrir la porte de ma prison et m'enfuir vers le mur opposé. Ce n'était plus une prison pour moi maintenant, juste une maison où je pouvais sortir et rentrer quand je voulais sauf si Gally me remarquait. Je fonça en direction de la cuisine et trouva Poêle-à-frire.
- Hey Skye! T'es pas censé être au gnouf toi?
On se fit un tchèque, comme si on était de vieux potes.
- Tu crois que je vais rester sagement à attendre dans ce trou? retorquai-je
- Ok mais pourquoi t'es venu? Tu veux goûter mon ragoût?
- Euh... Non merci. Juste t'aurais pas un couteau à me prêter? Le plus coupant possible. Je te le rend après, promis
- J'ai pas envie d'être le complice d'une criminelle, sauf si tu me dis pourquoi tu le veux.
- C'est pour une petite vengeance personnelle, t'inquiète
- T'es folle?! Tu veux tué quelqu'un? s'exclama-t-il
- Chuut! Tu crois vraiment que j'ai l'intention de tué quelqu'un? Tu sais que c'est pas mon genre! Franchement, tu crois vraiment que je viendrais te demander comme ça un couteau si je voulais tué quelqu'un? Je l'aurais plutôt volé!
- pt'etre!
- bon allez, fais pas le con, passe moi un couteau!
Il sortit un couteau du tiroir et me le tendit.
- ok! Il s'appelle revient et sans sang dessus de préférence!
Mais j'étais déjà partit. Je courus vers le mur où il y avait les prénoms gravés. Je m'approcha doucement en lisant les noms. Ils y en avaient qui était barrés. Comme celui de Alby. Je trouva un coin libre et commença à écrire mon prénom. Il fallait que je me grouille avant qu'on me remarque. Je n'avais que 4 lettres à écrire. Mais j'étais fier de les écrire. Même si, d'après Thomas, ce n'était pas mon vrai nom. Juste pour contrarié Gally. J'avais presque finis d'écrire le "y" que j'entendis des cris derrière moi. Je ne me retourna pas. Il fallait que je finisse mon nom. Je me dépêchais. Je reconnus la voix de Gally qui me criait d'arrêter. Il ne me rester plus que la dernière barre du E quand je fus projetais par terre. Je ressentit une grosse explosion au niveaux de mon épaule comme si je m'étais cassé un os. Je me retourna et me leva direct. Gally me faisait face. Deux autres blocards étaient avec lui.
- T'as pas le droit d'écrire sur ce mur! Tu m'entends la Griffeuse? T'as pas le droit! Tu fais pas partit des blocards. Tu en as jamais fait partit et ne le sera jamais!
Une larme coula sur ma joue. Je bouillonnais de colère.
- Je suis Skye! criai-je, Et si je ne fais pas partie des blocards, alors tu n'es pas mon chef et tu n'as aucun ordre à me donner! J'ai le droit d'aller dans le labyrinthe quand je veux et faire ce que je veux! Je suis peut-être une Griffeuse comme vous le dites, mais alors je suis libre et je peux voler de mes propres ailes!
Sur ce, je planta le couteau dans la pierre pour finir mon prénom. Je le laissa planter et partit en courant vers le gnouf. Je m'enferma de mon plein gré. Je tremblais encore de rage.
Au bout de quelques minutes, Newt vint me voir.
- Hey! Ça va? J'ai vu ce qui s'est passé tout à l'heure, c'était super courageux d'écrire ton nom et de lui tenir tête. dit-il d'une voix calme et rassurante
- Merci, murmurai-je, encore tremblotante
- Sinon, on est prêt pour partir, viens!

La Griffeuse  {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant