Course-poursuite avec des zombies

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Pdv de Skye

La pluie me piquait atrocement la peau. Toujours cette sensation de petites aiguilles qui s'enfoncent dans la peau...
Ça faisait pas mal de temps qu'on marchait déjà, et je serrais toujours les dents à chaque pas. On tourna à gauche. Je souffla. Mon poumon droit me brûler et mes côtes aussi.
- On est bientôt arrivé? demandai-je, impatiente
- Encore quelques mètres! répondit Hazel sans se retourner ni m'adresser un regard
- On peut faire une pause?
- Non
- Pourquoi?
- Il faut profiter qu'il n'y est pas encore de fondus au bout du rouleau dans les parages pour avancer. On se reposera dans la tour, on sera plus en sécurité!
Je ne broncha pas et je continua à marcher en me cramponnant du mieux que je pouvais à Poêle-à-frire. Lui aussi avait l'air de s'impatienter. On tourna encore à gauche puis à droite et on fini par arriver dans une impasse. Hazel nous fit signe d'entrer dans la "tour". Dès qu'on entra à l'intérieur, je m'affala sur les escaliers. Je resta vautré dans les escaliers en bouchant le passage. Je ne sais pas si j'arriverais à me relever un jour mais j'étais tellement vidé...
- Qu'est-ce tu fous? Pourquoi tu t'étales comme ça? C'est pas le moment de faire la sieste! S'exclama Hazel
- J'ai mal partout... Je vous attends ici! râlai-je
- Or de question! C'est trop dangereux!
- On peut peut-être prendre l'ascenseur? proposa Poele-à-frire
- Ça fait longtemps qu'il n'y a plus d'électricité ici! ricana Hazel, Tu n'as qu'à la porter...
- Euh... Il y a combien d'étage?
- 80!
- QUOI?! s'étrangla-t-il
- Mais on va au 2ème étage!
- Ok...
Il me mit sur son épaule, non sans délicatesse, et commença à monter les escaliers. Ses pas faisait des bruits d'éléphants, si il y a des fondus dans cet immeuble, ils nous trouveront facilement. Poêle-à-frire s'arrêta au deuxième étage. Il me déposa par terre et Hazel m'emmena dans une petite pièce où il y avait plein de carton. Elle sortit des vêtements d'un carton et me les tendit. Je me dirigea vers une autre pièce et ferma la porte.
J'eu du mal à m'habiller car mes vêtements frottaient sur mes blessures. J'avais un débardeur avec un sweat gris à capuche léger à manche trois quart, il me fit penser à celui que porter Newt dans le labyrinthe. Au moins mon bras était à l'air libre. J'enfila un pantalon et des chaussures de "marche" puis m'attacha les cheveux et sortit. Hazel et Poêle-à-frire était entrain de remplir des sac de provisions et d'eau. Hazel me tendit un sac.
- Il contient des bandages, de l'alcool pour désinfecter et des plantes médicales pour te soigner.
- Merci
- Il n'y a pas de quoi.
Je les aida à finir de remplir les sacs de provisions et on redescendit.
La tempête avait fait place à son habituel soleil brûlant. On marcha dans des rues désertes. Tout était détruit, cassé, il n'y avait plus un signe de vie humaine par ici. Car on ne peut pas dire que les fondus au bout du rouleau soient très humains. Le soleil brûlait mes blessures, comme si je n'étais pas assez brûler comme ça. Pour rompre le silence pesant, je demanda:
- Il y a souvent des tempêtes par ici?
- On voit que vous ne mentiez pas quand vous disiez que vous veniez du WICKED... Vous n'êtes même pas au courant de la météo. En général il y en a 1 à 3 tempête par mois. Mais certaines sont beaucoup plus longues. Celle-là était toute petite. Parfois elles peuvent durer plusieurs jours.
- Rassurant...
- T'inquiète, plus on s'éloigne dans le temps des éruptions solaires, plus elles se font rares. Avant il y en avait une dizaine par mois, on s'avait jamais ce que la météo nous réserverait.
- Tu crois que la terre arrivera à redevenir normale un jour?
- Normale?
- Sans ces tempêtes destructrices et ces désert brûlants à perte de vue. Avec quelques animaux en plus. Comme c'était avant les éruptions quoi.
- Je ne sais pas... Peut-être, mais il va falloir attendre longtemps avant de la savoir. Et on sera déjà tous mort de la Braise avant.
- Mais il reste les Immunisés...
- Je n'ai aucun espoir en eux.
- Pourquoi?
- Avec cette histoire d'épreuves du WICKED, ils seront tous morts avant de pouvoir créer une civilisation. Et ils sont très peu nombreux.
- Et le remède?
On se retourna toutes les deux. Poêle-à-frire s'était joint à la conversation comme ça, l'air de rien. Je le fusilla du regard.
- Il n'y a pas de remède. Je suis d'accord avec l'autre barbu, c'est des conneries! répliquai-je
- Il s'appelle Eric, le barbu. me dit Hazel
- Pourquoi tu baisses les bras si vite? C'est la survie de l'humanité qui est en jeu, c'est facile à dire pour toi, tu es Immunisé! s'indigna Poele-à-frire, Mais moi je ne le suis peut-être pas! Janson nous a dit que certains d'entre nous ne sont pas Immunisés! Si Eric a dit ça, c'est parce que c'est un fondu et qu'il pense qu'il va mourir et...
- Non, tu te trompe, le coupai-je, Si ma mère a créé ces épreuves, c'est dans l'unique but de "réparer ces erreurs". Je ne sais pas quelles sont ces erreurs, mais cette histoire de remède est juste un coup monté, ça n'a rien de vraiment sérieux ou même scientifique. Elle a juste créer ça sur un coup de tête, pour ses propres intentions. C'est de la folie pure. C'est une bonne excuse pour... Enfin bref, tu m'as comprise!
- Ce n'est pas parce que tu n'aimes pas ta mère que tu ne dois pas croire en ce qu'elle fait. Vu toute l'organisation, ce ne doit pas être que un "coup de tête" comme tu dis!!! rugit Poele-à-frire
- Ça n'a rien à voir avec la relation que j'ai avec elle!
- Je crois que si, justement! Mais tu ne veux pas l'admettre! Tu as honte!
- Et pourquoi aurai-je honte de dire que c'est parce que je n'aime pas ma mère que je pense qu'il n'y a pas de remède? m'emportai-je
- Parce que tu lui mets tout sur le dos! Ce n'est pas elle qui a répandu le virus! Elle essaye de trouver une solution! Tu pensais qu'elle t'épargnerait parce que tu es sa fille? Eh bien, non, tu as le droit au mêmes épreuves que nous!
- Et tu défends ma mère en plus? C'est pas toi qui avait Gally sur le dos h24! Et que après tu te rends compte que c'était minutieusement prévu par elle!
- STOP! nous coupa Hazel, Vous avez fini là? On dirait de vraies gamins! On va pas tarder à se faire repérer avec tout le boucan que vous faites! J'en ai rien à foutre de vos histoires, alors bouclez-là!
Poêle-à-frire grommela dans son coin et je remarqua pour la première que je n'étais plus en appuis sur Poêle-à-frire depuis la dispute. Poêle-à-frire le remarqua et me demanda:
- Skye, je pense toujours ce que j'ai dit mais tu veux que je t'aide à marcher?
- Non, c'est bon! Je suis une grande fille!
Je continua à marcher en accélérant le pas bien que je boitait sérieusement de la jambe droite. Je repensa à Newt, lui aussi avait une jambe qui boiter, si je me souviens bien...
Mais en voulant trop accéléré, je tomba et m'étala par terre. Des petits cailloux s'enfoncèrent dans ma peau déjà ouverte. Je hurla de douleur. Je n'avais pas pu m'en empêcher.
Poêle-à-frire et Hazel m'aidèrent à me relever. Heureusement que j'avais le bandage, car les cailloux n'ont pas pu passé, par contre, sur ma jambe et mon ventre...
- Ouille! fit Poêle-à-frire, écœuré par la vue de mes cailloux incrusté dans la peau.
- On peut pas les enlever comme ça sinon...
Mais Hazel n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un hurlement aigu déchira l'air.
- Oh, non... murmura Hazel
- C'était quoi, ça? Des animaux affamés? Des bêtes féroces? paniqua Poêle-à-frire
- Des fondus qui ont été alertés par le cri de Skye...
Je me figea littéralement. Comment des humains peuvent faire un bruit pareil... Je resta planter là, tout mes sens en alerte. Un deuxième cri se fit entendre. Il venait de derrière nous. On se retourna et tomba sur une horde de zombies. Ils étaient à quelques mètres de nous, entrain de sortir des décombres d'un vieil immeuble écroulé depuis longtemps. Leur vêtements étaient déchirés et souillés, leur cheveux, c'est à peine si ils en avaient. Certains avaient plus de yeux ou de nez. De vrais zombies je vous dit...
Un fondu, ou zombie, c'est la même chose, hurla et ils se mirent tous à faire des bruits terrifiants et à avancer de plus en plus vite.
Pour ma part, j'avais l'impression d'être dans un film d'horreur.
- Courez! cria Hazel
Mais mes membres refusaient d'obéir. Ces fondus finiraient par nous avoir tôt ou tard, on était trois, ils étaient une vingtaine. De toute façon je ne pouvais pas courir à cause de ma jambe...
- Qu'est-ce tu fous? cria Poêle-à-frire
200m. 150m.100m. 50m. Ils avançaient de plus en plus vite.
Poêle-à-frire m'empoignât par la taille et me jeta sur son épaule puis se mit à courir derrière Hazel.
- Il faut sortir de la ville! Ils n'oseront pas nous suivre après! Ils préfèrent rester dans la ville! hurla Hazel pour masquer les bruits des fondus.
Ils avaient beau avoir l'allure de zombies, ils avançaient fâchement vite pour des zombies/fondus. On prit un tournant, je ne voyais plus les fondus. Mais Poêle-à-frire me ballottait tellement en courant que je vais finir par mourir, les côtes broyées.
- Stop! Cria Poele-à-frire à bout de souffle, j'arrive plus à courir!
Hazel fonça vers un bâtiment et monta les escaliers sans s'arrêter. Poele-à-frire la suivit. Ils s'arrêtèrent au 5ème étage. Poêle-à-frire me déposa par terre, le temps de reprendre son souffle.
- J'espère qu'ils ont pas vu qu'on avait tourné... commença Hazel
Pour toute réponse, je vomis. Cette course folle et cette douleur m'avait retournait l'estomac.
Hazel me tendit de l'eau pour me rincer la bouche.
- T'es vraiment mal en point, ma pauvre... murmura Hazel
Elle se dirigea vers la fenêtre et examina ce qu'il y avait à l'extérieur.
- Les fondus sont partis, on peut se reposer un peu avant de repartir.
J'étais enfin soulagé. Je m'assis contre un mur. Et ferma les yeux. Je commença à somnoler doucement...

La Griffeuse  {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant