Chapitre 17.

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 "Excuse moi pour mes vilains mots hier." 

Sérieusement, ça sonne complètement faux. Ma mère m'a forcé à m'excuser pour mes paroles, ok, c'est vrai que ce n'était pas très cool, mais les excuses, ce n'est vraiment pas mon truc. 

On est en route pour la mer, trois heures de voiture à s'ennuyer. Heureusement j'ai pensé à rajouter des musiques dans mon mp3. Ma musique du moment, c'est Lili, de Aaron. Faut que je l'apprenne à la guitare si j'ai le temps. Je me sens étrange ici, entourée des parents devant, qui rigolent comme si rien n'avait changé, et repartir avec Lui. Je me demande pourquoi le destin ne cesse de nous rejoindre, j'aimerais le détester, le laisser avec ses poufs et ne plus en avoir rien à faire de Lui. 

Ça y est ! Je vois enfin la mer ! On va pouvoir se défouler les pattes dehors sur la plage. Le maillot enfilé, un coup de crème solaire et je pars en direction de la mer. Les vagues déferlent sur moi en me repoussant, et Lui évidement, ça le fais rire. Alors pour me venger, je lui saute sur le dos sans qu'il me voit pour le faire tomber dans l'eau. Mais j'aurai du m'attendre à sa contre-attaque, et malheureusement pour moi, il a plus de force que moi, c'est trop simple pour Lui de me noyer ! 

Et on continue à jouer comme des gamins et à rire toute la fin de l'après-midi. Le pouvoir du vent, du sable, du sel et de l'eau, c'est incroyable comme ça fatigue, il n'est que 17h et je suis crevée, je pense pouvoir m'endormir si je reste allongée sur ma serviette. Et c'est ce qui est arrivé. Je sens une douleur sur mes mollets, effectivement j'ai deux énormes coups de soleil. C'est ça quand on n'est pas bronzée et que l'on s'expose au soleil.

Je décide de rentrée à l'hôtel sous prétexte de vouloir mettre de la crème solaire. Je met mon casque et monte le volume de mon ipod jusqu'à que je n'entende plus, ni les vagues, ni le bruit du vent, ni le cri des mouettes, ni le klaxons des voitures. En attendant le passage au vert du feu, j'observe les gens qui m'entourent, tous à fixer ce petit bonhomme rouge en attendant qu'il laisse sa place à son frangin pour qu'ils se dépêchent de traverser et de vaquer à leurs occupations. Alors que moi, avec ma musique à fond, je ne pense plus à ma présence ici, je lève la tête et admire la lune qui est encore visible. Un joli croissant blanc bien délimitée dans ce joli ciel bleu. Je suis sûre que les personnes qui m'entourent ne la remarque même pas. Ils sont seuls dans leur vie. Ils ne pensent qu'à eux.  

Une fille aux cheveux bleus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant