Chapitre 56.

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On a vraiment une relation étrange, Arthur et moi. Je n'arrive toujours pas à savoir ce qu'il se passe exactement entre nous. On s'aime, on se déteste, on s'embrasse, et après ? Comment savoir jusqu'où ça va nous mener ? Je n'arrive pas à le comprendre ce mec. Enfin c'est étrange. À la fois, on se comprend sans un mot, juste en un regard, et en même temps, il reste pour moi, le plus grand mystère de l'univers.
Je suis vraiment excitée aujourd'hui, bien que l'on ait une journée de cours, ce soir, c'est le week end ! Et bien sûr, qui dit week end, dit repos ! J'en ai bien besoin vu ma sale tête tous les matins, j'ai tellement de cernes que je me demandes si j'ai déjà dormi un jour.
J'ai également rendez vous chez le coiffeur ce soir. Je suis à la fois contente mais j'appréhende toujours ce moment, c'est vrai, c'est un choix décisif une coupe de cheveux. Il faut savoir quelle coupe nous va, quelle couleur, ce qui met en valeur notre teint, ou notre visage. Enfin je parle de ça, en étant la dernière au courant, en fin de compte, je crois qu'on peut dire qu'on s'en fiche des conseils de mode. Je n'ai vraiment pas l'impression d'être une fille en disant ça mais j'aimerai dire à toutes ces stylistes, maquilleuses, expertes en mode. Les règles, ce qui nous va, ce que l'on doit porter, quelle importance ? Tant que nous aimons notre style, notre look, ou nos vêtements, c'est le principal. En faisant ce débat stupide avec moi-même dans ma salle de bain, je me rends compte que je suis en retard. Bon, pas de petit déjeuner, de toute façon, je n'en avais pas envie. Je prends un mascara et du fards à paupières, je me maquillerai dans le bus si j'arrive à l'avoir.
Je remercie ma mère de m'avoir léguée ses grandes jambes et son talent pour la course, puisque j'arrive de justesse à rattraper mon bus -en courant sur une distance de deux arrêts entier- bon essoufflée -pour ne pas dire morte- mais je l'ai.
Les cours sont chiants, comme d'habitude, j'ai envie de dire, mais étrangement, je me sens heureuse, je ne sais pas si c'est le fait de reprendre une vie normale mais je ne me morfonds plus toute seule au fond de mon lit. C'est sûrement le fait d'être entourée d'êtres humains. Je me fais rire toute seule quand je pense à ce que je pense, on dirait que je suis en exploration dans une jungle et que je rencontre des gens normaux. Houlà, je crois que je vais arrêter de divaguer et suivre un peu les cours. J'ai le bac à la fin de l'année quand même. Enfin, je ne pense pas y aller. On verra.
Je ne sais même pas ce que je veux faire de ma vie. Je n'ai pas vraiment de passion, pas vraiment de rêve, pas vraiment d'ambition. Je me dis que je verrais bien le jour venu.

Une fille aux cheveux bleus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant