Chapitre 20.

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Je n'ai pas envie d'aller en cours. 

J'éteins mon réveil et me rendors.
Trois heures plus tard. Mon téléphone affiche un message.

Ethan:
Hey Ali' pourquoi tu n'es pas la ?


Moi:
Flemme de venir. Tu veux aller te promener au centre cet après-midi avec moi ?


Ethan:
Je vais en cours moi ! Tu devrais venir aussi.


Moi:
Tant pis j'irai seule et je vais mater les beaux mecs. :p


Ethan:
T'as pas intérêt sinon je sors le fouet !


Je rigole toute seule devant mon téléphone. Il faut que je commence à me préparer pour sortir. Une robe violet pastel avec des docs Martens noirs et un perfecto, pour ne pas mourir de froid.

Je suis sur la place, assise avec un paquet de bonbons déjà bien entamé. C'est mon péché mignon, je dois bien l'avouer. Je regarde les gens passer. C'est un peu ennuyant de sécher non ?
Je marche un peu machinalement, quand j'arrive devant une maison assez grande. Blanche avec des fenêtres aux rideaux bleu ciel.

Ça fait longtemps que je ne suis pas venue. J'avance jusqu'à la porte et sonne. Un grand homme brun m'ouvre. Il me regarde de haut en bas, avec un air interloqué. Après plus d'un an et demi sans nouvelle, je ne sais pas vraiment quoi dire.
"Salut papa."
Il ouvre la porte plus grand pour me laisser entrer. Ça a changé. On discute brièvement de tout, mais surtout de rien. Je n'ai pas grand chose à lui dire et je ne sais même pas pourquoi je suis ici. J'avais coupé les ponts avec mon père. C'est quelqu'un de violent, et de fou.

Une porte s'ouvre, je découvre la mère d'Arthur. Je la provoque. "Toujours aussi peu de tissu sur toi. Pitoyable à ton âge."
Mon regard se tourne alors sur mon père. Je vois dans ses yeux que je n'aurais pas du dire ça. Oh non. La rage. La folie. Ça se voit dans ses yeux. Il me gifle avant de me balancer contre le mur. Mon dos s'écrase contre celui ci, et la douleur se propage dans toute ma colonne vertébrale. Je perd légèrement l'équilibre mais avant de pouvoir reprendre mes esprits, la main large et puissante du psychopathe en face de moi me serre au niveau du cou.
Il ressert son étreinte et lève sa main au point que mes pieds ne touchent plus le sol. Je commence à manquer d'air.
"T'es qu'une sale traînée. Comment t'oses parler de MA femme comme ça dans MA maison ?" me crache t-il à la gueule.

J'arrive tant bien que mal à lui balancer ma chaussure au niveau de l'entrejambe. "Tu ne m'auras pas comme il y a 2 ans. J'ai appris à me défendre. Sale con."
Je prend la première chose à portée de main. Une bougie. Je lui lance dessus avant qu'il ne puisse se relever, et décampe avant de voir ses vêtements qui commence à brûler.
Je cours le plus vite possible pour fuir cet endroit. Mes yeux s'humidifient. Je n'aurais pas du revenir.  


Une fille aux cheveux bleus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant