Chapitre 8.

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Après avoir passé la journée d'hier, encore malade, à me soigner, ça allait un peu mieux. Je ne sais toujours pas si j'irai au parc cet après-midi.. Mais peut être que je culpabiliserai de le laisser attendre tout seul..

Je pars me préparer au cas ou je me sente de sortir. Un coup de mascara, un trait d'eyeliner et du rouge à lèvre bordeau. Ça coûte tellement cher tous ces trucs, tout ça pour essayer de nous rendre plus jolies, même si ça ne marche pas toujours, il faut bien l'avouer. Un coup d'oeil à la fenêtre, il fait moche, le genre de temps où on ne sait jamais comment s'habiller, il ne fait ni chaud ni froid, pas de soleil mais pas de pluie. Aller, t-shirt, jeans, perfecto et ce sera bien.

14h30. Je me décide. J'avale un doliprane, et je pars en direction du parc.
J'arrive et effectivement il est là à m'attendre. L'expression toujours neutre je lui lance un "salut" en agitant ma main droite "pourquoi cette invitation soudaine ?" Il rigole avant de me répondre qu'il avait juste envie de me voir. Ça me fait bizarre de lui reparler comme ça. Au lycée, on ne se parle quasiment jamais. Je n'étais pas très à l'aise au début, mais petit à petit, ça allait beaucoup mieux ! On a parlé, parlé, parlé, beaucoup parlé, on a aussi beaucoup rigolé. C'est vraiment cool, je ne regrette pas d'être venue. Même si je sens comme un vent de nostalgie, ça fait si longtemps que l'on n'a pas parlé comme ça.. Pourquoi.. Je me le demande. Je jette alors un froid en lui demandant pourquoi il ne me parle pas au lycée. Son visage s'assombrit, "pourquoi.. Pourquoi... Je ne sais pas, toi non plus tu ne me parles pas. Et puis.. Maintenant, tu es... Enfin voilà quoi." Ah ouais ? Mais il est sérieux à remettre la faute sur mon dos ? Je renchéris alors "Je suis quoi ? Va-y je suis là pour t'écouter après tout." "Non rien, oublie ce que j'ai dis. Ce n'est pas important." me répond-t-il en rapprochant son visage du mien. Je ne cille pas. Il me fait alors un sourire charmeur en descendant son regard sur mes lèvres. Quel imbécile, je déteste ce sourire. Il croit pouvoir avoir toutes les nanas en faisant ça ? Si ça marche avec les autres greluches, tant mieux pour lui. Mais pas de ça avec moi.

Une fille aux cheveux bleus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant