Chapitre 29.

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Réveil 8h. Je sais que je n'ai pas à aller en cours aujourd'hui mais je crois bien que j'ai trop l'habitude de me lever tôt, et mon corps n'a pas du comprendre la notion de "renvoi".
Du coup, quitte à avoir la maison pour moi autant en profiter. Je me lève comme je peux et traverse ma chambre comme un zombie, jusqu'à ma salle de bain, où la lumière qui envahie la pièce m'empêche de garder les yeux ouverts. Le temps que mes pupilles s'habituent à la luminosité, je commence à me faire couler un bain. Ça fait tellement longtemps que je n'en ai pas pris, que je n'arrive même pas à me souvenir de quand date la dernière fois.
Il faut donc bien immortaliser l'instant. Je vais donc me préparer un petit déjeuner. Je m'apprête vraiment à manger dans mon bain là.. J'aime vivre dangereusement !
Une fois fini, j'allume une bougie que je fais brûler sur le coin du lavabo, et met une ballistic dans l'eau chaude pour que mon bain prenne des couleurs allant du rose au violet. Je n'ai plus qu'à attendre que la baignoire soit remplie.
Je me déshabille en me regardant dans le miroir. J'ai l'impression d'avoir maigri. Où peut-être que mes côtes étaient déjà visibles auparavant. Pour une fois que je m'attarde à regarder mon corps, je ne le fais pas à moitié. J'inspecte chaque parcelle de mon corps comme si je venais de le découvrir pour la première fois. Je me sens, différente. En bien ou en mal, je n'en sais rien.

Je rentre un pied dans mon bain, puis l'autre, qui rougissent au contact de l'eau encore trop chaude par rapport à ma température corporelle, mais je continue à rentrer dans ma baignoire petit à petit jusqu'à mon cou. Je prend ma respiration, ferme les yeux et plonge ma tête en arrière pour recouvrir chaque centimètre de ma peau sous l'eau. C'est le silence, j'entends très vaguement la musique qui passe à la radio, mais tout me paraît si lointain. L'eau chaude qui enveloppe mon corps m'apaise, je voudrais rester comme ça des heures, des jours, des semaines, des mois. Bon pas quand même, je dois me nourrir aussi ! Je regrette de ne pas pouvoir rester plus longtemps sous l'eau mais mon manque d'air m'oblige à sortir de mon cocon. Lorsque j'allais croquer dans ma tartine, quelqu'un sonne chez moi. Le bruit m'a fait sursauter et j'ai failli ruiner mon petit déjeuner dans l'eau.
Pour une fois que je peux me relaxer, je n'ai vraiment pas envie de me lever là, et je suis nue aussi. Mais je me demande quand même qui ça pourrait être. J'aimerai me dire que c'est quelqu'un qui vient pour avoir des nouvelles de moi, mais les seuls énergumènes qui connaissent mon adresse sont au lycée.

Je n'avais pas remarqué, mais je me suis figée dans une position et je ne bouge plus. La personne sonne une seconde fois. Bon bouge il n'y a personne là... Enfin si mais je ne suis pas censée être là en temps normal.
Je suis restée immobile un long moment, avant de me dire que l'inconnu devait être parti.
Je sors de mon bain et enfile une combinaison une pièce, c'est peut être moche mais tellement confortable ! Et je passe le reste de la journée à faire la larve devant la télévision en testant toutes les positions possibles sur mon canapé.

Vers la fin de l'après midi, quelqu'un sonne encore chez moi. C'est ma journée je crois, cette fois ci, curieuse je vais ouvrir -malgré ma tête.
Je découvre devant moi une fille, environ mon âge je dirais, je la dépasse d'une tête au moins. Je suis intriguée par sa couleur de cheveux, elle a des cheveux châtains mais avec des nuances rousses mais c'est une rousse pas totalement rousse -pas autant que Marine en tout cas. Ses yeux bleus me transpercent, comme ceux d'Arthur, et ses tâches de rousseur la rende vraiment mignonne.
Ses joues s'empourprent juste avant qu'elle ne commence sa phrase.

"Salut. Je... Comment dire... Je te trouve vraiment jolie. Désolée pour le dérangement."

Elle est partie aussi vite qu'elle pouvait. Je reste sur le pas de la porte. Choquée ne serait pas le bon mot pour décrire mes sentiments, je suis plutôt intriguée et bordée d'incompréhension.

Qui est cette fille ?

Une fille aux cheveux bleus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant