Chapitre 24 : Davy

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Quand Clary est partie, je n'ai pas cherché à la retenir. Je sais à quel point il est difficile de faire face à des moments comment ça. Je sentais le regard lourd de mon père sur moi, comme si il me testait, comme si il attendait que je fasse le moindre faux pas. Aussi, dès que le prêtre eut fini de prononcer ses dernières paroles, je fis demi tour, et commença à la chercher, en me doutant qu'elle ne devait pas être loin. Une main lourde se posa sur mon épaule, me stoppant net. Je n'eus pas besoin de me retourner pour savoir qui voulait me parler.

- Que fais-tu, fils ? Marie est avec elle, laisse la gérer la situation, déclare mon père

- C'est mon amie, Papa. Elle a besoin de moi, répondis-je d'un ton froid, qui ne me ressemble pas.

- Qu'est-ce qui ne vas pas, Davy ? Tu es différent, depuis le début de ce camp. Tu veux en parler à ton père ?

- Mon père hein ? Tu veux dire mon Alpha, c'est ça, dis-je d'un ton sec. Non, j'ai rien à te dire. Je suis assez grand pour gérer mes problèmes seul, comme un grand.

- Attends, mais qu'est-ce qui te prend, au juste ? Oui, je suis ton Alpha, mais je suis avant tout ton père, qui t'aime, dit-il d'une voix trop douce.

- Qui m'aime ? On ne force pas les gens qu'on aime à prendre des décisions qui ne sont pas les leurs. Tu ne me considère pas comme ton fils, mais comme un vulgaire objet que tu manipules à ta guise, en fonction de tes besoins.

- Davy, tu te sens bien ? demande-t-il en approchant sa main de mon front.

- NE.ME.TOUCHE.PAS, dis-je en faisant un bond en arrière.

Il fini par baisser le bras, et me regarde d'un air triste.

- Je suis navré que ma décision t'ai autant blesser, mon fils. Mais je pensais que tu accepterais, comme toujours, pour le bien de ta famille.

Ces derniers mots sont les mots de trop, ceux qu'ils fallaient pour laisser sortir toute cette rancoeur que je gardais au fond de moi.

- Comme toujours ? C'est donc comme ça que tu me vois ? Comme celui qui passera sa vie à plier devant la volonté des autres ? Tu penses réellement que c'est ce que je veux ? T'as pas penser une seule fois à moi. Non, jamais. En fait, tu m'as seulement conditionner pour que je sois le fils parfait, le soldat parfait, celui qui dirait oui à tout tes ordres. Mais t'oublies une chose : quand on créer une arme humaine, il arrive qu'elle se retourne contre nous. Alors ne m'approche plus, et ne compte pas sur moi pour t'aider dans quoi que ce soit.

Je fini par m'éloigner, en recherchant Clary à l'odeur. La retrouver est simple, et quand je rentre dans la pièce, j'ai l'impression de voir double. Il y a deux Clary. Mais cette vision me rappelle mon rêve, et je saisis rapidement la situation. Je comprend que la Clary près de Marie est la mienne, ma Clary, et que l'autre, sa copie conforme, est sa soeur.

- Ah, ton Roméo est arrivée, ricane la copie de Clary.

- Laisse le en dehors de ça, déclare froidement Clary, en s'avançant vers sa copie. Si t'as un problème avec moi, on va le régler, et maintenant. Mais n'inclut personne dedans.

- Voyons, tu n'aimes pas jouer, soeurette ? Moi, j'adore. Ce n'était que l'entrée de jeu, tu sais. La première manche arrivera très bientôt, ne soit pas si impatiente. Et ne t'inquiètes pas, je ne toucherais pas à tes amis puisqu'ils finiront par me rejoindre.

- Jouer, pourquoi pas. Mais pas avec ma vie, déclare Clary en croisant les bras et en la fusillant du regard.

- Je vais t'apprendre à prendre des risques, alors. Aller, bonne soirée chérie, à plus tard.

Quand une morsure peut changer ta vie ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant