Chapitre 49 : Clary

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Quand j'ouvre les yeux, il est affiché 11h30 sur mon réveil. D'un bond, je me relève et commence à paniquer, ce qui alerte Davy, à côté de moi.

- Qu'est-ce qui se passe ? demande-t-il, semblant émerger brutalement de son sommeil.

- Davy, il est tard ! Pourquoi on s'est pas réveillés ? On est en retard pour le lycée !

Pour réponse, il grogne et me prend dans ses bras, m'embrasse sur le front, avant de se retourner et de se rendormir. Ok, merci du soutien. Voyant qu'il ne compte pas se lever, je sors du lit et me dirige rapidement vers le salon, où Marie et Will discute tranquillement autour d'un café.

- Il est presque midi ! Pourquoi vous ne nous avez pas réveillez ?

- Bonjour à toi aussi, Clary, répond Will en souriant. Pour répondre à ta question, tu as passé une dure soirée, et une longue nuit bien agitée, donc on a jugé préférable de vous laisser dormir. Et ne t'en fais pas, le lycée est prévenu de votre absence.

- Oh. Je vois. Pardon pour mon emportement, dis-je en me passant la main dans les cheveux.

- C'est rien, chérie, déclare Marie en me prenant dans ses bras. Tu as peut-être faim ?

- Je .. oui, un peu. Tu ne m'en veux plus, pour ... ma décision ?

- Non, ma puce ! J'ai été surprise quand tu en as parlé hier, enfin, cette nuit, mais après réflexion, j'ai compris ton point de vu. La magie t'as fais souffrir, et tu dois penser que t'en débarrassé, ça t'aidera à avancer. Même si je ne partage pas ton point de vu, je l'accepte. Alors, céréales, bacon ?

- Des céréales, s'il te plait. Et merci. De me comprendre.

Marie me sourit et m'embrassa sur le front, avant de me pousser vers la cuisine. Après un rapide déjeuner, je filais sous la douche, et en sortis une dizaine de minutes plus tard, fraiche comme une rose. Non, je déconne. Juste un peu plus réveillée, et moins ressemblante au zombie que je suis depuis quelques jours.

En entrant dans ma chambre, je vis que Davy dormais encore. Victoire, je pourrais donc m'habiller en toute tranquillité. Plongeant dans mon armoire à la recherche d'un truc potable à me mettre (bien que l'envie de passer la journée en jogging était agréable), je tombais finalement sur un jegging, et un débardeur, avec un long gilet. Simple, basique, et efficace. En enfilant mes sous vêtements sous ma serviette (je suis un Ninja, vous ne le saviez pas ?) je pu aisément la retirer pour enfiler la suite en silence. Mais le bruit des couvertures me fit retourner d'un coup, pour voir le regard amusé et attiré de Davy.

- J'adore ce genre de réveil, déclara-t-il en se redressant.

- Forcément, c'est à ce moment que tu émerges, hein, dis-je en lui balançant ma serviette à la figure, qu'il rattrapa sans un problème.

- Toujours au bon moment. Aller, vient dire bonjour, mon ange.

Je lui sautais dessus et le plaquais sur le lit, en éclatant de rire.

- Mon ange, hein ? T'es sur de ce surnom ridicule ?

- Absolument, dit-il avant de m'embrasser et de me serrer contre lui.

Je dois l'avouer, ces moments complices me manquaient, et le retrouver, en l'ayant rien que pour moi, c'est vraiment génial. Ce qui est moins génial, en revanche, c'est quand votre vie privée n'est pas si privée que ça. Parce que c'est à ce moment précis que Marie entra dans ma chambre, et je vous laisse imaginer la scène, de son point de vu : moi, en sous vêtements, collée au torse de Davy, étant lui même seulement vêtu d'un caleçon. Sur le coup, je me suis relevée en vitesse, en voulant me justifier. Mais elle éclata de rire, et ajouta, en reprenant sa respiration, que des amis à nous était dans le salon à nous attendre, et qu'il serait préférable de descendre quand nous aurions fini. Rouge comme une tomate, je me suis habillée le plus rapidement de toute ma vie, mais Davy me pris dans ses bras et me serra contre lui.

- Ce n'est rien, ils s'en doutait de toute façon, me murmura-t-il

- Ouais, mais, j'aime pas m'afficher comme ça ... Bref, descend quand tu es un peu plus habillé.

En descendant dans le salon, je découvris toute la bande réunie, avec Rose, Jake, Batiste, Kim, Jenny. Mon sourire revint aussitôt, et il ne fallut que quelques secondes pour me jeter dans les bras de ma meilleure amie, qui m'avait tant manquer.

- Alors comme ça, on fait des cochonneries à la place de venir en cours ? demanda Jake en souriant, constatant mon malaise.

- T'es jaloux, Jake ? demanda Davy en descendant.

- Du tout. Je m'aime beaucoup trop. Bon, sinon, on est venu suite aux bruits qui courts dans le monde surnaturel. C'est vrai que tu t'es fait enlever par des chasseurs, Clary ?

- Ah, les bruits vont vite, répondis-je en soupirant. Ouais, je vais vous expliquer ...

Et durant les trente bonnes minutes qui suivirent, je leur racontaient ce qu'il s'était passé depuis que nous nous étions perdu de vu. Leurs visages passa par de multiples émotions, et si la situations n'avait pas été si grave, j'en aurait presque ris. Mais quand j'eu fini de leur raconter, leur réaction fut rapide.

- Lucas, un chasseur ? demanda Jenny

- Comment ça, abandonner tes pouvoirs ? s'exclama Batiste

- Alice ? Avec toute cette énergie ? T'es dingue ! S'exclama Kim

Pendant qu'ils se déchargeaient de toute leur émotions, Davy me pris dans ses bras en signe de réconfort, ce qui ne manqua pas d'être remarquer par nos amis.

- Et toi, Davy ? Tu as été aux mains de cette garce, tu devrais savoir que c'est dangereux de lui laisser tant de pouvoir, ajouta Jake

- Ecoutez moi, déclara Davy. Je sais que cette décision peut vous sembler quelque peu ... précipitée. Mais ne vous inquiétez pas, j'ai toute confiance en Clary. Et puis, qui sais, peut être qu'en insufflant du pouvoir positif à Alice, elle changera de camp ?

- Mais c'est une théorie ! s'écria Jenny. Si ce n'est pas le cas, notre monde cours à la catastrophe !

- Les enfants, ne vous inquiétez pas, intervint Marie en souriant. La nature fait toujours en sorte de trouver un équilibre, et ce sera le cas cette fois-ci aussi. La situation changera, certes, mais rien n'est perdu. Ayez confiance en l'équilibre naturel du monde.

- Des conneries, soupira Jake en se levant. J'y vais, on se voit plus tard.

Il sortit en claquant la porte, et Jenny partit derrière lui, tout en nous assurant qu'il était juste en colère et qu'il se calmerait. Batiste ne tarda pas à partir, tout en m'assurant qu'il me soutiendrait, et ne reste plus que Rose, qui semblait réfléchir. Davy jugea préférable de nous laisser seules, et me m'assit très vite à côté de mon amie.

- Tu penses à quoi ? demandai-je au bout de quelques minutes

- A toi, à moi, à nous, à ce qui va se passer. Je comprend ta décision, mais que vont devenir les personnes qui te sont liées, comme Davy ou moi ? Je suis ton ange gardien, mais le serai-je encore si tu perds tes pouvoirs et tes responsabilités ?

- J'en sais rien, pour être honnête. Mais quoi qu'il arrive, on restera ensemble, n'est-ce pas ?

- Oui, t'as aucun soucis à te faire. On s'est un peu éloignée, c'est vrai, mais quand tu étais avec Lucas, tu semblais .. ne pas vouloir nous voir. Comme si ta présence et la sienne était dangereuse pour nous. Maintenant, ce n'est plus le cas, rassure toi.

- Peut-être un truc de chasseur ... Rose, le rituel ne peut se faire qu'à la pleine lune, c'est à dire dans deux jours. Tu seras là pour me soutenir après ?

- Bien évidemment. Et même avant, et pendant. Bon, on sort faire un petit tour ? T'as besoin de prendre un peu le soleil, t'es toute pâle.

- Adjugé, chef.

C'est ainsi que nous sommes sortie, pendant deux bonnes heures, à parler de choses relativement banales mais rassurantes. Retrouver ma meilleure amie, et me sentir de nouveau soutenue, comme avant, c'est comme si un nouveau souffle s'infiltrait en moi, comme pour me redonner les ailes que j'avais perdue. Et les savoirs près de moi me fit comprendre une chose : finalement, ce n'est pas nos natures ou nos races qui nous ont unis cet été, mais bien un lien solide et fort, une amitié qui nous lierai à jamais contre les obstacles que nous rencontrerons. 

Quand une morsure peut changer ta vie ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant