Quand une morsure peut changer ta vie ...

Chapitre 52 : Rose

Un mois est passé depuis le rituel de Clary et Alice. Depuis, les choses ont l'air de s'être calmée dans le monde surnaturel. Les fées, qui étaient du côté de Alice, commencent à apprécier et à respecter ma meilleure amie, et les loups garous ont enfin accepté le retour de Will dans leur communauté. De son côté, Clary semble plus vive et dynamique que jamais. Il faut dire que tout lui souris actuellement : les études, son petit ami, sa famille enfin réunie, mis à part Alice, et enfin, ses responsabilités acceptées. Elle a eu besoin de temps pour prendre en compte ses nouveaux devoirs, mais depuis, ça a l'air d'être devenu plutôt normal pour elle. On vient tout juste de finir les cours, et nous sommes enfin en vacances. Eh oui, c'est enfin noël, dans quelques jours, et mes amis sont plus excités que jamais. Batiste me prend la main, pendant que nous discutons en groupe.

- On est enfin libre, s'écrie Clary en sautillant.

- Enfin, pour deux semaines, soupire Jake

- Soit pas négatif, voyons, dit-elle en lui ébouriffant les cheveux.

- Bon, pour fêter ça, une petite soirée ce soir ? Mes parents ne sont pas là et sont ok pour me prêter la maison, déclare mon petit ami en souriant.

Tous le monde accepte joyeusement, et les discussions s'enchaînent sur ce qu'on doit emmener, ce que l'on fera, et tout ça. De mon côté, je reste silencieuse. Je n'ai pas sauté de joie à l'annonce de cette soirée, car j'ignore si mes parents seront d'accord. En ce moment, c'est tendu à la maison, et j'en ignore la raison. Mes parents ne se sont jamais disputés, ou alors très rarement. Mais depuis deux semaines, rien ne va. Un froid constant règne chez moi, et en cas de discussion, les mots montent vite et deviennent rapidement très violent. Vu que je déteste les conflits, j'ai tenté de comprendre la raison de leur discorde, mais selon mes parents, il n'y a rien. Ma mère prétend que tout va bien, mais qu'elle ne comprend pas son père, et c'est pareil de son côté. Vous connaissez le film « Vice versa », avec la scène des émotions dans la tête des parents ? C'est un peu ce qu'il se passe en ce moment. Pour autant, je sais qu'ils ne sont pas injuste avec moi, mais je sens que mon monde s'écroule et je n'ose pas en parler à ma meilleure amie, vu son état euphorique du moment. Non pas que je n'ai pas confiance en elle, mais pour une fois depuis longtemps, elle est de bonne humeur, et je ne veux pas lui faire perdre son sourire, ni la voir s'inquiéter pour moi. Vu l'heure, je déclare que je rentre chez moi pour les rejoindre plus tard, et quitte mes amis après avoir rapidement embrassé mon petit ami.

Batiste n'a rien remarqué de mon état, lui non plus, et ça me contrarie au plus haut point. D'accord, je cache mes sentiments très souvent, mais il est censé me comprendre, non ? Enfin, c'est un garçon, et nous sommes totalement différent, lui et moi. J'ai même parfois l'impression que nous sommes ensemble par dépit, puis je fini par me convaincre qu'il est gentil, que je suis heureuse avec lui, et que tout va bien. Même si ce n'est pas le cas. En rentrant chez moi, une atmosphère glaciale règne dans la maison, et je soupire avant d'aller dire bonjour à ma mère, travaillant sur son ordinateur.

- Comment vas-tu ma chérie ? me demande-t-elle

- Super Maman, je suis enfin en vacances. D'ailleurs, mes amis font une soirée ce soir, tu m'autorises à y aller ?

- Bien entendu ma puce.

Puis, elle replonge dans son travail, l'air de rien. Elle n'a jamais été comme ça, avant. Elle aurait posé des questions sur les personnes présentes, sur la présence d'alcool, l'heure à laquelle je devrais rentrer ... Mais là, rien. C'est à peine si elle s'inquiète. En me concentrant sur mes pouvoirs, j'arrive à voir son aura, qui est teintée de gris. C'est une forme de dépression, non ? Cette situation m'inquiète, mais je n'arrive toujours pas à repérer la cause de tout ça. La tension qui flotte dans l'air ne me plaît pas naturelle, et c'est ce qui me fait penser depuis quelques jours d'un mauvais sort pourrait être en cause. Mais qui me voudrait du mal ? J'veux dire, je suis insignifiante dans ce monde surnaturel, ce n'est pas comme si j'essayais d'avoir une quelconque influence.