Chapitre 4 : Davy

418 22 7
                                    

Les animateurs nous fournirent des sacs à dos, remplis de nourriture, de trousse de secours, d'eau, de carte, et de boussole. C'est toujours le cas, mais retrouver un environnement familier me rassure. Et surtout me retrouver loin de cette rousse collante. Je n'aurais pas imaginer que dès le premier jour, elle me sauterait dessus de cette manière. Mais c'est une louve, après tout, je ne devrais pas m'en étonner. Mais je suis reconnaissant envers la jolie brune au caractère et au tempérament bien trempé qui semble m'ignorer totalement. Mais je ne compte pas en rester là vers elle : je ressens un grand besoin d'aide venant de cette fille. Et pour une fois, si je me rend utile pour elle, ce sera de mon plein gré, et par parce qu'elle me l'aura demander. D'ailleurs, as-t-elle l'habitude de demander quoi que ce soit ?

Une chose me perturbe chez elle : d'ordinaire, le peux sentir l'humeur, l'énergie, l'aura des gens qui m'entoure. Mais chez elle, rien. Aucune énergie ne se dégage d'elle. Pourtant, grâce à mon ouïe surdéveloppée, je peux entendre son coeur battre. Mais alors, pourquoi ? Oh, j'aurais bien demander à Jack, mais quelque chose me dit qu'il ne m'aiderait pas. Et puis, il me dénoncerai à mes parents, à ma meute, ou même à Jenny si je le faisais, et comme les filles sont dans la même chambre, je ne veux pas lui attirer d'ennuis. Donc je ferai mon enquête moi même.

On fini par quitter le camp, et Batiste marche à mes côtés, m'aidant à comprendre les indications que je fais semblant de ne pas comprendre. En effet, je connais la forêt par coeur, et mes sens me permettent de sentir ce qui m'entoure. Aussi, je n'écoute que d'une oreille le garçon à côté de moi, et concentre mon attention sur ce que disent les filles, deux mètres derrière nous.

Elles parlent à voix basse, pensant ne pas être entendue, mais elles ne savent pas que la nature m'a offert quelques ... dons.

- Enfin loin de toute cette agitation, ça fait du bien, soupira Rose

- Bah, on va les retrouver dans quelques heures, alors je ne me réjouis pas autant que toi, réplique Clary

- T'es d'une humeur massacrante, toi, rigole son amie. C'est l'autre pot de peinture qui t'a énervé, hein ?

- Ah, toi aussi t'as remarqué la tonne de maquillage qu'elle a sur la tronche ! La vache, on a intérêt à se lever tôt le matin, si on veut avoir accès à la salle de bain. Je suis sûre qu'elle y passe au moins deux heures.

- Pas question de me lever tôt, je suis en vacances moi, ronchonne Rose

- C'est vrai, rie Clary. Bah, on va éteindre la lumière de la salle de bain quand elle sera dedans, et elle va vite comprendre qu'elle est pas seule.

Oula. Enerver Jenny ? Mauvaise idée. Mais je continu d'écouter.

- Dis moi, tout à l'heure tu as parler de problèmes de famille, c'est à propos de tes parents, non ?

- Ouais, soupira Clary. Ils ont décider de venir habiter ici sans aucune raison apparente, et je n'ai toujours pas compris pourquoi, à vrai dire. Ils avaient tout les deux un travail super, des amis, et d'un coup, comme ça, on est partit du jour au lendemain. Je n'ai pas pu dire au revoir à tous mes amis, et ça me fais mal de penser à eux, mais je m'y fais.

- Je vois, ça doit pas être facile d'arriver dans une nouvelle ville, une nouvelle école, à la fin de l'année. C'est vrai pour le verre d'eau ?

- Oui, dit Clary en éclatant de rire. Une bande de garçon est arrivée et m'a inviter à une soirée, ce qui est cool, bien sur. Mais ils n'ont pas arrêté de fixer mon décolleté, et parlaient comme des singes attardés, du coup, pour m'en débarrasser et dissuader d'autres groupe de s'approcher, je leur ai balancé mon verre d'eau dans la tronche.

Quand une morsure peut changer ta vie ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant