Chapitre 46 : Davy

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Cette journée ayant très mal commencée, je n'avais pas beaucoup d'espoir qu'elle s'arrange par la suite. Dès le matin, se prendre un vent de la fille qui se dit votre amie, c'est le top du top en réveil. Mais je peux comprendre sa réaction : elle m'avait assuré son amitié, pas son accord pour que j'empiète sur sa vie. Mais elle n'est pas la seule à ne pas bien vivre cette situation.

Depuis mon arrivée chez Marie, je ne trouve plus le sommeil. Enfin, si. Mais a raison de deux ou trois heures par nuit. La raison ? C'est sûrement le fait que mes actes depuis cet été tournent en boucle dans ma tête, et que je ne cesse de me demander comment j'ai pu être aussi con. Ouais, je suis un gros con. Je le comprend enfin. Comment j'ai pu tourner le dos à mes amis, à ma famille, et surtout à cette fille, pour une stupide manipulatrice à deux balles ?

Je m'en veux à un point que je n'aurai pu imaginer. Et ce n'est pas ça qui améliorera ma situation, je le sais parfaitement.

Pendant ce week end, j'ai pu discuter longuement avec Will, la nuit. C'est triste à dire, mais je me sens proche de cet homme dont j'ai tant voulu la mort, par le passé. Il m'a expliqué son parcours, son histoire, et ce qui l'a poussé à rester dans sa peau de loup durant toutes ses années. Et au fil de ses explications, la tentation de l'imiter m'est venue à l'esprit. Bon, ce n'est pas la solution, je le sais parfaitement, mais cette voie semble si simple, facile. Mais la suite de son histoire m'a pousser à renoncer à cette idée. A cause de son instinct animal, il n'a pas pu se contrôler en massacrant les parents adoptifs de sa propre fille, et je ne veux en aucun cas finir dans une telle situation.

A force de discussion, on a fini par parler de mon histoire. Il m'a longuement écouté, me plaindre, lui compter mon enfance, mes choix, mes actions. Et contrairement à toutes les personnes qui m'entourent, il ne m'a pas jugé. La seule question qu'il m'a posé est celle-ci : « Maintenant que tu as compris tes erreurs, que veux tu faire ? ».

Et face à cette question, je me suis tu. Que répondre à ça ? Je n'ai aucune solution pour réparer mes erreurs. Il serai bien trop facile de retrouver mes amis, et de m'excuser, en invoquant l'excuse du sort. Mais je suis censé être un loup, et avoir la force de combattre de genre de maléfice. Donc ce n'est pas excusable. C'est donc cette fameuse question qui m'a travaillé toute la nuit. Et quand la porte claqua, annonçant le départ de Clary, Will me lança un regard désolé.

- Elle finira par comprendre, ne t'en fait pas, mon garçon.

- J'espère. Mais ce n'est pas à elle de comprendre, c'est à moi de me racheter.

Will garda le silence, et je l'en remercier du regard. Ajouter quelque chose est inutile dans ce genre de situation. On sait parfaitement tous les deux que c'est la vérité. Aussi, après un rapide déjeuner, je rejoignis moi aussi le lycée. Le regard glacial de cette chère Alice me fit comprendre qu'elle savait pour le sort. Et le sourire timide de Bella m'assura son soutient. Mais aujourd'hui, je devais parler à Jack.

Quand les cours du matin furent terminés, je le suivis dans les toilettes des hommes, où il me regarda d'un air surpris.

- Salut, Davy. Tu veux me parler, je suppose ? Ou mesurer nos attributs ?

- Non merci, je ne tiens pas à comparer quoi que ce soit avec qui que ce soit. Oui, je veux te parler. Tu as appris que le sort de glace avait sauter ce week end ?

- Non, je l'ignorai. Mais cela change-t-il quoi que soit ?

Sa franchise me donna un coup de poigna rd au coeur, mais il avait raison.

- Franchement non, mis à part que je ne suis plus sous l'influence de cette garce. Et que je compte trouver un moyen de me racheter à vos yeux.

- C'est un projet louable, hein. Mais tu sais que tu as perdu la confiance de tous le monde en nous abandonnant ?

Quand une morsure peut changer ta vie ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant