Chapitre 3 : Clary

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Les autres filles de notre chambre arrivèrent bien plus tard, et Rose et moi étions partie nous promener pour discuter un peu. Oui, parler avec une fille de mon âge qui me comprenait, ça faisait un bien fou. Aussi, quand les animateurs nous signalèrent qu'on devait tous se réunir, c'est en soufflant en coeur que nous avons rejoins les autres. En arrivant dans la grande salle, je pu constater que nous étions beaucoup, pour un simple camp. A vu d'oeil, j'avais compté une centaine de personne.

Les animateurs se présentèrent, et très vite, j'oubliais leur nom, en décidant de les appeler « la blonde », « frisette », « l'allumette », « l'armoire à glace » et « grincheux ». Oui, ils allaient comprendre que je n'étais pas là de bon coeur. Rose n'avait pas plus l'air heureuse que moi, mais elle me faisait des sourires de temps en temps, ce qui me rassurais. Une fois leur discours de bienvenu terminé, ils nous invitèrent à passer à table.

Mon estomac n'ayant pas eu de nourriture convenable depuis deux jours, il s'empressa de me faire comprendre que je devais prendre soin de lui, en poussant un grognement digne d'un cri d'agonie de baleine. Bon, bah, pour la discrétion, c'était loupé ... Rose éclata de rire, et des jeunes me regardèrent avec des airs différents, certains étonnés, d'autre amusés, ou d'autres avec un certain dégoût.

Rose s'installa à une table et je me plaçais en face d'elle, avec une vue sur le parc. Mais quelques minutes plus tard, une bande de garçons bruyant s'approcha de notre table et s'y installa, après nous avoir demandé si les places étaient libre. Je leur jetais un rapide coup d'oeil : le premier était petit et mince, blond aux yeux vert, le second, de taille moyenne, svelte, avec les cheveux noir en bataille et des yeux gris, le troisième, un garçon de taille moyenne, lui aussi, avec une musculature développée, des yeux doré et des cheveux que j'estimais roux, et le dernier, un garçon avec ses cheveux en batailles couleur noisette, des yeux vert doré, et un musculature plutôt développée ... Je mis quelques secondes pour me rappeler que c'était le garçon qui m'avait fait tomber par terre, à mon arrivée. Lui, par contre, semblait m'avoir reconnu rapidement, car il me fixait d'un air sérieux, et ... rêveur ? Non, je devais me tromper. Sauf que la gène provoque chez moi une réaction violente. Encore.

- Hum ... J'ai un truc entre les dents ou tu veux seulement ma photo ? dis-je en le regardant avec dédain.

Cela eu pour effet de le sortir de sa rêverie, et il chercha ses mots pour s'excuser.

- Ah, mais c'est que tu as du caractère ! Moi, c'est Batiste, dit le petit blond au yeux vert. Lui en face, c'est Théo, avec ses cheveux qui mériterais un coup de brosse. La petite carotte, c'est Jack, et celui qui semble rêver de toi éveillé, c'est Davy. Ravi de faire votre connaissance, les filles ! Vous êtes ... ?

- Moi c'est Rose, et elle, c'est Clary, mais faut nous excusée si on est pas très bavarde, nos parents nous ont forcé à venir ici, et on le vit plutôt mal ...

- Faut pas s'inquiéter ! Ce camp à l'air génial, et puis, si vous avez des questions, Davy est déjà venu donc peut vous aider. Vous venez d'où vous ?

- Un petit village à côté de la capitale, répondit Rose

Ils posèrent leur regard sur moi et je soupirai avant de répondre.

- Un trou paumé qui s'appelle Touque la forêt. Mais je connais pas le coin, je viens d'arriver.

- C'est pas loin de chez moi, on doit fréquenter le même lycée alors, pensa Théo tout fort.

- Moi j'ai surtout l'impression qu'on vient tous du même coin surtout, ajouta Jack

- Mais attend, je te reconnais ! s'écria Batiste en tapant dans ses mains et en me fixant. Tu es la fille qui est arrivée trois semaines avant la fin de l'année, et qui a balancer ton verre d'eau sur des sportifs de l'école.

Rose me fixa et éclata de rire, tandis que je sentais le rouge monter sur mes joues.

- Hum .. Ouais, c'est moi. Mais j'aurais préféré que tu oublies ce petit ... détail.

Mais à mon plus grand bonheur, notre discussion est interrompu par l'arrivée de deux filles, qui prennent les chaises proche du dénommé Davy.

- Salut les garçons ! Comme je suis contente de vous voir ! s'écrie une rousse aux yeux vert, un peu trop dynamique et joyeuse pour faire vrai, selon moi.

Elle se colle de très près à Davy, ce qui semble géné le garçon, mais mon regard se pose déjà sur la seconde fille : une fille beaucoup plus timide, et calme, avec des cheveux courts de couleurs noirs et des yeux dorés étincelant.

- Je me présente, moi, c'est Jenny, et voici mon amie Kim. Oh, mais vous êtes avec les filles qui partagent notre chambre ! C'est merveilleux !

D'accord, c'est officiel : cette fille va me taper sur le système, et royalement. Je lance un regard à Rose qui semble penser la même chose que moi. Je suis ravie d'avoir une alliée dans ce monde de sauvage. Mais très vite, je remarque que les garçons n'arrêtent pas de fixer la rousse pétillante. Personnellement, ça m'arrange, ils ont très vite oublier ma présence et l'incident cité par le gentil Batiste. Mais ce n'est pas du goût de Davy, qui m'envoie un regard qui semble dire « aide moi ! ». Mon haussement de sourcils lui fait comprendre que je m'en coutre fou et qu'il n'a qu'à gérer son petit problème seul, comme un grand. Mais, à son plus grand bonheur, et au mien également, puisque mon ventre cri famine, les plateaux de nourritures arrivent à ce moment précis.

Et pour la première fois de la journée, je retrouve le sourire : de gros et gras burger se présentent à nous, avec des frites croustillantes, accompagné de sauces multiples et de soda bien sucré. Finalement, ce camps risque de me plaire. Une fois servis, je me jette littéralement sur ma nourriture, appréciant le goût de la viande et la texture fondante du fromage. Mais je relève la tête en m'apercevant qu'autour de moi, personne ne mange et tout le monde m'observe.

Bordel, qu'est-ce que j'ai fais encore ? Batiste explose de rire, brisant le silence :

- Eh bien, on peut dire que t'avais faim toi !

Je comprend alors les expressions amusés des garçons, de Rose, et celles, dégoutés, de Jenny, contraire à l'expression neutre de Kim.

- Hum ... Euh, ouais. ça fait deux jours que j'ai pas manger de repas convenable, alors j'ai grave la dalle.

- Pourquoi ça ? demande Théo, curieux

- Problème de famille, rien de grave, répondis-je avec un sourire, espérant ne pas avoir de morceaux coincé entre mes dents.

- Mais tout de même, réplique Jenny, ce n'est pas une façon de manger pour une fille ...

- Tu sais, répliquai-je, mes amis n'arrêtent pas de dire que je n'en suis pas une : selon eux, je suis un garçon dans le corps d'une fille. Mais rassure toi, je ne risque pas de t'espionner quand tu sortiras de la douche.

Les garçons ricanent et je remarque que Davy semble apaisé depuis que l'attention a changer de cible. Ravie de t'avoir aidé à te débarrasser de Madame pot de peinture. Suite à cette remarque, les garçons posèrent des questions à Davy, pour savoir ce qu'ils allaient faire durant les heures qui allaient suivre.

Aussi, je fut ravie d'apprendre qu'on allait tous partir dans la forêt pour une course d'orientation destiné à les faire se rencontrer et se connaitre. Cette activité fut confirmé par les animateurs, qui décidèrent de créer les groupes en fonction des tables. GE-NIAL

Je tournais la tête vers la fenêtre et soupirai. Et si je me perdais dans la forêt et me faisait bouffer par les loups, non ? Non pas que le camp semblait ennuyeux à mourir, mais supporter les manières de miss-je-me-comporte-comme-une-princesse allait très rapidement me monter à la tête.

Je songeais à demander aux animateurs combien de pourcentage de perte ils avaient, mais c'était peut-être mal venu dès le premier jour, non ?

Aussi, que le repas fut terminé, je suivis le groupe dehors, attendant les consignes qui furent rapidement données par les jeunes adultes qui étaient beaucoup trop enthousiaste à mon goût pour diriger un camp. La journée allait être longue. Très longue.

Et le pire de tout, ce fut quand les groupe furent mis en place : je tombais dans le groupe de Rose, Batiste, et Davy. Ce dernier semblait heureux de quitter la rousse pot de colle, mais ce n'était pas mon avis, sachant que j'avais souhaiter l'éviter le plus possible.



Quand une morsure peut changer ta vie ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant