Chapitre 1: Une lettre

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Serena

" L'esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l'amitié le console."   
- William Shakespeare

Serena Alvarèz

Le vent claquait contre ma peau, il commençait à faire froid et la nuit tombait.

J'étais assise là à coté de sa tombe cherchant les mots. J'avais tant de choses à lui dire. Cependant, il est dure de savoir par où commencer quand notre interlocuteur ne peut pas nous répondre.

«- Où que tu sois j'espère que tout vas pour le mieux. Un avenir incertain pourtant j'étais heureuse. »

Je respirais un grand coup à fin de ne pas fondre en larme.

Je ne savais pas si je croyais à la vie après la mort, pour tout avoué, j'ai perdu espoir quand on m'a retiré l'homme de ma vie.

«- Papa .. commençais-je en retenant mes sanglots je suis au courant de tout, j'ai ... »

Quelques larmes s'échappait de mes yeux mais je continuais.

«- J'ai lue la lettre que tu m'a écrite, je n'ai jamais eu aucun doute sur l'amour que tu me portais. Tu a été mon seul et unique parent et grâce à toi je n'ai jamais ressentis le manque. Je marquais une pause pour essuyer mes larmes. Pourtant, tu m'as promise à un homme dont j'ignore tout, même si j'entend les raisons qui ont motivées ton choix, je ne te comprend pas.
C'est si difficile papa, tu n'est plus là, et je me retrouve seule face à tout ça.. criais-je avant d'éclater en sanglot. »

Je repris mes esprits quelques instants avant de reprendre mon récit.

«-J'ai 18 ans dans 1 mois dis-je plus calmement, alors si j'ai bien compris il ne me reste plus que 1 mois avant de devoir tout quitter. Je me tu quelques instants. Papa tu es partis trop tôt, j'ai besoin de toi aujourd'hui et t'es pas là. dis-je les larmes aux yeux.»

Je restai assise ici encore une dizaine de minutes, rester ici me permettais de réfléchir plus calmement, je me sentais bien j'avais l'impression de sentir mon père auprès de moi.
Malgré que cela puisse paraître étrange, imaginer sa présence m'apaisait profondément. 

Après une trentaine de minutes assise je me décidais rentrer. Je me levais difficilementdu sol, essuyant au passage mon jean qui était recouvert de terre, puis je pris la direction de la maison.
Le cimetière n'était pas très loin de chez nous, et comme c'était l'une des rares sortie « autorisé » cela me permettais de prendre l'air.

Durant ma longue marche jusqu'à arriver à la maison, je réfléchissais à cette lettre. Encore et encore. Je remuais toute les solutions dans ma tête, cependant aucune ne me semblait plausible.

Je n'avais personne à qui me raccrocher, personne qui pouvait venir me sortir de cette histoire. Mise à part celui qui m'a mise dedans, mais qui n'est aujourd'hui plus de ce monde.

Un pincement au cœur me vint à cette pensée, mon destin était scellé.

Une fois arrivé devant la maison un des agents me laissa entra. À peine la porte ouverte, John mon garde personnel se rua sur moi.

«- Serena où étiez-vous ?! On s'est fait un sang d'encre pour vous ! Dit-il.
- Du calme John j'étais juste au cimetière. Affirmais-je calmement.»

On pouvait dire que j'étais victime de « surprotection ». Cependant c'était la dure loi du milieu dans lequel mon père était plongé. Je suppose que dans le milieu, les gens se doutent que mon père a laissé sa fille sans protection, livrée à elle-même.

Mafia Love  :  Arrange Wedding [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant