Chapitre 15

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Point de vue de Dylan :

Dès que je la vis, je savais que ça n'allait pas. Il y avait de la terreur dans ses yeux. Au début, je croyais que c'était ces tristes souvenirs qui la hantaient, mais visiblement non.

D'ailleurs, lorsque je m'approchai d'elle pour la prendre dans mes bras, elle recula d'un pas et me demanda qui je suis. Et c'est là que je me rendis compte que c'était moi l'objet de sa terreur. Elle a découvert mon effroyable secret. Elle a compris. Mais comment ?

Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Je ne l'ai jamais voulu. Elle insistait. Ne pouvant pas lui résister, je lui révélai ma vraie personnalité. Et là, elle s'évanouit. Alors, je la conduisis dans ma chambre et la recouvris.

Point de vue de Jenny :

Je me réveillai sur le lit d'une chambre qui n'était pas mienne. C'était une chambre masculine. Je voulus me lever quand je sentis une présence à mes côtés : Dylan était assis à côté de moi. Tout à coup, mes souvenirs me revinrent. Mon cœur se mît à battre très fort. Je soulevai la couverture et posai un pied hors du lit. Soudain une voix me demanda :

"- Où vas-tu comme ça ?"

Je sursautai et bondis hors du lit. Dylan poursuivit :

"- On ne dit pas bonjour ?

- Ne m'approche pas de moi ! Laisse-moi tranquille !

- Je ne suis pas comme tu le crois."

Je courus en direction de la porte. Mais avec sa vitesse surhumaine, Dylan me bloqua le passage. Il me regarda longuement dans les yeux et me demanda :

"- Est-ce que tu me fais confiance?"

Je détourai mon regard, mais il prit mon visage en coupe entre ses mains et me regarda de ses yeux verts ayant le don de me rassurer. Je me calmai petit à petit et répondis d'un ton froid :

"- Oui... Oui, je te fais confiance.

- Alors, je t'en prie, n'en parle à personne... Tu es l'un des rares mortels au courant.

- Tout d'abord, tu devras répondre à mes questions."

Il hocha la tête. On s'assit sur le lit et je poursuivis, toujours avec une voix monotone :

"- Vous tuez ?

- Non, enfin, moi non.

- Explique.

- C'est une longue histoire.

- J'ai tout mon temps.

- Vers 1725, Arnold et Peter Paole, deux soldats autrichiens, sont morts lors d'une guerre entre l'Empire d'Autriche et l'Empire ottoman. Ils sont revenus après leur mort sous forme de vampires. Arnold se retenait de tuer, mais Peter n'en était pas capable et hantait le village de Medvegia. Donc, il y'a deux catégories de vampires, en fait. Ceux, comme moi, qui se contentent de simples poches de sang et qui ne tuent pas, ils sont inoffensifs, on les appelle les Adnas. Ce sont les descendants d'Arnold Paole. Et il y'a aussi ceux qui ne résistent pas à l'appel du sang et tuent des innocents. Ceux là, on les appelle les SangMêlés. C'est eux qui sont dangereux. Ils sont beaucoup plus forts que nous. Ils sont les descendants de Peter.

- En somme, boire du sang d'humain vous rend puissants ?

- Exact.

- Tu as quel âge ?

- 122 ans.

- Les rayons du soleil ne vous font aucun effet ?

- Si, mais chacun y résiste grâce à un objet qu'il garde toujours sur lui. Pour moi, c'est cette chaîne en argent. D'autres ont des montres, des colliers, des bracelets ou autres.

- Comment vous les obtenez ?

- Certains vampires savent donner ce pouvoir à des objets. On les appelle Malpirgi. Ils sont à la fois sorciers et vampires. Un ami à moi l'a fait pour ma chaîne.

- Il y'a d'autres vampires à Cherbrick ?

- Pas d'autres que moi, à ma connaissance. Pour l'instant.

- Quels sont les pouvoirs d'un vampire ?

- Nous possédons une ouïe, une force et une vitesse incroyables, nous pouvons aussi guérir grâce à nos larmes ou notre sang et modifier la mémoire des gens, les hypnotiser. Mais moi je ne fais pas ça, je n'aime pas manipuler les gens. Et enfin, on peut transformer des humains en vampires grâce à des morsures. Mais il existe certaines plantes, comme la verveine, le rosier sauvage, ou l'Aloe Vera, qui peuvent nous blesser gravement, voire nous tuer. Mais rien n'est pire que l'Aubépine...

- Je ne dirais rien."

Il me regarda avec un air interrogateur et je poursuivis :

"- Je ne parlerai à personne de ton secret, de toute façon qui me croirait...

- Promis ?

- Promis.

- Merci Jenny. Je sais que c'est difficile pour toi de comprendre que la moitié du contenu de tes fictions était réalité, mais je ne veux pas que tu aies peur de moi."

Bizarrement, ma peur s'était atténuée. Il ne faisait plus peur. Plus maintenant. Mais je ne vois plus le monde comme avant. Ma perception des choses a totalement changé...

"- Bon, je ferais mieux d'appeler ma mère sinon elle va s'inquiéter."

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Alors ?

Love you xoxo

- Y

Teen VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant