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DINN

Moi :
On se voit tout à l'heure ?

Karen :
Ok, mais ça sera tard parce qu'il faut que j'aille déposer sa chemise à Kevin ( :p ), et je vais passer ma journée avec Alexia aussi, je lui ai promis.

Moi :
D'accord, je passe chez toi ou tu passes chez moi ?

Karen :
Je passe chez toi.

Bien évidemment, elle veut sans arrêt venir chez moi, mais je peux la comprendre : il n y a jamais personne.

Moi :
Ok.

Je me décide à sortir de mon lit. Les derniers évènements m'ont épuisé, et j'ai eu beaucoup plus que huit heures de sommeil. Mais malgré ça, j'ai toujours envie de me rendormir.

Néanmoins, j'ai aussi envie de sortir. Ça m'évitera de penser au départ de Tessa, et au non départ de ma mère.

Si Karen est avec Alexia cet aprèm, alors Bruno est seul. Je lui envoie un message après être passé sous la douche et m'être habillé. Il me répond, m'invitant à passer chez lui. Je n'habite pas à côté de Bruno, il est à environ quinze minutes de chez moi en voiture.

Je prends mes clés, m'assure que j'ai fermé la porte, et monte dans la voiture, en direction de chez mon ami.

« Elle dit qu'elle n'en a pas terminé ici », les paroles de Tessa défilent dans ma tête. Qu'est-ce que ça veut dire ? Tessa m'a affirmé que ma mère était là pour renouer le contact avec moi, mais est-ce vrai ? Si c'est de ça qu'elle parle, il est déjà évident qu'elle n'arrivera pas à atteindre son but, mais est-ce son seul but ?

Et je ne suis pas seulement méfiant ; connaissant de quoi est capable ma mère, j'ai aussi peur. J'ai peur de ce qu'elle pourrait faire ici, à Londres, dans mon nouvel entourage. Si j'insiste pour autant voir Karen, ce n'est pas seulement parce que j'aime sa compagnie, c'est aussi parce que je veux la protéger. Elle est devenue énormément importante pour moi, et s'il lui arrivait quelque chose je ne me le pardonnerai jamais.

Je commence à croire que partout où je vais, ma mère est là pour briser ce que j'ai construit. Maintenant, je ne la laisserai pas faire.

Il est treize heures lorsque j'arrive chez lui, mon ventre crie famine et j'arbore un sourire lorsque, après être entré, je vois deux boites de pizza sur la table de sa salle à manger.

- Je t'attendais avant de commencer, il dit. Tu as de la chance d'avoir un pote comme moi, c'était un supplice.

Je ris, mais c'est la vérité. Nous installons, et quelques instants après avoir commencé à manger, il me demande :

- Alors avec Karen ?

J'avale avant de répondre :

- Comment ça ?

Il sourit légèrement.

- Je veux dire, est-ce que votre relation va mieux depuis ?

J'acquiesce, ça va beaucoup mieux même, nous sommes encore plus proche qu'auparavant.

- Et ?

Je le regarde incrédule, je ne lui ai parlé du baiser avec Karen, mais ça ne m'étonnerai pas qu'Alexia l'ai fait. Cependant, si c'est de ça qu'il parle, je fais comme si de rien n'était.

- Rien, nous sommes amis.

Bruno lève les yeux au ciel sans répit.

- Arrête, on connait tous ça. J'étais moi-même le meilleur ami d'Alexia aussi.

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