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KAREN

J'ôte son t-shirt. Pendant cette microseconde nos lèvres se décollent, puis elles se reposent l'une sur l'autre presque immédiatement. Les mots qu'il vient de prononcer me donnent plus d'audace d'un coup. Je suis vierge, et Dinn le sait, et c'est avec lui et lui seul que je voudrais le faire, maintenant. Le rythme devient plus frénétique, plus rapide, j'ouvre sa braguette et il m'aide à retirer son pantalon. Il me colle encore plus à lui, entourant ma taille de ses bras. Dans la même optique, j'empoigne ses biceps.

Je sens ses doigts parcourir ma colonne vertébrale, puis atteindre mon soutien-gorge pour le dégrafer. Je le laisse faire, pendant qu'il enlève mes bretelles et m'embrasse les épaules l'une après l'autre. Une fois le sous-vêtement retiré, il se recule pour me regarder, entièrement.

- Tu es magnifique.

J'ai des frissons lorsqu'il embrasse ma mâchoire, ensuite mon cou, puis mes clavicules. Ses baisers continuent entre mes seins, descendent jusqu'à mon bas ventre. Il s'arrête pour me demander l'autorisation d'un regard. J'acquiesce, il défait la fermeture de mon jean, et le retire.

Dinn revient sur moi, doucement, le temps de me détailler encore une fois. La gêne que j'éprouve s'envole immédiatement lorsque je croise ses yeux. L'amitié que j'ai construite avec lui est sur le point de voler en éclat. Mais clairement, je n'en ai rien à faire, parce que je pense qu'inconsciemment, j'ai toujours voulu plus. Malgré tout ce qui s'est passé, Dinn est la personne que je veux.

Il m'embrasse encore, me mord la lèvre, c'est terriblement sensuel. Il caresse mes cuisses, et je fonds sous son touché. Ce n'est lorsque finalement il retire le seul tissus qu'il me reste, que la panique me gagne. Je ne panique pas par rapport à ce qu'on a l'intention de faire, je panique parce que j'ai peur de ne pas être à la hauteur.

Il tend son bras vers sa table de chevet, et tire un préservatif du tiroir. Je ne le vois pas l'enfiler parce que quand il le fait, son regard est planté dans le mien. Il revient sur moi, et je peux voir dans ses yeux de l'incertitude et du doute. Il me demande encore une fois la permission. Je tente de le persuader en l'embrassant.

Puis, il est en moi.

La douleur est tellement vive et aigue que je tressaille en empoignant ses bras. Il s'arrête alors.

- Ça va ? il me demande.

J'acquiesce en essayant de ne pas grimacer face à son regard. Dinn m'embrasse soudain partout : sur les joues, sur le nez, sur la bouche...comme pour essayer d'apaiser la douleur.

- Ne t'arrête pas, je supplie.

Il prend quelques instants encore pour reprendre ses mouvements. Doucement. Tout ce qu'il fait est en douceur. La façon dont il caresse ma cuisse, la façon dont il m'embrasse, la façon dont il bouge... La douleur est très vite remplacée par une sensation exquise. Le sentir coulisser en moi est la sensation la plus magnifique que je n'ai jamais ressenti. Les émotions s'ajoutent et une chaleur inconnue apparaît dans mon bas ventre. Et je sais qu'il le sent aussi.

À cet instant, je fais l'amour avec mon meilleur ami. Mon meilleur ami et aussi celui qui m'aime.

Plusieurs minutes plus tard, je suis dans les bras de Dinn. Nos soufflent sont saccader et il me regarde droit dans les yeux.

- Ça va ?

Cela fait la deuxième fois qu'il me pose cette question en moins d'une heure. J'acquiesce en souriant. Je suis pourtant vulnérable : presque nue vêtue uniquement de ma culotte, ses bras entourant mon corps. Mais je n'ai jamais été aussi bien, parce que la chaleur de son corps se mélange au mien.

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