Partie 17

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Je marche auprès de lui jusque devant la maison, sans savoir à qui elle appartenait. C'est seulement à hauteur de la boîte au lettres que je réalise où nous sommes. Je recule brusquement.

Moi: On pars !

Lui: Oh décompresses, viens là.

Moi: Mais non, pourquoi tu m'as ramenée ici ?

Lui: Avances Faïza.

Moi: Nan, non. Je suis navrée, je ne peux pas Anouar.

Lui: Pourquoi tu paniques bêtement, s'il te plaît avances et respires. Ou fais plutôt l'inverse.

Moi: Non, impossible.

Lui: Si tu remets à plus tard à chaque fois, tu ne sera jamais prête et tu ne les rencontrera jamais.

Moi: ...

Lui: Regardes, ne paniques pas, ils veulent juste te connaître. Ils vont pas te sacrifier à ce que je sache.

Moi: Mais non, je peux pas...

Lui: Fais-le pour tes parents, ils auraient aimé que tu les retrouve pour qu'ils veillent sur toi à leur tour. Et puis c'est toi qui m'avait dit que t'avais besoin d'une famille, que tu te sentais seule et tout. Tu vas pas laisser passer ta chance quand même ?

Il a su trouver les mots parfaits.

Moi: Tu as raison. Je peux le faire.

Lui: Voilà Faïza, aller vas-y je t'attend dans la voiture.

Moi: Hein ? Comment ça tu m'attend dans a voiture ? Mais alors là tu rêves, tu vas grave venir avec moi.

Lui: Non c'est mort, là tu vas devoir être courageuse et tu débrouiller seule.

Moi: Non j'ai besoin de toi Anouar, viens avec moi s'il te plaît.

Lui: Tu crois vraiment j'vais me pointer chez tes parents avec toi. Ils vont se dire quel culot.

Moi: Mais et alors ? Ils ont rien à dire, ils m'ont pas éduquée, ils ont aucun droit sur moi.

Lui: Arrêtes ton délire on dirait une adolescente.

Moi: S'te plait Anouar, je t'en supplie viens avec moi.

Lui: C'est mort, tu rêves. Ma parole j'irais pas, t'es folle.

[...]

Moi: Merci beaucoup d'être venu mon chéri.

Anouar: Ta gueule.

Je souris avec satisfaction. Soudain, de talons se font entendre. Une femme mince fait son entrée, suivie d'un homme un peu boudiné. Elle nous serre la main, puis finit par me faire un câlin soft mais qui me met légèrement mal à l'aise, l'homme me fait lui aussi un câlin pas trop intrusif.

La femme: Cela me fait tellement plaisir que tu aies décidé de venir. Je pensais que tu nous avais ignorés.

Je lui offre un sourire un peu forcé.

L'homme: Tu a tellement grandi c'est fou.

Moi: En même temps encore heureux, puisque vous m'avez laissée alors que je venais de naître.

Anouar me lance un regard sévère, après les avoir regardés à tour de rôle, gêné.

La Femme: Je...On est désolés ma puce, on aurait jamais dû t'infliger ça, dit-elle avec beaucoup de peine.

Les fins heureuses n'existent pas [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant