Partie 60

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Quatre ans plus tard

Quatre ans, pas une année de plus. Ça paraît tellement loin. Cette année à été la pire de ma vie je pense, bien pire que celle suivant le meurtre que j'ai commis. J'ai eu l'impression que les minutes étaient des heures, les heures des jours et les jours des mois. C'est la raison pour laquelle ces quatre années m'ont parut en être quarante-huit. Et prendre de l'âge n'arrange rien, j'ai bientôt 28 ans et ma vie est loin de celle que j'avais imaginé à cet âge. Mais al hamdoulillah malgré tout.

Il me reste plus qu'un an à patienter, mais j'ai l'impression que ce sera la plus éprouvante. C'est ce qu'on dit de toute manière, la dernière ligne droite est la plus dure. Heureusement je parle souvent au téléphone avec Salim, c'est lui qui me rassure, alors que c'est lui qui se trouve derrière les barreaux., cherchez la logique. J'ai constamment mal au cœur, je me dis que si c'est tellement dur pour moi de patienter, alors comment ce doit être pour lui ?

Quant à sa famille, ils doivent sûrement prendre sur eux autant que moi. Ses parents restent malgré tout très protecteur avec moi, mais comment font-ils ? Si j'avais été la mère de Salim, pour rien au monde je n'aurais accepté qu'il fasse de la prison pour une femme. Khali me dit souvent que c'est parce-qu'il n'accepterait jamais que j'entre en prison, que j'étais pour lui comme Jamela. Ils me considèrent vraiment comme leur fille, il n'y a plus aucun doute. Je les aime terriblement w'Allah. ❤️ 

Ah oui j'allais oublié, vous me croirez jamais d'ailleurs. Mohamed, mon petit frère chéri s'est marié. Sa femme était avec lui a l'école et ça va faire un peu moins de six mois qu'ils sont unis devant Dieu et aux yeux de la loi.

Qu'est ce que j'oublie ? Peut-être le fait que ma mère soit devenue bonne amie avec celle de Jamela. Ça me paraît étrange, mais ça ne peut que me rendre heureuse. D'ailleurs ma mère l'a déjà invité à la maison récemment et c'est à ce moment qu'Houssam a eu un faible pour Soumaya. C'est drôle parce-que depuis il cherche beaucoup d'excuses pour venir chez moi et pouvoir la voir. On est soudainement meilleurs amis.

Je me suis encore plus rapprochée de mon père ces dernières années. Pendant mes jours de repos, j'en profite pour aller avec lui au travail et rien faire, c'est ça l'avantage puisqu'il a un canapé confortable dans son bureau. Il y a des fois où je l'aide aussi, quand il a quelque-chose d'urgent à faire.

Baba: Yallah on y va.

Je l'embrasse sur la tête, avant de le suivre. On arrive dans son entreprise, alors je vais dire bonjour à tout le monde, puis je le rejoins dans son bureau.

Lui: Vas-y met toi à l'aise.

Moi: Pas besoin de me le dire, tu l'sais bien. *rire*

Il sourit et se précipite à son bureau afin d'y mettre de l'ordre.

Lui: Comment va ma petite fille ?

Moi: Bien et toi baba ?

Lui: Super, tu veux aller te prendre un café, un thé, ou un chocolat à la machine ?

Moi: Non merci baba, tu veux que je t'en apporte un ?

Lui: Non, non, t'inquiètes. Si tu veux mettre un film sur le projecteur, ça ne me dérange pas.

Moi: Ah Oui ? D'habitude tu veux pas, tu m'dis que ça te déconcentre.

Lui: Oui mais tu peux aujourd'hui si tu veux.

Les fins heureuses n'existent pas [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant