Partie 44

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Malik: Magnez-vous les filles, le chauffeur nous attend !

Je dévale les escaliers à toute vitesse, au point de manquer de tomber. Je monte à l'arrière de la voiture et attache ma ceinture, pleine d'appréhensions à propos de ces vacances.

Moi: Je suis là baba.

Mon père se retourne vers moi et me sourit, avant de détacher sa ceinture et se pencher pour m'embrasser sur la tempe. Il retourne à sa place et appuie sur le Klaxon de la voiture.

Lui: Salma on va partir sans toi si ça continue !

Aujourd'hui c'est le grand départ pour Bejaïa, on y va tous dans ma famille. J'ai d'ailleurs parler à mes parents de mon idée de rejoindre Jamela au Maroc pendant les vacances et ils sont pas contre, ils m'y encouragent même pour me changer les idées.

Salma finit par se pointer au grand bonheur de mon père, donc Flinn démarre et nous dépose à l'aéroport. Au moment d'embarquer, j'espérais secrètement qu'Anouar vienne me retenir, comme dans les films américains. Mais bien entendu, ça n'existe que dans les films...

D'un autre côté, je me dis que peut-être c'est un mal pour un bien. Il m'a fait beaucoup de mal, mais l'amour que j'éprouve pour lui est tellement puissant, j'ai même l'impression qu'il surpasse tout ce qu'il a pu me faire dans le passé, tout ce qu'il a pu me dire. Je croyais pouvoir tout surmonter avec lui, mais au final je me retrouve toute seule, démolie, alors que lui est sans émotions, sans remords.

Je me met à pleurer sans m'en apercevoir au début, les larmes coulent et s'échouent sur mon magasine. La dame près de moi me regarde avec pitié.
Elle ne dit rien, mais au bout d'un certain moment, elle finit par déposer sa main sur mon bras, avant de s'adresser à moi.

Elle: La vie se compose de plusieurs étapes ma jolie. La plus douce est l'amour, la plus dure est la séparation. Les adieux est la plus pénible, mais la plus belle c'est les retrouvailles.

Je fixe la petite dame à côté de moi, attrape sa main et la remercie avant de pleurer de plus belles.

Moi: Et si ces retrouvailles n'avaient jamais lieu, demandais-je entre deux sanglots.

Elle: Alors c'est Allah qui te réserve une personne meilleure. Quand Allah te ferme une porte, il t'en ouvre une mille fois meilleure.

Je veux bien la croire, mais c'est lui que j'aime, lui seul et je ne voulais ni de séparation, ni d'adieux, ni de retrouvailles, seulement de l'amour. Je voulais qu'il ressente ce que moi j'éprouvais pour lui, mais je m'étais trompée, on était absolument pas sur la même longueur d'onde. Il n'a pas de cœur de toute manière, s'il en avait un, ce serait un organe fait de ciment où les sentiments ne feraient qu'égratigner les parois.

Quand j'y repense, je me dis que j'ai été bien conne. Je lui ai donné toute mon affection, mes plus beaux sourires, mes câlin les plus confortables et mes plus doux baisers, pourquoi au final ?
En vrai, c'est cette putain de cité de merde qui les amène à devenir ce qu'ils sont. Cette mentalité gâche leur vie et la notre par la suite. Pourtant, ils ont tous leurs motivations au départ: Avoir un diplôme, travailler et rendre fière la maman. Mais au final, ils se laissent tous happer par l'argent facile, les aménagements de peines et à impressionner les filles (faciles).

«C'est triste mais c'est la vérité, la cité tue les rêve poupée.» Donna

[...]

Les fins heureuses n'existent pas [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant