Partie 53

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De retour à la maison, je dois avouer que m'éloigner de Paris quelques temps m'a fait un bien fou. Ces deux semaines loin des problèmes m'ont permise de me "retrouver" et de comprendre ce qui va dans ma vie et ce qui ne va pas, bah c'est tout simplement moi. Je me rend compte qu'il vaut mieux que je prenne la vie comme elle vient et non pas m'arrêter à chaque problème. Je dramatise trop tout, alors à partir d'aujourd'hui, je serais plus souple avec moi même. Et même avec les autres.

Je suis sur le point de sonner à cet interphone, j'ai peur et je suis heureuse à la fois. Il m'a manquée, beaucoup, mais il m'a aussi beaucoup déçue.
Je pose mon doigt sur la petite cloche afin de sonner, puis je me résigne et m'apprête à partir.

- Tu vas où comme ça, tu comptais quand même pas me mettre un plan, dit-il en riant.

Je le retourne rapidement et le retrouve en face de moi, un petit sourire craquant et un sac poubelle à la main.

Moi: Nan...Je...J'ai eu peur en fait...

Il pose le sac et ouvre ses bras, mon sourire s'agrandit immédiatement avant de me blottir dans ses bras.

Moi: J'aurais jamais du partir comme ça. excuse-moi !

Lui: T'aurais jamais du ça c'est vrai, mais tranquille je dis rien parce-que je suis autant fautif.

Je souris et le détache de son emprise avant de le regarder. Qu'est ce qu'il est beau c'est pas croyable.

Lui: Je vais la jeter, je reviens.

J'hoche la tête de haut en bas et le regarde se diriger vers le local à ordures. Il revient et on monte chez lui pour discuter.

Lui: Faïza j'crois qu'il est temps de mettre les choses au clair, pour de vrai là. Si c'est Anouar et c'est pas moi que tu aimes, je veux pas de toi dans ma vie.

Ses mots me blessent, ils me vont droit dans le cœur. Il se rend compte qu'il est dur, alors il se met au bord de son canapé et attrape ma main.

Lui: Je veux dire que si c'est avec lui que t'as envie de te poser, alors pose toi avec lui. Parce-que si c'est pour te garder près de moi, mais malheureuse, c'est même pas la peine, je vais le devenir aussi à mon avis. Autant te voir avec lui heureuse et moi malheureux, au moins un de nous aura ce qu'il veut.

Il me blesse à nouveau, mais d'une toute autre manière cette fois. Je ne veux pas qu'il pense que je ne l'aime pas. Au contraire, plus ça va et plus je suis folle de lui, tandis que je ne considère même plus Anouar, j'y pense pratiquement plus. Je resserre sa main qui tenait la mienne avant de le rassurer.

Moi: La seule chose qui me rendrait heureuse c'est toi w'Allah. Anouar c'est du passé, tu sais quoi ? J'ai même plus envie qu'on parle de lui Salim, parce-qu'il compte même pas. Je te le promet.

Lui: D'accord, c'est bon, chut, dit-il en riant.

Moi: pff...

Lui: C'est à moi que tu fais ça ?

Moi: Ouais. Toi !

Il attrape mon bras et me force à me mettre des patates à moi-même, tandis que je suis morte de rire. Il est au dessus de moi, sur son canapé, un grand sourire aux lèvres.

Les fins heureuses n'existent pas [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant