Partie 50

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Le médecin s'avance vers nous, je me lève rapidement pour lui demander l'état de Salim.

Elle: Nous ne pouvons pas encore décréter son état, mais il a des chances de survie. Il a perdu beaucoup de sang, une chance que vous ayez eu les bons gestes.

Moi: Il...Il va survivre ?

Elle: Je viens d'y répondre.

Moi: C'est possible de le voir ?

Elle: Non, on doit attendre que son état soit stable.

Je me rassois sur cette chaise inconfortable, auprès de Jamela, qui pleure depuis tout à l'heure. J'attrape sa main pour la soutenir.

Moi : Ça va aller Jamela, il va s'en sortir.

Maintenant cinq heures qu'il est au bloc opératoire. Cinq heures que je ressasse tout ce qui s'est produit depuis que Salim fait de nouveau partie de ma vie. Il a fallu un accident tragique pour que je réalise que je le veux à mes côtés, le plus longtemps possible.

[...]

Je me réveille en sursaut et tate la place à côté de moi, pour y trouver Jamela. Ma nuit vient tout juste de commencer et elle est déjà animée par de sombres cauchemars, qui ne me donnent même plus envie de poser ma tête sur l'oreiller. Un coup c'est cette silhouette noir, puis un autre coup, c'est Salim qui se fait poignarder.

Je décide de me rendre dans la cuisine pour me prendre un verre d'eau, en veillant à ne pas faire de bruit, pour ne pas réveiller la famille de Jamela. J'ouvre le frigo, prend la bouteille, puis quand je le referme, je vois Karim appuyé épaule contre le mur, je sursaute et manque de crier.

Moi: Tu m'as fais une de ces peurs...

Karim: Excuse-moi, tu dors pas ?

Moi: Non, j'y arrive pas. Toi non plus, on dirait.

Lui: Hmm... Verse moi un peu s'te plait.

J'hoche la tête de haut en bas et lui remplit le verre avant de quitter la cuisine pour retourner dormir.

Moi: Il va s'en sortir insha Allah.

Karim me regarde avec les yeux remplis d'espoirs.

Lui : Tu le penses vraiment ?

Moi : Oui.

Lui: InshaAllah.

Quatre jours passent avant que l'on m'informe que Salim est hors de danger. Après les cours, je décide d'aller lui rendre visite. J'entre dans sa chambre et le trouve en train de prier sur son lit. Je m'assois et le regarde avec de grands yeux, il est incroyablement beau mais la religion l'embellit encore plus. Il termine, salue, puis se retourne et m'offre un magnifique sourire. Je lui souris en retour et me lève pour lui faire un câlin. Il retourne dans son lit et je m'assois sur la chaise.

Lui: Viens là, dit-il en tapotant le bord de son lit.

Je me lève et m'assois près de lui, il attrape ma main et joue avec mes doigts. Je le regarde avec un petit sourire, je suis bien là. Il me regarde dans les yeux, sourit légèrement.

Les fins heureuses n'existent pas [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant