Partie 42

5.6K 550 67
                                    

Deux semaines ont passées depuis ma rupture avec Anouar et je sombre un peu plus chaque jour. Il m'a quittée, il m'a vraiment quittée, ce n'est pas juste un break, il m'a vraiment laissée.

Je vis tellement mal notre rupture que j'ai du perdre au moins deux kilos depuis, ce qui n'est pas chose fréquente. Sûrement quelques-unes me diront que je suis une pauvre meuf qui déprime pour un gars, mais quand on aime vraiment quelqu'un, je peux vous assurer que c'est très très dur de rester forte.

Soumaya: Arrêtes de te lamenter sur ton sort ma belle, s'il t'aime il réussira jamais à t'oublier, je te dis bien jamais.

Moi: Ce qui veut dire qu'il m'aime pas.

Soumaya: Je ne peux pas le deviner ça, mais restes forte, tu vaux mieux que ça.

Moi: Ouais j'vaux mieux que ça, t'as raison, dis-je en me redressant.

Soumaya: Comment ça ?

Moi: Je vaux mieux que ça, il me doit des explications. Après tout ce temps, il ne peut pas ne rien ressentir pour moi.

Soumaya: C'est clair.

Je me dépêche d'enfiler mes sandales et prend les clefs avant de sortir en furie. Je démarre et respire un grand coup avant de prendre comme direction, son quartier.

Karim: Wesh petite caisse !

Moi: Karim, Karim !

Lui: Oh, oh, il t'arrives quoi ? Et tu viens faire quoi ici ? Il est presque vingt-deux heures là.

Moi: Je dois voir Anouar, c'est urgent.

Il paraît soudainement tendu. Il tourne naïvement la tête vers le bâtiment qui se trouve derrière lui, puis il me regarde droit dans les yeux.

Lui: Tu...Anouar il est partit au bled.

Moi: Bien essayé Karim, mais il doit y aller le quinze août, j'en suis certaine.

Lui: Ouais mais il a décidé d'y aller en avance.

Moi: Mmh, je vais quand même aller vérifier.

Lui: Tu me crois pas ou quoi ?

Absolument pas, il sait pas du tout mentir...

Moi: Je veux en être certaine Karim.

J'avance en direction du bâtiment avec détermination, mais Karim me rattrape rapidement par le bras et me ramène devant lui.

Karim: N'y vas pas, fais demi-tour.

Moi: Tu joues à quoi Karim ?

Lui: Tu vas pas là-bas je t'ai dis !

Moi: Mais t'es lourd là, je vais y aller j'te le dis !

J'essaie de me dégager de son emprise, mais c'est quasiment impossible. Je n'arrive plus à contrôler ma colère, il m'énerve vraiment.

Moi: MAIS LACHE-MOI SCH PUTAIN !

Lui: Pourquoi tu m'appelles comme ça wesh ?

Moi: Lâche mon bras s'te plait, t'es en train de nous donner en spectacle !

Lui: Pourquoi tu veux monter ? Tu sais même pas où il habite.

Moi: Je trouverai t'inquiètes pas, y'a l'interphone, la boîte aux lettre, tout est fait pour me guider.

Lui: Demi-tour.

Moi: Si tu me retiens c'est que tu me caches quelque-chose.

Lui: Nan, c'est juste qu'il y a vla les mecs, c'est dangereux.

Moi: Oui c'est ça, prends-moi pour une imbécile. Dans ce cas, accompagne-moi, avec toi je risque rien.

Il soupire, lâche mon bras en le poussant en avant et se met à marcher plus vite que moi. Il n'est pas du tout serein, il me cache quelque-chose à propos d'Anouar c'est certain.
Arrivés dans le hall du bâtiment, tous nous regardaient. Karim parlait discrètement avec un mec, alors que je l'attendais au pied des escaliers.

Un mec sort de la cave en souriant, il était relax, super heureux. Il serre la main à Karim, avant de lui parler hyper fort, mais vraiment fort.

- Anouar il est chaud en bas, il veulent plus s'arrêter ces deux là.

Je fronce les sourcils et m'approche lentement, la bouche grande ouverte. Le regard de Karim se pose sur moi, je sent mes yeux se remplir de larmes, mais je ne veux pas m'effondrer avant d'avoir eu des explications.

Moi: C'est...Anouar c'est lui ? Il fait quoi dans la cave tu dis ?

Le gars me regarde de haut en bas avec un petit sourire charmeur, avant de me tendre la main.

- Salam déjà p'tite frappe, dit-il en me faisant un clin d'œil.

Moi: Salam, s'il te plaît, dis-moi qu'est ce qu'Anouar est en train de faire ?

Karim: Rien, rien, bon Walid bouge, je te rejoins.

Moi: Nan, non, non, Karim arrêtes tes vices là. Walid on parle bien d'Anouar Halil, c'est ça ?

Walid: Mais ouais, si j'te l'dis.

Moi: Tu l'as vu faire quoi en français s'te plait ?

Walid: Lui et une m...

Karim: Ferme ta gueule la putain de ta race, s'exclame t'il en regardant Walid.

Moi: Nan ! Laisse-le terminer putain !

Karim: Si !

Moi: J'AI DIS NAN !

Walid: Wah vous cassez les couilles sur Allah ! C'est Anouar qui baise une gadji en bas putain !

Nan, nan, je pouvais pas le croire, vraiment pas... Anouar ? Mon Anouar ? Avec une autre, dans la cave en plus ?
Je ne le pensais pas capable de me faire ça, il n'est pas ce genre de mec. Je me sent légèrement étourdis, j'ai une sensation de vertige.
Plusieurs larmes inondent mes yeux, mon nez me picote, ce n'est pas possible, pas ça...

Je me précipite dans la cave, Karim me court après en criant mais je parviens à aller jusqu'au fond de la cave. Je vois une fille allongée sur un matelas souillé et un gars qui m'est familier au dessus d'elle. Cette voix, je la reconnaîtrait entre mille, il n'y a plus aucun doute.

Je me retourne pour sortir mais Karim m'attrape le bras, je crie pour qu'il me lâche et pars en courant jusqu'à ma voiture. Karim finit par me rejoindre et en me voyant pleurer, il me prend dans ses bras.

Moi: Non, non, non, pas ça, m'écriais-je en pleurant.

À suivre...

Les fins heureuses n'existent pas [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant