Les fins heureuses n'existent pas [1]

Partie 5

Une semaine était passée sur cette scène extrêmement embarrassante. Anouar a essayé de me joindre une ou deux fois, puis plus rien.

Je n'osais plus l'affronter, car pour moi tout ça c'était clair pour lui et ça l'était d'ailleurs, puisqu'il a débarqué chez moi il y a quelques jours en me demandant des explications. J'ai esquivé comme d'habitude, mais je sais que la vérité finira tôt ou tard par éclater.

Ce soir c'est soirée film et glace avec Sevda, elle va dormir chez moi pour me tenir compagnie un petit peu. J'ai aussi invité Kayla, mais elle était trop occupée avec son Ryan.

Sevda: Samina-mina eh eh, waka waka eh eh ! Samina-mina sangalewa esta for Africa.

Elle se met à danser contre le mur comme Shakira, alors je me lève aussi et danse avec elle comme une folle. Ça fait un bien fou de décompresser quelques fois, surtout quand on a la pression.

Une fois notre folie terminée, on se pose et Sevda décide pour la première fois de se confier à moi.

Sevda: J'te fais confiance Askım.

Moi: T'inquiètes w'Allah.

Elle me raconte qu'elle et son ami d'enfance commencent à tomber amoureux et qu'elle a peur de la tournure des choses. Elle en est folle amoureuse pourtant, mais elle a peur de le perdre à jamais dans le pire des cas. Je la réconforte comme je peux et la couvre parce-qu'elle s'est endormie sur moi.

Le lendemain, après avoir fait un peu de ménage, j'ai réveillé Sevda et ai servi le ptit dej.

Moi: On fait quoi aujourd'hui ?

Elle: Viens on se fait un laser game ?

Moi: T'es un vrai bébé toi. *rire*

Elle: Non sérieux, ça te dis pas ?

Moi: Si, en balle. On fait ça alors.

Elle: Ouaaaaais, c'est dar. On emmène avec nous ma cousine Aleyna, Kayla di tu veux et Mariam, Chayma, Feyrouze et Dounia.

Elle parlait des filles de notre classe avec qui on s'entend plutôt bien. On a donc appelé les filles et elles étaient toutes d'accord, même Kayla.

Sevda: On y va ?

Moi: J'arrive de suite.

On descend toute les deux histoire de se rendre dans la voiture qui était garée dans le parking derrière chez moi, mais elle ne voulait pas s'ouvrir. J'ai donc enfoncé la clef dans la portière et j'ai un peu forcer, mais rien, elle ne voulait pas se déverrouiller.

- Wesh p'tite sœur tu fais quoi ?

Moi: Euh...Bah c'est quoi l'problème ?

- *rire* Le problème il sera là quand t'aura cassé la poignée de ma gova.

Moi: Ah merde mais c'est pas la mienne celle-ci ?!

Lui: Bah nan, tu reconnais pas ta voiture ou quoi ?

Moi: J'suis trop tête en l'air c'est un truc de fou.

- J'garde un œil sur toi *rire*

Je le regarde en mode "Tu veux quoi toi", avant de rire comme une bêche.