Partie 61

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Sherazade a prit rendez-vous avec moi pour aujourd'hui et Anouar sera présent. J'appréhende un peu sans mentir, je ne pense pas que tout se passera comme je l'imagine.

Elle entre en première dans mon bureau, avec Najim qui lui tient la main. Derrière eux se trouve un Anouar, il entre en me fixant droit dans les yeux, ça commence bien...
Je contourne mon bureau et les invite à s'assoir.

Anouar: Bonjour.

C'est vraiment étrange d'en être là, dire bonjour à Anouar.

Moi: Bonjour, alors c'est bon, vous êtes prêts à signer toute la paperasse ?

Anouar: Ouais.

Je ne lève pas le regard vers lui et sors la pile de documents à remplir.

Moi: Complétez ces documents s'il vous plaît. Je vais consulter Najim pendant ce temps.

On s'éloigne sur le lit médical, afin que je m'occupe de son cas.

Lui: Avant je n'aimais pas y'aller chez le docteur, mais toi je t'aime trop, tu es là meilleure, dit-il en zozotant.

Sherazade se retourne en souriant tristement, j'ai moi-même envie de pleurer, ce petit bou est un ange.

Moi: Toi aussi tu es le meilleur mon ange, t'es mon patient favoris.

Lui: C'est vrai ?

Moi: Oui, je t'assure.

Il m'offre un énorme sourire, c'était la première fois que je le voyais sourire d'ailleurs. Il était magnifique. Je me suis rendue compte que je retrouvais en lui le sourire d'Anouar et son regard neutre. Soubhan'Allah...

On retourne près de ses parents. C'est le moment d'aborder le sujet de l'opération.

Moi: Alors faut avant tout que vous sachiez que cette opération n'est pas sans risques. Vous avez fait le bon choix, sachant que si nous n'agissons pas, la tumeur se transformera en cancer et à ce moment-là, plus aucune issue. Si ce n'est la chimio, qui ne fera que détruire ce p'tit bonhomme.

Sherazade: Ça veut dire qu'il peut mourir ?

Je savais que cette question allait être abordée et j'ai peur de ne pas pouvoir gérer la situation.

Moi: Oui. Mais je peux t'assurer que sans cette opération, le diagnostic serait une mort dans les 3 ans. D'une part, car il a de violents et permanents maux de tête et j'ai repéré un énorme affaiblissement de visibilité de l'œil droit. Il y a aussi les vomissements et la fatigue. Comment continuer comme ça ?

Elle: J'ai trop peur, je veux pas risquer de le perdre. *pleurs*

Moi: Le choix vous appartient, mais ne tardez pas. Il faudra encore faire une demande d'opération, patienter pour la réponse. En cas de refus, persister. Il vaut mieux ne pas tarder.

Elle: Pourquoi ce serait refusé ?

Moi: Alors c'est délicat, mais il y a possibilité que la France refuse cette opération à hauts risques. C'est le cerveau qui est directement touché, est-ce que tu réalise ? C'est l'une des opération les plus risqués.

Les fins heureuses n'existent pas [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant