Partie 29

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Mes vacances en Inde se sont merveilleusement bien passées, je n'ai pas eu un seul regret durant toute l'excursion. C'était une incroyable expérience que je serai prête à refaire sans hésiter. C'est vrai qu'au début on fait face à un gros choc culturel, mais en quelques jours on s'adapte au climat. J'ai adoré.

Nous somme ensuite allés à Pékin et c'est notre dernier jour de vacances. Je n'ai pas touché une seule fois aux réseaux sociaux depuis le début des vacances, je prend quand même des nouvelles de mes proches à travers mon oncle, mais ça s'arrête là, j'allais pas passer mes vacances sur mon téléphone non plus. Enfin, c'est surtout que j'ai perdu mon téléphone pour être honnête. Je ne sais plus du tout où je l'ai foutu.

Je l'avais éteint le soir de mon arrivée à Bombay mais je ne sais plus où je l'ai mis, je l'ai sûrement laissé dans l'avion et j'ai trop la rage.

Khalti Touria: Vous avez fait vos valises ? Omri t'a fais ta valise ?

Khali: Ouais j'l'ai fais Toutou.

Elle: Arrêtes de m'appeler comme ça, on dirait j'suis un chien, se plaint-elle en riant.

Mon oncle et sa femme sont encore jeunes, lui n'a que 34 ans et elle en a 31 ans. Ils sont tous les deux nés en France et y ont grandi, puis après s'être mariés, ils ont décidé de faire Hijra, mais ils ne se privent pas de voyager. Touria est très pratiquante Mash'Allah, elle porte le voile et ne manque aucune, absolument aucune de ses prières, alors que mon oncle il lui arrive d'en manquer une ou deux.

Moi: J'ai toujours pas retrouvé mon téléphone.

Khali: Pas de panique batata, j'ai prévenu le père de Jamela, c'est soit lui, soit Jamela qui vient te chercher.

J'ai oublié de préciser que logiquement, puisque mes parents étaient extrêmement proches de la famille de Jamela, mon oncle l'était aussi, mais pas autant. Il connaît bien les parents de Jamela, il les appelle khali et khalti aussi, puisqu'ils sont plus âgés.

Moi: Ah tant mieux, mais j'ai quand même perdu mon téléphone.

Khali: *rire* Me fais pas mal à la tête toi aussi là !

Khalti Touria: Si jamais tu le retrouve pas ma belle, tu nous le dit et ton oncle t'en rachètera un Insh'Allah.

Khalti est très généreuse, elle pourrait très bien ne pas vouloir que mon oncle m'achète tout ce dont j'ai besoin, mais au contraire c'est elle qui le pousse à m'acheter ces choses.

Moi: Nan w'Allah c'est même pas important pour moi le téléphone, c'est juste les photos qui s'y trouvent en fait. Barak'Allah Ufik Khalti.

Khali: Pas besoin de dire Barak'Allah Ufik j'allais pas te l'acheter. Ma petit si tu veux que je t'achète quoique ce soit, faudra cirer les chaussures d'Akram avec la langue. *rire*

Akram: Beurk mais n'importe quoi baba quoi !

Khali: Bah quoi ?

Akram: T'es vraiment dégoûtant, c'est dégoûtant euuurk, dit-il en secouant la tête.

Akram c'est un petit monstre de six ans, il est vraiment très spécial dans son genre et c'est pour ça que je l'adore. Il est pas très sociable déjà d'une part, mais il est très chiqué par contre, mais c'est la faute de son père qui lui fait et donne tout ce qu'il veut. Et c'est mon portrait craché d'ailleurs puisque j'étais pareille étant petite, mon père ne me laissait jamais pleurer.

Je passe la soirée, le lendemain matin je préparais déjà mes valises pour rentrer en France, pendant qu'eux allaient aller à Shangai, Hong Kong, Canton et pleins d'autres villes tous les trois. Khali me dépose à l'aéroport avec une voiture de location, puis il me dit au revoir.

[...]

Durant tout le vol, qui était d'une durée de onze heures, j'ai pu réfléchir. Mais surtout péter un câble. Je pensais à cette demande en mariage que j'avais réussi à dégager de mon esprit pendant ce long mois. Je n'y avais pas réfléchis du tout alors que j'avais fais une promesse à Erdem, pourtant je ne m'en veux absolument pas.

Je ne sais toujours pas quoi lui dire et j'ai peur honnêtement. Quand il va me poser la question et que je saurai toujours pas quoi répondre, il va se sentir trahi si ça s'trouve, ou j'sais pas moi... Mais il va très mal le prendre je pense.

J'attrape ma valise dans le tapis roulant et me dirige vers la sortie, là où tous les proches attendent quelqu'un. Je cherche Jamela du regard mais ne la trouve pas.

J'avance encore un petit peu, toujours en cherchant Jamela, quand je le voit lui, en face de moi, me regardant droit dans les yeux. Je ressent comme un soulagement, comme si tout était clair dans ma tête, je savais désormais ce que je voulais et je savais que je ne voulais pas de l'autre dans ma vie.

Je me précipite jusqu'à lui et le serre dans mes bras. Il resserre l'étreinte et enfoui sa tête dans mon cou, je ressent des milliers de frissons à ce moment. J'aurai du lui dire des le début que c'était lui, je n'aurai pas dû prendre autant de temps, alors que je savais au fond de moi que je l'aimais lui et pas un autre.

Moi: Je t'aime, dis-je en le lâchant.

Lui: Moi aussi je t'aime miss j'me gamelle.

À suivre...

Les fins heureuses n'existent pas [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant