Partie 39

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En ouvrant la porte, je découvre Karim maintenant Anouar debout, à l'aide de ses épaules. Anouar a l'air à l'ouest, en plus d'être très blessé. Du sang coule de son nez et il a deux entailles profondes dans la paume de sa main.
Quant à Karim, il a l'air un peu sonné seulement.

Moi: Qu'est ce que vous avez les garçons, demandais-je inquiète.

Karim: Moi j'ai rien comme tu peux le voir, mais c'est ce con là, il a trop tiser et il s'est attiré des problèmes.

Moi: Je...Mais... Il boit de l'alcool ? J'savais pas qu'il buvait !

Karim: Ah smeh je pensais que tu le savais. C'est pas un alcoolique non plus, mais il lui arrive de boire de temps en temps t'as vu.

Anouar: Arrêtes de mentir SCH, dis-lui que j'suis alcoolique gros, s'exclame t-il en riant bêtement.

Moi: Il est bizarre, pas comme d'habitude en tout cas...

Karim: C'est l'alcool ça, t'as pas à t'inquiéter.

Moi: Allez-y entrez, il doit te faire mal aux épaules là.

Karim sourit et entre en traînant Anouar avec lui, pour se poser sur le canapé. Je m'en vais chercher une serviette humide, pour la déposer sur le front d'Anouar.

Moi: Ça arrive souvent, demandais-je à Karim, sans quitter Anouar des yeux.

Karim: De quoi tu parles ?

Moi: Il boit souvent de l'alcool ?

Karim: Ah... J'avoue j'sais pas, dit-il de façon vague.

Anouar: Fermez-la, j'veux dormir.

Moi: Merci de l'avoir apporté en tout cas Karim.

Karim: J'ai pas l'habitude que l'on m'appelle comme ça, me dit-il avec un petit sourire. Mais j'aurais pas dû te le ramener w'Allah, t'as pas à le voir dans cet état. C'est juste que j'ai de la famille chez moi et j'pouvais pas non plus l'emmener chez sa daronne comme ça.

Je secoue la tête de haut en bas et le remercie de nouveau.

Karim: Faïza, ça va pas ?

Moi: Si, bien sur...

Lui: S'tu veux je peux l'emmener autre part, ça me dérange pas. J'veux pas t'imposer ses merdes.

Moi: Mais nan t'as pas à t'en faire Karim, ça me dérange pas.

Il sourit et m'ébouriffe les cheveux, avant de quitter l'appartement. Je dépose mon regard sur Anouar, somnolant et puant l'alcool.

Petit à petit, quelques larmes s'échappent de mes yeux, je suis déçue de cette vision que j'ai de lui. C'est vraiment comme ça que je me vois vivre ? Non c'est pas comme ça, pas avec un homme comme lui que je me voyais, mais pourtant je l'aime au point de lui vendre mon âme. Il ouvre difficilement ses yeux et fronce les sourcils en me voyant pleurer.

Anouar: Tu pleures ? Pourquoi tu pleures ?

Moi: Je sais pas... *pleurs*

Les fins heureuses n'existent pas [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant