Partie 66

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Vendredi, jour du hlel

Je regarde autour de moi, mais c'est comme si j'étais seule au milieu de nul part. Je vois excrément flou, je suis stressée au max.

Mama: Faïza ?

Moi: Oui mama ?

Elle: Ils sont arrivés en même temps que l'imam, on n'attend plus que toi.

Je sent mes yeux me brûler et se remplir de chaudes larmes, mon nez me picote légèrement. Je suis prise d'un petit vertige sûrement du au stress, alors je me pose sur mon lit le temps de m'en remettre. Elle m'aide à me relever, mais je m'agrippe à elle avant qu'elle ne me lâche.

Moi: Je te l'ai pas assez dit je crois alors je vais le faire avant de quitter la maison. Je t'aime de tout mon cœur w'Allah, il m'a fallu du temps pour l'accepter mais maintenant je t'aime comme une fille aime sa mère, même plus. Je te retrouve à peine que je dois déjà repartir. Sache juste que je t'aime et que jamais plus je ne laisserai quelqu'un nous séparer, peu importe les épreuves. 

Elle se met à pleurer elle aussi, ça me fend le cœur. J'avais perdu espoir en ce jour, j'ai toujours pensé que je n'aurais jamais la chance de quitter la maison dans les bras de ma mère.

Baba: C'est b... C'est vraiment le moment de faire ça, nous demande t-il en riant.

Moi: Viens avec nous s'te plait baba.

On se fait un câlin à trois, puis ma mère arrange ma tête avant de m'envoyer dans le salon. À peine je suis entrée dans le salon que tous les regards se sont posés sur moi, j'étais vraiment gênée. Je croise rapidement son regard, une chaleur de bonheur le parcours. Je vais enfin franchir cette étape, je serai la femme de quelqu'un. La femme de celui que j'aime.

Je recroise brièvement son regard, il me fait un magnifique sourire. Je pars m'assoir dans une autre pièce exclusivement avec les femmes. Nous étions séparés le temps de la cérémonie avec l'imam. Je reçois un message de Salim qui me dit "T'es ma femme", une sensation nouvelle naît en moi.

L'imam s'en va, on se réunit tous, ma mère apporte le plateau de dattes et de lait, il vient se poser à côté de moi. Mes yeux brillent alors que je porte le verre de lait à sa bouche, j'ai cette passion naissante en moi, il est mon mari. Je suis à lui et il est à moi...

[...]

Ils ont quitté la maison à seize heures, c'est Jamela qui est venue m'aider à retirer mon caftan et mon maquillage.

Jamela: Bon fais une sieste, je vais aller récupérer ta robe de marié.

Moi: Je viens avec toi.

Elle: Mais nan, t'as pas que ça a faire.

Moi: Si t'inquiètes, j'ai besoin de sortir décompresser un peu.

Elle: D'accord c'est comme tu le sent, tu veux passer sous la douche hbiba ?

Moi: Je vais juste me laver le corps, je me doucherai entièrement demain.

Elle: Ça marche, je t'attend.

Je suis passée rapidement sous la douche, puis j'ai fais ma prière avant de m'habiller. Je fais enfin la prière Al Hamdoulillah et je me sent beaucoup mieux.

On monte toutes le deux dans la voiture direction la boutique, tout en blablatant de tout et de rien.

Jamela: D'ailleurs j'ai été voir votre duplex et w'Allah la décoration il a géré, j'étais épatée.

Les fins heureuses n'existent pas [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant